Comme s’il fallait une preuve supplémentaire que ce gouvernement est aux ordres des milliardaires et des puissances financières !
Ce 1er janvier, Jean-François Cirelli, actuel dirigeant de BlackRock France, a été élevé par le premier ministre au rang d’officier de la Légion d’Honneur.

Blackrock, c’est le premier gestionnaire d’actifs au monde, il gère près de 7 000 milliards d’euros et finance la plupart des fonds de pension.
Un monstre bien plus puissant que de nombreux pays !

Et Blackrock serait l’un des grands gagnants de la réforme des retraites dont rêve Macron. Jean-François Cirelli a d’ailleurs rencontré plusieurs fois le président ces derniers mois pour discuter de cette réforme et pour faire un lobbying de moins en moins caché.

Certains députés s’en sont inquiétés et ont demandé au gouvernement une plus grande transparence dans leur liens avec ce monstre de la finance.

Mais quand Blackrock parle, les gouvernements suivent.

La loi Pacte, adoptée en avril 2019, était un des premiers requis pour les fondations de cette réforme, qui, quoi qu’en dise Macron, signe l’abandon du système par répartition, au profit de la capitalisation des retraites, système fortement prôné par Blackrock, puisqu’il lui permettrait de gérer ces milliards d’euros.

Nous produisons ici un extrait tiré du site de Blackrock.

« Elle ( la loi pacte) vise à combler les lacunes structurelles des régimes d’épargne retraite volontaire existants. Elle permet à l’épargnant : de bénéficier d’un allègement fiscal pour les cotisations versées en réduisant sa base imposable sur le revenu, d’accéder à son capital avant la retraite dans certains cas prédéfinis […], de transférer son patrimoine à une entité plus concurrentielle sans frais de transfert après cinq ans »

Ainsi, sur le même site, on retrouve, au calme, toutes les directives données au gouvernement pour réussir une belle réforme.

On citera pour anecdote, celui ci :
Dans les « Dispositifs indispensables pour réussir la réforme de l’épargne-retraite »…et une sous rubrique intitulée « Mesures complémentaires envisageables pour améliorer la qualité du dispositif et lui permettre de dépasser ses objectifs » on trouve notamment:
« Imposer à terme la mise en place des dispositifs d’épargne-retraite de type auto-enrolment (adhésion automatique) »…

En gros, aller au delà de l’objectif serait donc d’imposer aux français une adhésion à ces dispositifs, sans plus de possibilité de choix.

Fabuleux et tellement Orwellien!

On conçoit aisément que la loi Pacte ne fût donc qu’un début, et que cette réforme de retraites n’en est finalement que le carburant destiné à générer un maximum de profits, sachant qu’en France ou Blackrock est très bien implanté, le montant des profits ( 130 milliards d’euros en 2017, d’après Médiapart) reste largement insuffisant pour ce mastodonte.

Les accointances du monstre financier avec Emmanuel Macron, ne datent pas de peu, et en l’occurrence la bienveillante attention de Larry Fink, co-fondateur et président de BlackRock, envers le futur président français, était connue dès la campagne électorale de 2017.

Finalement cette promotion n’est pas une grosse surprise. Dans leur arrogance coutumière, les élites dirigeantes estiment qu’elles n’ont même plus à se cacher et pensent jouir d’une totale impunité.

2020 leur donnera raison… ou pas !