Retour sur la polémique du Canard sur le contre G7

Dans son édition du mercredi 28 août, le Canard Enchaîné balance une bombe au sein du milieu militant altermondialiste. Une bombe qui ne fait qu'accentuer la fracture ouverte depuis le sommet du G7 à Biarritz. Selon le journal, les organisations du contre sommet auraient négocié avec la préfecture : “En échange d’une annulation de sept rassemblements de désobéissance civile, les responsables des deux groupes d’activistes locaux ont obtenu l’autorisation officieuse de défiler le dimanche dans Bayonne, lors de la marche dite “des portraits” (à l’envers), écrit le Canard Enchaîné. Selon le journal, c'est Laurent Nunez, le sous-ministre de l’Intérieur, qui aurait pendant des semaines fait le lien entre les organisations (notamment locales) et la préfecture.

Nous avons relayé ce mercredi matin la photo de cet article sur nos réseaux sociaux. Et nous n'avons pas manqué de souligner notre indignation. Si nous avons relayé si rapidement cet article, c'est qu'il vient d'un journal qui a prouvé depuis de longues années sa rigueur et son sérieux dans les enquêtes et dans les révélations.

Mais très rapidement, toutes les orgas visées dans l'article (directement ou non) ont rapidement fait part de leur stupéfaction de lire de telles accusations.  Raphaël Pradeau, porte parole d'ATTAC, dément ainsi catégoriquement : “À aucun moment nous n’avons dealé une annulation contre une autorisation (...). La marche des portraits n’a jamais été autorisée, et n'était pas organisée par la plateforme du contre G7”.  Rappelons qu'Attac n'était pas dans les organisateurs de la marche des portraits, organisée par Bizi, ANV-COP21 et Alternatiba. Sachant que ni Alternatiba ni ANV-COP21 n’étaient membres des 2 plateformes organisatrices du Contre G7.  C'est donc le mouvement basque Bizi qui semble le plus "visé" par les accusations du Canard. Et pour eux, ces accusations sont totalement mensongères. Leur communiqué est disponible ICI.

Globalement, toutes ces assos estiment qu'une source policière du Canard a volontairement menti pour diffuser une telle rumeur. Nous n'avons de notre côté aucune prétention à dire quelle version est la bonne. Ce qui est sûr, c'est que la situation est très grave. Soit la révélation du Canard s'avère véridique, et les conséquences de cet accord seront désastreuses pour l'ensemble des assos impliquées dans cet "accord secret". Soit il s'agit d'un mensonge volontairement diffusé par une source policière du Canard. Et là encore, il s'agit d'un acte très grave qui prouve que le pouvoir est prêt à utiliser toutes les stratégies, y compris illégales, pour nuire à une opposition, si grande et divisée soit-elle. Justement pour encore mieux la diviser.

Nous avons également pris contact avec plusieurs GJ présents au contre sommet le weekend dernier, notamment un des organisateurs du village GJ. Ce dernier pense qu'il est totalement impossible que Bizi ait pu collaborer de la sorte avec la préfecture, expliquant que ce n'est pas du tout dans la nature de l'association. Bizi avance même dans son démenti qu'ils étaient prêt à faire face à des arrestations et à gérer les procès qui en auraient découlé. D'autres GJ également actifs dans l'organisation du camp, qui ont particulièrement mal vécu les échanges et tentatives de collaborations avec les orgas plus installées, se disent que cela ne relève malheureusement pas de l'impossible.

Nous ne voulons absolument pas jeter de discrédit sur des associations. En revanche, une accusation aussi grave publiée par un journal comme le Canard ne peut pas être ignorée. Nous tâcherons donc de rester très attentifs et à l'écoute de toute nouvelle information amenant à y voir plus clair sur cette affaire.

Plus globalement, cette polémique révèle le principal échec de ce contre sommet ; elle touche là où ça fait mal et vient grossir un clivage existant entre les « « orgas » » autonomes comme les gilets jaunes et la plateforme. Depuis le début du contre sommet cette dernière n’a pas su s’organiser avec les AG, les initiatives et les actions qui émanaient spontanément des participants au camp résolus à ne pas jouer le rôle de moutons suivant le programme établi à l’avance. L’impression sur le camp était d’ailleurs que les associations altermondialistes faisaient leurs réunions de leur coté pendant que la vie du camp était constituée d’une énergie bien plus débordante et d’une logistique autonome en terme de cantines, de bar et de spontanéité organisationnelle, dont le défaut est peut-être de ne pas avoir assez pris ce contre G7 en main.

Le point de rupture avait déjà été atteint dimanche quand la plateforme du contre G7 décidait d’annuler les actions de blocage qui étaient prévues en 7 points, cédant ainsi à la pression policière. Pendant ce temps, des militants croupissaient en garde à vue pour rien vu que du coté des leaders en communication que sont les organisations de la plateforme on abandonnait soudainement toute combativité en démobilisant les troupes !

C’était le point d’orgue d’une rupture entre d’un coté les acteurs de la révolte qui dure depuis 10 mois sur les ronds points et dans les rues et de l’autre les organisations plateformistes.
Si l’article du Canard était vrai, ça viendrait plus que remuer le couteau dans la plaie, ça signerait la fin d’une entente entre ces organisations "citoyennistes" et les mouvements de révoltes de la rue. La trahison serait multipliée au carré.

