L’Etat va encore plus loin dans la création d’ennemis de l’intérieur en se donnant les moyens de ficher et de transmettre des informations telles que les opinions politiques, l’appartenance syndicale, les orientations sexuelles, l’état de santé, etc… Gendnotes qui est censé moderniser les prises de notes des gendarmes est en fait un processus qui accroit les possibilités de contrôles et amoindrit la défense de libertés fondamentales.

Les destinataires pourront être les maires des communes concernées par les individus, les préfets (cf. art. 4) ou les autorités judiciaires (cf. art. 1). Ces données pourront être collectées « à l’occasion d’actions de prévention, d’investigations ou d’interventions nécessaires à l’exercice des missions de polices judiciaire et administrative ».

Alors que des fichages infâmes tels que l’origine raciale existent déjà dans les dossiers de police, ce décret semble continuer dans le même sillage en allant plus loin. On aimerait croire à la fakenews mais non.

Dans le décret n° 2020-151 du 20 février 2020, Le ministre de l’intérieur est autorisé à mettre en œuvre ce traitement automatisé de données à caractère personnel dénommé GendNotes au sein de la Gendarmerie.

🔴 L’article 2 explique qu’en cas « d’absolue nécessité » il sera possible de faire rentrer des informations « relatives à la prétendue origine raciale ou ethnique, aux opinions politiques, philosophiques ou religieuses, à l’appartenance syndicale, à la santé ou à la vie sexuelle ou l’orientation sexuelle » 🔴

Qu’entendre par une notion aussi floue qu’« absolue nécessité » sachant que dans les enquêtes visant des écologistes, les militants, les gilets jaunes et plus généralement tout opposant politique, cela fait déjà longtemps que les moyens de l’antiterrorisme sont appliqués ?

Récemment, le gouvernement semblait scandalisé par l’atteinte à la vie privée de Benjamin Griveaux mais son indignation est sélective. L’atteinte à la vie privée d’une population entière ne semble lui poser aucun problème !

« Essayez la dictature et vous verrez » (Emmanuel Macron. 23/01/2020)

Source : https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000041615919