Ces trois pays vivent des mouvements de contestation pour faire entendre la démocratie et sont brutalement réprimés. On atteint un point de rupture dans plusieurs endroits du monde.

– Depuis plusieurs semaines à Moscou des dizaines de milliers de personnes sortent manifester dans la rue. Leurs slogans : « Honte », « Nous voulons des élections libres » sont lancés contre un Poutine qui n’accepte même plus un semblant de démocratie et éradique ses opposants. Résultats 1400 arrestations rien que pour la journée du 27 juillet. Mais une semaine après 50 000 personnes reprenaient la rue. C’est le plus gros mouvement de contestation depuis le retour de Poutine au Kremlin en 2012.

– A Hong Kong depuis le mois de Mai des manifestations massives ont lieu pour protester contre la loi d’extradition des citoyens vers la Chine. Le 9 juin, 1 millions de manifestants arpentent les rues. Le 16 juin c’est un record historique avec 2 millions de manifestants. Le 1er juillet les manifestants attaquent le parlement et l’occupent quelques heures. Le 5 aout Hong Kong est paralysé par une grève générale. Sur une pancarte on pouvait lire : « Pour le bien du futur de nos enfants, pouvez-vous faire la grève pendant une journée? » Ensuite, la tension est montée à un niveau jamais atteint dimanche 11 aout avec une police déchainée qui a attaqué brutalement les manifestants, allant jusqu’à les poursuivre dans le métro en leur tirant dessus avec des fusils lance grenades lacrymogènes. Une manifestante a perdu un œil. Malgré la violence qui augmente de la part de l’exécutif pour garder la main, les habitants montrent une grande solidarité avec les manifestants. Des dons organisés dans les métros ainsi que des mouvements pour repousser la police et protéger les manifestants sont fréquents.

– En France après 9 mois de mouvement des gilets jaunes la justice sociale, fiscale et écologique n’est toujours pas à l’ordre du jour du gouvernement. Alors que Macron est devenu ballon d’or de la répression policière dans le monde, la nécessité de démocratie directe se fait plus qu’urgente. A coté, les enseignants sont aux prises avec un ministre méprisant et autoritaire voulant transformer l’école en entreprise, les hôpitaux se battent pour ne pas transformer les patients en marchandise et avoir le temps de bien soigner, les jeunes voient venir un service national universel pour les endoctriner, les livreurs à vélo sont les esclaves des temps modernes, les écolos comptent les espèces qui disparaissent en voyant les rapports du GIEC méprisés par des politiques qui votent les accords de Paris en même temps qu’ils bousillent la planète pour le bien de quelques riches et enfin les gilets noirs lèvent la tête contre un système qui les considère comme des sous être humains, refuse des droits élémentaires et programme des migranticides en méditerranée. Et bien sûr toute contestation est réprimée.

Bienvenue au point de non retour, ce moment où les États ne tiennent plus que par leur police. Ce moment aussi où se dessinent des envies d’un futur en dehors des fausses oppositions et des fausses démocraties et surtout en dehors de la misérable politique qui nous a mené jusqu’ici.
Bienvenue aussi à celles et ceux qui rejoindront les luttes, à tous les complices d’un avenir meilleur.

PS : Savoir déterminer ce qu’on soutient dans chaque lutte contre l’autoritarisme sans être dupe des enjeux impérialistes qui existent derrière est d’une importance capitale pour la puissance des peuples et la clarté de nos alliances contre les idéologies qui veulent nous mettre au pas.