Si cela était faux, ça signerait par contre la batardise ignoble de l’Etat qui vient une fois de plus s’infiltrer dans l’opposition politique qu’elle a face à elle. Signe des régimes totalitaires, mais signe aussi de ce que l’Etat a toujours été : une armée d’occupation de son propre peuple, prête à tout pour anesthésier les révoltes et semer la confusion dans ce qui remet en cause l’ordre capitaliste. Avec la découverte récente d’une indic' infiltrée depuis 9 mois dans l’organisation du contre G7, on sait que le gouvernement est prêt à tout, même aux pires coups bas. Cela ne serait donc pas étonnant que l’information du Canard Enchainé émane du ministère de l’intérieur et de Laurent Nunez qui était sous préfet de Bayonne de 2010 à 2012, même si disons le, ça serait une terrible nouvelle d’apprendre que le Canard se fasse avoir à ce jeu vu la confiance qu’on leur accorde jusque là.

Au delà de cette polémique la vraie question qui reste en suspens c’est de savoir si la révolte des rues, celle qui vient d’en bas, peut se combiner avec des organisations dont le but principal est de durer, voyant sur le long terme, avec des salariés et qui ne semblent jamais réussir à embrayer les mouvements insurrectionnels venant de la base. Leur a-t-on déjà vraiment posé la question : "Si les choses tremblent vraiment, maintiendrez-vous le système en place ou participerez-vous en tant qu’orga à l’insurrection ?" On aimerait des réponses sur ça à la place de discours convenus sur les luttes comme on a pu en entendre au centre des congrès du contre sommet de ce G7. La question est d’autant plus légitime qu’elle questionne ces organisations qui reprennent la culture militante et parfois révolutionnaire alors qu’en temps de crise elles sont pourtant plus enclines à savoir parler avec les autorités qu’avec la plèbe. Ce G7 en a été l’exemple. On peut aussi poser une question au sein de nos propres rangs : Même si on pense qu'il était important de marquer une implication gilets jaunes contre ce G7 des inégalités et de l'autoritarisme, est-il judicieux de nous brancher sur des manières de lutter qui ont 20 ans ?

Le bout de l'article du Canard Enchainé :

l'article en question du Canard Enchainé

PS : Nous vous rappelons que notre page Facebook est victime d'une censure depuis le début de notre présence sur le contre sommet. D’habitude caisse de résonance des gilets jaunes, média collaboratif qui accueille de multiples contributions, nous avons été et sommes toujours tenus muet par les algorithmes de Facebook.
On est conscient de l’emprise néfaste des Gafam et c'est pourquoi nous avons créer ce site. Mais on va pas se mentir, même pour les médias avec des plateformes hors Gafam, ce sont ces derniers qui leur apportent le plus de visibilité.
Toute aide sera la bienvenue! Nos liens :

https://www.facebook.com/cerveauxnondisponibles/
https://twitter.com/cerveauxnon
https://www.instagram.com/cerveaux_non_disponibles

https://www.youtube.com/channel/UCyZvhM3scPMcemgiNSv4UtA


La page Facebook de CND totalement déréférencée

La page Cerveaux Non Disponibles semble avoir été dans le viseur de Facebook : Censure ou "shadow banning" ? Une chose est sûre, pendant plus une grosse semaine, du 22 au 28 août inclus, notre page a totalement été "déréférencée" et a perdu la quasi totalité de son audience : 200 personnes touchées par post alors qu'on est habituellement sur une moyenne de 20 000 par post (avec des pics à 300 000). Le graph ci dessous est assez explicite :

Nous ne voulons pas crier à la censure. Mais forcément une baisse aussi violente de visibilité, rendant la page quasiement invisible, pile pendant la période du G7, cela interroge. D'autant que d'autres pages de médias alternatifs ont subi le même genre de "punition" de Facebook, aux mêmes périodes. C'est notamment le cas de Lille Insurgée, Auto média Toulouse ou Bretagne Noire. Nous serions curieux de savoir si des pages traitant de l'actualité sportive ou de cinéma ont aussi subit ce type de "bannissement" qui ne dit pas son nom ? Pendant ces 7 jours de disparition de notre page, nous avons notamment réalisé des directs vidéos au contre G7 mais aussi en Algérie et à Hong Kong. Des membres du collectif ont pris des risques pour couvrir ces événements pour que presque personnes ne voient leur couverture.

Nous avons essayé de savoir pourquoi cette baisse de visibilité, mais Facebook ne répond pas. Il est possible que cela soit un "simple" changement d'algorithme, ou une sanction suite à une enfreinte de droit d'auteur (nous avons eu un signalement pour la mise en ligne d'une vidéo de violence policière à Toulouse).

Ce qui est sûr, c'est que pendant une semaine, il a été très difficile (quasi impossible) d'informer les 100 000 personnes qui nous suivent désormais sur Facebook.

Désormais que notre page redevient (un peu) visible, la tentation serait de rependre le court normal des choses. Mais cela nous exposerait à de nouvelles situations de ce genre dans les semaines/mois/années à venir.

Nous allons donc tenter d'avoir une explication de Facebook, à la fois pour notre page mais aussi pour toutes les autres, qui pour le moment sont toujours dans une invisibilité quasi totale.

