Ceux qui se croyaient loin des ségrégations commencent à les sentir. Le pass sanitaire, prétend entrer en vigueur le 9 août. Vivre normalement : un flicage permanent…

La marche d’un monde autoritaire se met alors petit a petit à toucher tout le monde. Et on ressent alors qu’une idéologie tente d’exercer un pouvoir sur chacun de nos corps.
Cet ordre des choses qui s’impose violemment, nombreux sont ceux qui l’ont expérimenté avant.
Ils voudraient certainement dire à ceux qui manifestent maintenant qu’il ne suffira pas de qq slogans et manifestations pacifiques pour arracher les racines d’un autoritarisme qui s’est déjà répandu partout sur la planète.

Vous avez certainement entendu parler de la loi sécurité globale ou de la loi contre le séparatisme. Deux des dernières lois scélérates récemment combattues et pourtant… Il n’a également échappé à personne que le seul pays ayant sorti son économie en pole position de la pandémie est une dictature et que beaucoup d’états comme la France sont en train de prendre modèle dessus. Sur la Chine. Il serait peut être donc temps de remettre en question cette économie que les états vénèrent religieusement.

Aujourd’hui le pouvoir étend son rôle policier et sa normalisation violente et discriminante sur l’aspect sanitaire de nos vies.

S’il entend désormais nous supprimer des droits selon l’état de notre carnet de santé (renommé pour l’occas en passeport sanitaire), c’est aussi car il arrive fort de toutes les luttes passées qu’il a gagné. Les atteintes sur les gilets jaunes, sur les Zad, sur les migrants, sur le système de santé, sur la nature entière…

Conscients de ses victoires, il est plus que jamais crucial de savoir frapper à la racine de l’autoritarisme. De ne plus faire de concessions aux petits pouvoirs qu’on subit et à ses sommes de verticalités qui s’imposent un peu partout en prétextant d’une efficacité qui se trouve être une loi du plus fort qui nous asphyxie. Cela n’aboutit qu’à des formes d’obscurantismes où un souverain et son système s’impose à tout le monde. Voyez ou nous a mené l’idéologie managériale… Cela n’aboutit qu’à suivre et subir. A la manière d’un Macron qui décide de tout, tout seul et pour tous : un génocide des intelligences humaines.

Avec le covid, l’émancipation des peuples est retombée à un niveau antédiluvien. Jamais nous n’avions autant été obligés de dépendre d’un seul gourou et de son armée de flics pour nous y contraindre en cas de volonté de s’organiser autrement.

Si les gilets jaunes ont réussi à être le plus grand mouvement populaire depuis mai 68, c’est avant tout parce qu’il s’était d’emblée organisé horizontalement, radicalement et un peu partout. Répandant ainsi le débat, l’intelligence tactique et politique entre les mains de quiconque voulait s’occuper du futur à construire. De la terre et d’une société à réparer.

C’est peut être ce génie populaire de vouloir tout remettre en question et d’être prêt à renverser la table qui manque aujourd’hui dans les manifestations anti pass sanitaire.

Aujourd’hui il y a tant à défaire, tant à réparer que c’est sans doute en visant large et fort qu’on pourrait voir le pouvoir se remettre à trembler.

Le pass sanitaire est une attaque sans précédent dans la gestion de nos vies par un état néolibéral. Il est le fruit d’un état assoiffé de rentabilité et prêt à tous les mensonges. Qui prétend vouloir sauver des vies et qui pourtant détruit le secteur de la santé au bulldozer, matraque ses opposants.

Le pass sanitaire est l’expression au niveau sanitaire de l’état policier qui s’est déjà auto proclamé il y a quelques mois quand nous étions des millions à manifester contre la loi sécurité globale et séparatisme.

C’est l’ensemble de ces combats qu’il va falloir faire ressurgir si on ne veut pas une fois de plus voir notre liberté piétinée, notre humanité diminuée.

Qu’on se le dise. Une gestion populaire et démocratique de cette pandémie n’aurait pas moins bien marché que le désastre sanitaire et liberticide qu’a produit le pouvoir.