Dévastée par une pluie torrentielle en 2019, l’école Paradis dans le Xe arrondissement de Paris va définitivement fermer ses portes.

Cette maternelle, situé dans le Xe bobo, était dans l’attente des travaux promis par la Mairie. Les élèves, les enseignant-e-s et le périscolaire étaient hébergés depuis plus d’un an dans les écoles avoisinantes dans des conditions précaires et dégradées. Las ! Début novembre 2020, sans concertation ni information préalable, on apprend lors du conseil d’école d’une des écoles « hôtes » que Paradis n’ouvrirait pas. L’école Chabrol élémentaire deviendrait polyvalente à la rentrée 2021, les enseignant-e-s de Paradis renvoyé-e-s dans l’enfer des mutations sans priorité pour garder leur poste !

photo et texte : Le Parisien

A la tête de la décision de fermeture, Alexandra Cordebard, de sinistre mémoire bras armé d’Hidalgo dans la mise au pas des enseignant-e-s opposé-e-s aux rythmes scolaires avec le mercredi matin travaillé, prouve une fois de plus son mépris à l’égard de l’école.

Cerise sur le gâteau, les locaux de feu Paradis seront occupés par la police municipale, nouvelle acmé de la politique de la mairesse de Paris, dont l’ambition est de donner des gages bien réacs en vue d’une candidature aux présidentielles.

L’annonce de la transformation de Paradis en hôtel de police a provoqué l’émoi des parents et de quelques élus de l’arrondissement ; leur réaction n’est quand même pas à la hauteur de l’attaque !

Transformer une école en commissariat, qu’elle soit municipale ou nationale, est un symbole fort de la dérive autoritaire des puissant-e-es qui se veulent en charge de nos vies.

Depuis la crise sanitaire, la mobilisation des gilets jaunes, les mobilisations sociales de ces dernières années, les thuriféraires de la « démocratie blindée » ont tombé le masque : leur seul rempart semble être de renforcer la police et le contrôle social des populations en établissant un flicage serré du territoire.