En parallèle de ces démarches, nous avons également besoin de vous pour tenter d'être le moins dépendant possible des décisions de Facebook :
- En choisissant l'option "voir en premier" sur notre page (cliquez sur "déjà abonné(e)" puis choisissez l'option)
- En allant régulièrement voir les dernières actu sur la home de notre page
- Mais aussi en vous abonnant à nos autres réseaux : Twitter / Youtube / Instagram
- En allant régulièrement voir notre site : www.cerveauxnondisponibles.net

Sachez enfin que nous réfléchissons à des alternatives pour devenir de moins en moins dépendants aux GAFAM. Mais que nous avons conscience qu'il est pour le moment difficile (voir impossible) de s'en passer pour réussir à vous atteindre !


"Soyez comme l'eau !" : sept tactiques gagnantes dans la révolution de Hong Kong

Ceci est une traduction d'un article du journal britannique "New Statesman"
Lien de l'article initial
Traduction réalisée par Nena Lonavill

 

Depuis bientôt deux mois, une vague de manifestations anti-gouvernemental secoue Hong-Kong. Initialement provoquées par une proposition du gouvernement d’introduire une loi qui permettrait l’extradition de suspects d'affaires criminelles vers la Chine afin qu’ils puissent y être jugés, les manifestations se sont transformées en un large mouvement pro-démocratique, demandant la transparence du gouvernement et le suffrage universel. Ces manifestations ont largement été menées par de jeunes activistes qui, au fur et à mesure des manifestations hebdomadaires et frictions avec la polices, ont adapté et développé leurs stratégies, offrant un cours magistral pour les activistes du monde entier. Voici certaines de leurs tactiques clés.

Fini l’occupation - « Soyez comme l’eau! »

Le mouvement international « Occupy » (ndt: équivalent des Nuits Debout en France), en réaction à la crise financière de 2008, a servi d’inspiration pour les précédents actes de désobéissance civile à Hong Kong - une série de manifestations connues sous les noms d’ « Occupy Central » ou du « Mouvement Parapluie » - durant l’année 2014. Ces manifestations ont adopté la logique d’occupation des mouvements précédents, les manifestants occupant les principales voies de circulation durant 79 jours dans l’espoir que les perturbations occasionnées forceraient le gouvernement à la table des négociations. Le gouvernement refusant de bouger, le mouvement échoua.

En ce moment, les manifestants d’Hong Kong prennent leur inspiration d’une source plus proche d’eux: le héros local, star du cinéma de kung-fu, Bruce Lee, qui professa : « Soyez comme l’eau »

Les jeunes manifestants évitent les anciennes stratégies, rigides et peu mobiles, en faveur d’un type de manifestation hautement mobile et agile. Un rassemblement peut se changer en marche; une marche peut commencer dans une direction pour brusquement en changer; l’objectif d’une action en particulier peut devenir apparente durant le cours même de la marche. Lors de récentes manifestations, de petits sous-groupes de manifestants se sont soudainement détachés pour mener des actions ciblées appelées « chats sauvages » sur un bâtiment du gouvernement, envahissant les entrées, escalators et ascenseurs. Lorsque le gouvernement déclara le bâtiment fermé et renvoya les employés pour la journée, les manifestants se dispersèrent pour bouger vers leur prochaine cible. Comme le disait Bruce Lee « L’eau peut couler, comme elle peut fracasser ».

(ADDENDUM de la traduction: Vus sur autres sources, utilisation de lasers pointés en nombre vers les caméras afin d’éviter d’être identifiés.)

Manifestation Open-Source

La vague actuelle de manifestation Hong Kongaise est sans leader. C’est en partie une réponse aux poursuites agressives du gouvernement à l’encontre des anciens meneurs: la figure du Mouvement Parapluie Joshua Wong n’as que récemment été libéré de prison, tandis que de nombreux autres leaders incluant les initiateurs du plan Occupy Central, Benny Tai et Chan Kin-Man, restent à ce jour derrière les barreaux. Sans leader évident, il n’y a personne à emprisonner.

De même, l’absence d’un leadership centralisé est un résultat de l’usage de tactiques online, en cela très organiques. Les manifestants utilisent des forums tels que LIHKG - une sorte de version local et lo-fi de Reddit avec possibilité de commenter et voter sur des posts - de même que des groupes chats Telegram (le plus grand d’entre eux en est à 10’000 membres), où la fonction sondage permet aux participants de décider des prochaines étapes: doivent-ils rester ou se disperser? Les manifestants votent sur l’instant et agissent en fonction.

Le professeur Francis Lee de l’Université Chinoise de Hong Kong a nommé de phénomène « la manifestation Open-Source ». Les volontaires dotés de mégaphones ou de talkies-walkies aident aux annonces et à la coordination, mais ne sont pas des meneurs à proprement dit. Les manifestants ont également expliqué que cette absence de leadership encourage tout le monde à s’investir et contribuer au mouvement. De cette manière, les manifestants promulguent le type de démocratie participative qu’ils veulent voir appliquée.

