Depuis ses débuts, il y a 25 semaines, le pouvoir tente, avec l’aide des médias de masse, d’enterrer le mouvement des GJ. Il minimise l’ampleur des rassemblements et du soutien de la population au mouvement.

Fin décembre, profitant des fêtes de fin d’année, le pouvoir annonce que le mouvement est terminé et qu’il ne reste que quelques centaines d’excités qui ne représentent plus rien.

Réponse le 5 janvier : plus de 150 000 personnes descendent dans la rue, avec notamment une énorme manifestation dans Paris, que la police n’arrive pas à contenir. Même histoire quelques semaines plus tard lors de la fin du Grand Débat, où le pouvoir annonce la fin de la contestation. Sauf que le 16 mars, les GJ en décident autrement.

Aujourd’hui, le pouvoir espère que le 1er mai était le chant du cygne du mouvement. La faible mobilisation du samedi est perçue comme la preuve que c’est fini, enfin !

Sauf que non, loin de là. Samedi, de nombreux GJ ont fait l’impasse sur les manifestations des grandes villes car le mot d’ordre était à la reprise des ronds points. Et puis il y avait le 1er mai trois jours avant, qui, pour certains, était le véritable acte 25.

L’ultra-violence de la police le 1er mai, les mensonges de Castaner sur la Pitié et le mépris de Macron renforce plus que jamais la motivation de milliers de citoyens. Surtout, des brèches s’ouvrent dans plusieurs pans de la société et de nouvelles personnes semblent disposées à rejoindre la lutte. En témoigne l’appel de plus de 1 400 artistes ainsi que la lettre d’accusation d’universitaires.

Si le printemps et les chaleurs tardent à s’installer en France, cela n’est qu’une question de jours. Il importe donc d’être massivement dans les rues samedi prochain pour préparer la suite d’un mouvement qui n’en finit pas de rebondir et de se renouveler.