AirDrop

L’usage de Telegram des manifestants est bien connu, alors ce n’était peut-être pas une surprise que lorsque les premiers clash les plus intense entre manifestants et forces de l’ordre subvinrent, l’application reporta avoir été sujette à une attaque DDOS depuis la Chine continentale. Ajoutez à cela la surcharge massive du réseau mobile quand des centaines de milliers de gens se tiennent dans le même périmètre réduit tout en utilisant leurs appareils simultanément, la communication devient rapidement incertaine et très peu fiable. En réponse à cela, les manifestants se sont tournés vers les technologies « peer-to-peer » en alternatives, en particulier la fonction « AirDrop » dont sont équipés tous les appareils Apple (AirDrop permet aux utilisateurs d’iPhone de s’envoyer des images les uns aux autres par connection Bluetooth en se passant d’une connection mobile).

Les manifestants ont utilisé AirDrop dans deux objectifs: partager des messages avec les autres participants durant le déroulement de la manifestation, puis pour passer le mot au plus grand nombre. Les journaliers du métro Hong Kongais peuvent se retrouver à recevoir des slogans promouvant la cause ou même des informations sur les prochains rassemblements. Avant les manifestations, les groupes Telegram passent le message « Rappellez-vous d’activer AirDrop! ». Vers la fin d’une récente manifestation, alors que les manifestants se repréparaient à « être l’eau » et à se disperser, mon téléphone sonna soudain sous les notifications AirDrop, portant un simple message « Partez ensemble à 7:00 ».

Chaîne d’approvisionnement et langage des signes

L’expérience du Mouvement Parapluie et les récents affrontements avec la police ont appris aux manifestants quels équipements ils ont besoin en première ligne. Pour s’assurer que les nouvelles fournitures puissent arriver au front rapidement, les manifestants Hong Kongais ont développé un système de signaux de mains unique, afin d’envoyer des messages à travers la foule concernant quels équipements sont demandés.

Un signe est passé de l’avant, de main en main dans la foule, jusqu’aux dépôts d’équipements à l’arrière où les affaires ont été transportées près du site de la manifestation. Les objets demandés sont ensuite passés le long d’une chaîne humaine jusqu’à l’endroit d’où émane la demande. Ces chaînes humaines de ravitaillement se sont parfois vues étendues sur aussi loin qu’un kilomètre et sont un spectacle impressionnant.

Ce langage des signes est devenu tellement iconique que lors d’un récent rassemblement de « cheveux gris », des personnes âgées de Hong Kong marchant en support de la jeune génération, les anciens ont été vus apprenant et pratiquant le langage des jeunes en solidarité.

Neutraliser les gas lacrymogènes

Quand la police a lancé les gaz sur les manifestants au tout début des manifestations du Mouvement Parapluie début 2014, ça a causé une indignation générale à travers toute la communauté Hong Kongaise, motivant de surcroît les 79 jours d’occupation de la ville. Avancée rapide à 5 ans plus tard, et le déploiement des gaz lacrymogènes dans les rues de Hong Kong est devenu tristement courant. Bien-entendu, durant le seul week-end passé, la police a tiré ses gaz au sein de quartiers résidentiels densément peuplé Samedi et Dimanche, et durant toute la soirée du Dimanche quasiment constamment sur une période de 4 heures. Une partie du pourquoi d’un tir aussi soutenu est que les manifestants ont appris comment les neutraliser.

De petites troupes mobiles de « soldats du feu » attendent à l’arrière de la première ligne, équipés de cônes de signalisations. Quand une grenade lacrymogène atterri dans la foule, ils y courent afin de la couvrir avec le cône, créant une cheminée qui contient et canalise au loin la fumée. Un autre membre de l’équipe intervient alors pour verser de l’eau dans le cône afin d’asperger la grenade afin de l’éteindre. Quand il n’y a pas de cône à disposition, de l’eau ou des serviettes mouillées sont utilisées pour étouffer les grenades, ou alors un manifestant particulièrement agile équipé de gants ignifuge se saisira de la grenade pour la relancer, soit vers la police soit au loin sur les côtés.

Eviter de se faire piétiner

Un des plus grands risques de blessures ou de morts dans une foule vient du danger d’être piétinés. Cette menace est appuyée par la géographie urbaine de Hong Kong: les manifestations récentes ont eu lieu dans les ruelles étroites et sinueuses du vieux quartier de Sheung Wan, ou dans le labyrinthe de passages à niveau et de passerelles entrelacés dans Hong Kong. Quand la police tire des gaz lacrymogènes dans une foule dense, ou que les équipes policières à réponse rapide dites « Raptor » lancent une de leurs charges éclaires, le risque que la foule panique - et que des piétinements subviennent - est très élevé. Conscients de ces risques, les foules de manifestants scandent « 1… 2… 1… 2… » à l’unisson durant leurs retraites, marchant au rythmes du compte. Cela assure une retraite ordonnée et lui évite de se transformer en écrasement mortel.

La Révolution sera crowdfundée

Voyant que le sommet du G20 serait tenu à Osaka fin-juin, les activistes Hong Kongais y virent une opportunité pour attirer l’attention international sur leur cause. Bien qu’incapable d’entrer aux tables de conférences du G20, ils visèrent la table d’à côté : celle du petit-déjeuner. Les activistes sortirent une série de publicités en pleine-page dans les journaux à travers le monde pour rendre leur combat public. Ils crowdfundèrent les pages grâce à une campagne qui leva plus de £600,000 en quelques heures. Des volontaires préparèrent et corrigèrent les textes en plusieurs langues, réservèrent les espaces publicitaires et délivrèrent le tout aux journaux à travers le monde. Durant les jours précédents et pendant le sommet du G20, de frappantes pleine-pages en noir et blanc clamant « Levez vous pour Hong Kong au G20 » sont apparues dans les journaux du monde entier, du New York Times au The Guardian, Le Monde et Suddeutsche Zeitung, The Australian et le Asahi Shimbun, le Globe&Mail et le Seoul Daily.

(ADDENDUM de la traduction: Vus d’autres sources, ils déposent de l’argent devant les machine de métro afin d’éviter aux manifestants d’utiliser leurs cartes d’abonnés et d’être ainsi identifiés.)


Contre sommet du G7

CONTRE G7 INTERGALACTIQUE : 21, 22, 23 AOUT A HENDAIA

Qu'on se le dise, les inégalités, le réchauffement climatique ainsi que d'autres problèmes d'envergure qui nous touchent tous ne seront jamais solutionnés par le capitalisme ni par les Etats, qui ne font que le protéger et assurer son déploiement. Les "rencontres intergalactiques" avaient commencé il y a trois ans à la Zad de Notre-Dame-des-Landes, cette fois ci elles se posent sur une autre zone à défendre, au Pays Basque, terre de résistance qui a prévu de faire un beau pied de nez au sommet du G7. Ces rencontres intergalactiques seront un lieu de convergences et de préparation de mobilisations contre le G7. En voici la présentation, le programme et une contribution vidéo.

Rencontres intergalactiques à Hendaia : 21, 22 et 23 août au port de Kaneta

Elles arrivent elles arrivent, les troisièmes rencontres intergalactiques ! Après avoir séjourné à la ZAD de Notre-Dame-des-Landes durant deux ans, nous nous poserons cette fois-ci au Pays Basque, à l’occasion du contre sommet du G7. Ateliers et débats, fêtes et luttes au menu, dans un espace ouvert à tout le monde !

Vous avez dit impérialisme ? Il n’est pas qu’intergalactique. L’impérialisme capitaliste s’impose sur la terre et les peuples. Des peuples qui luttent. DES peuples, oui. En défense de leur terre, de leur liberté et qui gagnent à connaître d’autres peuples en lutte pour faire face à une même logique destructrice. La semaine intergalactique veut essayer de réunir ces peuples, ces luttes, ces territoires, les 21, 22 et 23 Août prochain, à Hendaye (Hendaia dans la langue autochtone), dans le cadre du contre-sommet au G7. En étudiant les méfaits de l’expansion capitaliste sur le vivant, les corps et les langues et cultures.

Le premier jour sera consacré aux mouvements de défense de la terre et aux différentes formes de luttes qui en ont découlé. Ce sera l’occasion d’une rencontre entre le mouvement européen naissant By 2020 We Rise Up et les différentes luttes de défense de la terre et de la nature en Euskal Herria (contre LGV, Gaz de schiste, barrage d’Itoiz, abattage de petits élevages paysans).

L’impérialisme et son monde. Son patriarcat. Le second jour sera celui des ateliers féministes contre le machisme et les violences sexistes. Machisme et violence qui apparaissent encore dans les milieux militants également. Ateliers non mixtes pour tout.e.s.

Le Vendredi mettra au jour les réalités auxquelles font face au quotidien des locuteurs de langues minorisées et sous domination de politique linguistiques impérialiste. Mapuches, tamazight, basques, occitans, bretons, kurdes etc. pourront témoigner sur les discriminations qu’ils et qu’elles subissent au quotidien. Et puis nous en profiterons pour faire un petit cours d’initiation pour tout.e.s afin de devenir polyglotte en une heure... Enfin presque.

Durant ces trois jours, des collectifs de défense juridique ainsi que des avocats seront là pour nous faire connaître nos droits et attitudes face à la répression du gouvernement français, à la veille de ce G7.

Ah ! Puis on chantera aussi autour de bons repas (vegan) de la cantine... Puis on dansera aussi. Ou comment la danse en chaîne peut symboliser l’union des habitant-e-s d’une terre, celle des peuples en lutte. Liés, mais libres. Libres de l’avoir choisi.

Terre et liberté !

Programme et infos utiles

Mercredi 21 août : Défense de la terre et moyens d'action

  • 12h-13h : poteo en chant et repas en musique
  • 15h30 : rencontre entre la dynamique By2020 We Rise up et des collectifs basques
  • 17h30 : répression contre le mouvement des Gilets Jaunes
  • 19h: atelier de mur populaire
  • 20h30: soka dantza (danse de la corde) au campement

Jeudi 22 août : En finir avec les agressions sexistes

  • 12h-13h : poteo en chant et repas en musique
  • 15h30 : ateliers en non mixité pour femmes et hommes. Deux fois deux ateliers
  • 20h30: soka dantza (danse de la corde) au campement

Vendredi 23 août : Situation des langues ignorées et méprisées

  • 12h-13h : poteo en chant et repas en musique
  • 15h30-17h30 : témoignages des locuteurs-trices et rencontre
  • 18h : apprentissage express des bases
  • 19h : enregistrement du même texte dans plein de langues. Micro-rap ouvert à toutes les langues
  • 20h30: soka dantza (danse de la corde) au campement

Infos utiles

  • Horaires : de midi à 20h
  • Bar et restauration, infokiosk, expositions, atelier sérigraphie et montage de la structure en bois « Ambazadatxoa ».
Un espace informel sera disponible pour tout autre atelier, rencontre, débat.

Planning général du contre sommet

  • Du 19 au 24 : Semaine Intergalactique, Village Gilets Jaunes et contre sommet (Urrugne, Hendaia, Irun)
  • Vendredi 23 : blocages et actions autour de Biarritz
  • Samedi 24 : Manifestation contre le G7
  • Dimanche 25 : Constitution de la zone arc-en-ciel autour de la zone rouge et bleu contre l'interdiction de manifester. Prise de 7 rond-points ou places autour de Biarritz.

plus d'infos : https://g7ez.eus et GJ G7 !

Contre sommet du G7


Mort de Steve : Les mensonges de l'IGPN

Les révélations sur l‘enquête de la mort de Steve sont accablantes pour l’IGPN. Le moins qu’on puisse dire c’est qu’il y a eu mensonge par omission. Nous vous résumons ici ce qu’on peut apprendre des derniers articles de presse sérieux. (Précision : ce rapport relève d’une enquête administrative prédisciplinaire, et sera suivi d’une enquête judiciaire)

1/ L’IGPN a écarté le compte-rendu d’un commandant de CRS qui a refusé l’emploi de gaz lacrymogène, qu’il jugeait dangereux compte tenu de la situation, de la proximité avec le fleuve et du manque de garde corps. Pourquoi l’IGPN n’a pas souhaité l’entendre ? Parce que ça aurait remis en question la légitimité du déluge de moyens offensifs qui venaient d’être utilisés : pas moins de 33 grenades lacrymogène, 12 grenades désencerclantes et 12 tirs de LBD.

2/ Alors que le commissaire Chassaing lui même affirme qu’après une salve de gaz lacrymogène, il était informé que deux personnes étaient tombées dans la Loire, le rapport IGPN ose affirmer que l’usage de lacrymogène était approprié. L’IGPN affirme donc entre les lignes qu’il était normal de mettre en danger la vie de personnes qui faisaient la fête.

3/ L’enquête IGPN est confiée à un subalterne du commissaire Chassaing. Compte tenu des relations hiérarchiques dans la police, il est sûrement compliqué pour un enquêteur de mettre en cause un supérieur.

4/ Les 95 témoignages des jeunes présents ce soir là ont été écartés du rapport. Notamment la plainte de Romain G. qui a été médiatisée et qui fait voler en éclat les conclusions de l’IGPN en affirmant clairement que l’atmosphère était surchargée en lacrymo, qu’on n'y voyait rien, que lui même a rattrapé sa copine de justesse alors qu’il entendait d’autres corps tomber dans l’eau du fleuve. Pourtant l’IGPN se permet d’affirmer qu'« aucune des personnes repêchées par les sauveteurs n’avait déclaré avoir été poussée par l’action de la police à se jeter à l’eau, et aucune n’avait imputé sa chute à cette action ».

5/ Dernière chose : le profil du commissaire Grégoire Chassaing chargé de l’opération et qui est réputé pour être un proche de l’extrême droite et pour ses méthodes particulièrement violentes. On sait notamment qu’il est critiqué au sein même de la police. Dans la vidéo principale diffusée sur Nantes Révoltée on voit un policer non casqué matraquer au sol une personne : sa couleur de cheveux ainsi que sa tenue permettent sérieusement de se demander si ce n’est pas le commissaire en personne. A ce sujet l’IGPN mentionne dans le dossier que des investigations seront menées quant à ces faits.

Le rapport conclut pourtant : « il n’y a pas à remettre en cause l’intervention collective des forces de police. La seule question de l’usage de la matraque sur une personne au sol pendant l’intervention fera l’objet d’une enquête spécifique distincte de la présente. »

C’est le déni le plus total. S’il est possible que la suite de la procédure jette en pâture un gradé pour sauver l’institution, nous pensons qu’au contraire c’est bien la faute de toute l’institution. A commencer peut-être par Castaner qui donne une carte blanche totale à une suite hiérarchique qui le dépasse par son autonomie et sa capacité à légitimer les pires atrocités jusqu’à la mort d’un jeune homme et la chute dangereuse de 14 fêtards dans la Loire. Le plus haut crime n’est-il pas là ? Légitimer sans cesse l’intolérable, qu’il existe une institution qui lave les crimes. En attendant, aux yeux de beaucoup de citoyens la police devient chaque jour une menace de plus en plus grande. En l’occurence ici la Police montre qu’elle assume de pouvoir tuer des gens et mettre des centaines de personnes en danger de mort pour mettre fin à une fête !
« En fait la Police a été depuis le 18e siècle une formidable instance de régulation sociale, de surveillance perpétuelle, de correction incessante du comportement des gens, non pas tellement une instance de justice que de normalisation » nous disait Michel Foucault.

Sources :

https://www.mediapart.fr/journal/france/010819/nantes-l-igpn-omet-des-elements-charge-pour-la-police
https://www.presseocean.fr/actualite/nantes-steve-les-curieuses-lacunes-de-l-enquete-de-l-igpn-01-08-2019-310131
https://www.humanite.fr/la-doctrine-securitaire-et-violente-du-commandement-policier-nantais-675389
Le rapport de 10 pages de l'IGPN : https://www.documentcloud.org/documents/6224985-Rapport-IGPN.html

Justice pour Steve : liste des rassemblements de samedi

Face à l'horreur et face au mensonge d'Etat, de nombreux rassemblements sont prévus ce weekend (principalement samedi) partout en France pour réclamer "Justice pour Steve". Voici donc une liste actualisée en temps réel pour suivre les infos dans votre ville :

Nantes : 11h Grue Jaune / 13h Commerce

Paris

Amiens

Angers

Avignon

Bagnols-sur-Cèze : 10h

Bézier : vendredi 14h Place du 14 juillet

Brive-la-Gaillarde : 15h

Boulogne-sur-Mer : 9h30

Calais

Clermont Ferrand : 14h

Caen : 14h devant la préfecture

Chambery : 14h Place du Palais de Justice

Cherbourg : 14h Place Napoléons

Dijon

Forcalquier

Grenoble

La Rochelle

Le Havre : 14h Hôtel de ville

Le Puys En Velay

Laval : 11H

Lille

Limoges

Lyon

Le Mans : 14h30 (lieu inconnu)

Marseille

Montpellier

Montpon-ménesterol : 13h30

Narbonne : 14h

Orleans : 15h Place Jeanne D'arc

Nice

Poitiers

Rennes

Rouen

Roye: 14h

Somain : 14h30

Strasbourg

Tarbes

Toulouse

Tours

Troyes


LE VRAI COMBAT ÉCOLOGIQUE N'EST IL PAS LA ?

Pendant que les cours d'eau sont pollués au Tritium, pendant que le permafrost fond 70 ans plus tôt que prévu, pendant que beaucoup discutent pour faire du lobbying écolo, pendant que dans la Creuse ces lobbies tentent d'éveiller les consciences par un festival écolo branché, etc... Et bien pendant ce temps il y en a qui agissent directement pour l'écologie. A Bure, conscience et action ne font qu'un. Dans un début de siècle qui part comme une bombe des starting blocks et qui part en sucette il faut bien l'avouer, beaucoup restent sur la ligne de départ... Scotchés, discutant encore, aménageant leur positionnement politique, pendant que d'autres se donnent corps et âmes pour défendre la nature et une vie désirable ! Qu'on se le dise, aujourd’hui l’écologie est déjà ce qui trace une limite entre les riches et les pauvres. Entre ceux qui boufferont du homard bio et ceux qui boufferont du gaz.

COMMUNIQUÉ DES OCCUPANTS DU BOIS LEJUC A BURE

Bure : Le bois Lejuc est réoccupé !
Près de Bure, le bois Lejuc est réoccupé depuis le 18 juillet à 14h. De nombreuses personnes ont réinvesti ce lieu au sol comme dans les arbres pour réaffirmer leur opposition au projet de centre d’enfouissement de déchets radioactifs Cigéo, au nucléaire et à son monde, industriel, colonial, militaire. Les forces policières qui occupaient jusque là ce lieu stratégique et protégeaient les intérêts de l’Andra ont été contraintes de quitter les lieux. Nous appelons dès maintenant à converger dans le bois Lejuc ainsi que dans les villages de Bure et Mandres-en-Barrois, situés à deux kilomètres de la forêt.

Le bois Lejuc est sur la zone du projet de poubelle nucléaire. L’Andra projette de le défricher pour y faire des fouilles archéologiques et des forages, et à terme de le bétonner pour y construire des puits de ventilation. Le bois a déjà été occupé à deux reprises auparavant, en juillet 2016 puis du 15 août 2016 au 22 février 2018, date à laquelle 500 gendarmes ont expulsé la forêt et détruit les habitations des occupantes.

Sur place, la répression s’exprime par une présence policière quotidienne, des contrôles judiciaires, des interdictions de territoire, des perquisitions, et des peines de prison ferme et avec sursis. Cette réoccupation se veut aussi une réponse à la répression de l’État, affirmant que l’opposition sur le terrain n’a pas été étouffée. L’État réprime et expulse, ces dernières années comme toujours. Bure n’est qu’un de ses nombreux laboratoires du maintien de l’ordre. Ce 18 juillet, nous avons essayé de le mettre en déroute et les flics n’ont eu d’autres choix que de reculer.

Nous appelons à converger dans le bois Lejuc ainsi que dans les villages de Bure et Mandres-en-Barrois, situés à deux kilomètres de la forêt. Si vous souhaitez nous soutenir, vous pouvez venir sur place, où nous avons besoin d’aide au sol, dans les arbres, dans les villages. Que ce soit pour grimper dans les arbres, construire des barricades, les tenir, apporter du matériel, préparer à manger, etc. Vous êtes bienvenues. Vous pouvez aussi diffuser le plus largement possible ce communiqué. Si vous ne pouvez pas vous déplacer, c’est aussi possible de nous soutenir de loin, les infrastructures de l’industrie nucléaire et les sous-traitants travaillant pour l’Andra sont partout.

Si vous souhaitez venir, vous pouvez consulter le site �bureburebure.info pour des informations actualisées concernant la situation sur place.

À l’attention des journalistes : les personnes sur place ne souhaitent pas répondre aux questions ou aux interviews et ne souhaitent pas en dire davantage que ce qui est écrit ci-dessus. Si vous souhaitez diffuser une information, relayez ce communiqué.


G7 BLOKATU : Bloquons le G7 et son monde !

Un appel du collectif G7 BLOKATU en cinq langues (français, basque, anglais, espagnol, allemand) à bloquer le sommet du G7 du 24 au 26 août prochain à Biarritz.

G7 BLOKATU est un collectif de personnes opposées au sommet du G7 qui se tiendra à Biarritz du 24 au 26 août prochains. Issu·e·s de la société ou militant·e·s engagé·e·s, nous portons l’urgence d’un monde meilleur aux antipodes de celui que représente leur sommet.


Le capitalisme s’incarne dans les sept chefs d’État et leurs acolytes qui se rassemblent en Pays basque. Ils y seront bunkerisés, (in)sécurisés : à distance des peuples qu’ils ne représentent plus. C’est l’occasion de leur prouver qu’ils sont seuls, entre eux, et qu’ils appartiennent à un temps révolu.


Notre objectif sera de perturber le bon déroulement du G7 par des actions de désobéissance civile massives en entravant ou bloquant la circulation des biens et des personnes qui participent au sommet. Ces actions, nous les voulons à notre image : solidaires, créatives et participatives.


Nous n’aurons ni canon à eau ni véhicule blindé léger. Nous n’utiliserons ni lanceur de LBD pour éborgner ni grenades pour mutiler. Nos seules armes seront nos corps que l’on expose, nos convictions, notre détermination et notre solidarité dans l’action.


Nous faisons appel à désobéir aux mesures sécuritaires imposées par le gouvernement qui décrète l’état de siège et de non-droit sur notre territoire. Nous refusons de céder devant l’ignominie de leurs menaces, nous refusons la peur et la tristesse. Nous luttons pour l’espoir et la joie.


Dès aujourd’hui, nous invitions celles et ceux que l’espoir d’un monde meilleur anime à nous rejoindre. Ensemble, imaginons et organisons des actions qui empêcheront les puissants de ce monde de se pavaner en toute impunité. Barrons-leur la route pour dégager d’autres chemins.


Peuples d’ici et d’ailleurs, vous, nous, soyons des milliers à les encercler, les isoler, les empêcher !
La violence est de leur côté, la justice du nôtre.

Info : g7blokatu@riseup.net


25/26 mai : infos et liens utiles (Amiens / Paris / Bruxelles)

L’acte 28 s’annonce comme un moment très particulier pour le mouvement des Gilets Jaunes. Il pourrait bien marquer un tournant pour la suite de la lutte : Il s’agit du troisième rdv « mensuel » des Ultimatum parisiens, les deux premiers ayant été particulièrement massifs et offensifs (16 mars et 20 avril). Mais c’est aussi le jour d’un appel national à prendre la ville de Macron (Amiens) avec une journée d’échanges, d’actions, de concerts et de surprises. Le lendemain, jour des élections européennes, les GJ français et belges (voir au delà) sont invités à se réunir à Bruxelles pour mettre la pression sur les futurs dirigeants européens, quel qu’ils soient.

Pour s’y retrouver et préparer au mieux votre weekend déter, voici donc un article avec tous les infos et liens utiles. Nous actualiserons régulièrement l’article avec les nouvelles infos.

Dernière actualisation : Lundi 20 mai 2019 à 15h00

AMIENS

Infos RDV :
Voir visuel ci contre

Événement Facebook
Groupe d’hébergement / Covoiturage

PARIS

Infos RDV :
Aucune manif déclarée pour le moment.
De nombreux appels à ne déclarer aucun rassemblement.
Le lieu de rdv sera donné le samedi matin, à 9h.

Préfecture / RATP :
Stations fermées des 8h : Franklin Roosevelt, Concorde, champs Élysées, Miromesnil, Assemblée nationale, Varenne, George 5, Tuileries, Charles de Gaulle Étoile
Appels Facebook
(Le premier événement, qui comptait plus de 10 000 intéressés, a été supprimé par Facebook)
Ultimatum 3 Appel Mondial à Paris
Ultimatum 3
Pour la victoire du peuple
Résurrection, le retour !

BRUXELLES

Événement Facebook principal
Cortège climatique

VIDÉOS


Les faux comptes twitter de LREM

Samuel Laurent, journaliste pour la rubrique "Les Décodeurs" du Monde, est en train de mettre en évidence une énorme campagne twitter de troll de la part des équipes de la République en Marche. Des faux comptes, avec notamment des photos d'actrice porno, qui likes et retweet des posts par milliers, tous pro LREM. Mais aussi des tweets exactement identiques (photos et textes) sur des dizaines de comptes différents et apparemment sans liens.  Certains comptes sont à plus de 6 tweets à la minutes depuis plusieurs semaines !

Pour voir en détail le travail de Samuel Laurent sur cette question :
https://twitter.com/samuellaurent

Quelques exemples :