La semaine pivot
Macron avait tout écrit à l'avance. La grève serait longue et suivie mais les fêtes de noël auraient raison du mouvement.
Erreur.
En bon stratège, il avait une deuxième cartouche : la suppression (provisoire) de l'âge pivot. La fameuse mesure épouvantail rajoutée en dernière minute, pour justement pouvoir l'enlever en prétendant avoir fait une concession. La CFDT, fidèle à elle-même, a mordu à l'hameçon, où peut être simplement a profité de loccasion de sortir l'esprit tranquille, d'un conflit dans lequel en réalité elle n'est jamais entrée. Mais le tollé provoqué par cette sortie, chez les militants de base, est un désastre pour le syndicat réformiste. Tant pis pour eux, personne dans notre camp, n'a besoin de Berger.
Mais pour le reste, une grande partie de la société reste farouchement opposée à cette réforme. Opposée à l'idée de privatiser nos retraites, nos vies. A devoir confier notre épargne à des sociétés privées dans l'espoir d'avoir un peu d'argent pour survivre, au lieu de vivre notre retrait du monde du travail comme une période de vie agréable.
Cette semaine est celle de tous les possibles. Celle à ne pas rater en terme d'initiatives, de solidarité et de détermination. Les grévistes RATP et SNCF restent fortement mobilisés. A cela s'ajoute de nouveaux secteurs à l'image des avocats, des éboueurs, ou encore de la Banque de France, des archéologues... Les étudiants et les profs continuent également à se battre dans leurs établissements.
Reste que pour gagner, il va falloir se battre très fort.
Macron n'est pas dans le dialogue social. S'il recule sur cette loi, ce sera seulement parce qu’il n'a pas eu le choix.
Et pour cela, il faut qu'il se retrouve acculé. Qu'il ait peur : peur de perdre le contrôle de la situation, peur de perdre le soutien de son entourage, peur de perdre la confiance des puissances financières (dont il est une marionnette).
Et pour en arriver là, il n'y a pas 36 solutions : il faut que le pays soit totalement bloqué et que leur système ne puisse plus fonctionner "correctement". Bloquer Paris parait alors essentiel. Bloquer des flux, blocages des routes mais aussi occupations et manifestations déterminées.
Rien de nouveau en somme. Sauf que les manifestations de la semaine passées ont montré une vraie montée en puissance de la colère et de la détermination. Un refus de se laisser insulter, mépriser et tabasser par la milice du capital. Cette énergie doit se retrouver dans les prochaines manifestations et autres actions.
Depuis plus d'un an, le paysage de la lutte sociale ne cesse de surprendre. Par son ampleur, par sa radicalité, par son horizontalité ou encore par son endurance. Il faut continuer à surprendre. Et à nourrir nos espoirs et nos envies.
RDV sur les piquets de grèves, sur les actions de blocage, dans les lycées ou dans les facs. En manifestation. Et bien sûr, dans les rues de Paris samedi 18 !
Mouvement lycéen dans le Nord : imprévisible et déterminé ! via Lille Insurgée
La métropole Lilloise connait un important mouvement lycéen depuis deux semaines.
Contre Parcoursup, la réforme du baccalauréat, la réforme des retraites, la précarité étudiante, ainsi que le désastre environnemental actuel et à venir : tous les jours, plusieurs lycées de la métropole sont bloqués. Mardi dernier, on comptait au moins 13 établissements mobilisés. Tout comme ce jeudi 12 décembre. Des centaines de lycéen-ne-s se réunissent dans le centre-ville et manifestent spontanément, massivement et sauvagement. À Roubaix, Tourcoing, Marcq-en-Baroeul, Villeneuve d'Ascq, La Madeleine, Lambersart, Lille, les lycées se soulèvent. Chaque matin, vers 7h, les lycéen-ne-s se retrouvent devant leurs bahuts pour bloquer afin d'empêcher la tenue des cours, libérer du temps et manifester.
🔸FAIRE CORPS : L'ESSENCE DU MOUVEMENT 🔸
Ce mouvement s'est rapidement amplifié. En deux semaines, on est passé de 3 lycées mobilisés à 13. De quelques dizaines de lycéen-ne-s mobilisé.e.s à plus d'un millier. Il s'organise rapidement, et multiplient les initiatives. Ce mouvement s'est amplifié car les revendications qu'il porte font écho à une réalité partagée par chacun.e de celles et ceux qui le font vivre. Cette société tue, des lycéen-ne-s sont tués ou tentent de se suicider.
Hier, un jeune sautait du 2eme étage de son lycée dans un élan de désespoir, éminemment politique. Le gouvernement refuse d'admettre cette réalité terrifiante qui pourrait soulever l'ensemble d'une génération délaissée, méprisée, dont la puissance pourrait se révéler indomptable.
Parcoursup est un processus de sélection infâme qui montre sa cruauté depuis 2 ans. Il en est de même pour la réforme du bac encore en cours d'application. Le désastre environnemental qui vient ne laisse aucune perspective d'avenir viable à une génération qui devra composer avec un monde de moins en moins vivable dont les seules responsables sont les riches capitalistes et les dirigeant.e.s autoritaires. La répression policière s'intensifie et tout.e.s les lycéen-ne-s se souviennent des images de Mantes-la-Jolie, il y a un an. Tout les lycéen-ne-s lillois.e.s se souviennent des violences policières au lycée Montebello ou lors des manifestations au Rectorat de décembre dernier.
🔸 RÉPRESSION POLICIÈRE 🔸
La police joue très vite le jeu de la provocation en réprimant salement et lâchement les lycéen-ne-s dès les premiers jours de blocages. Des dizaines de jeunes ont été interpellé.e.s sans motif légitime et placé.e.s en garde-à-vue.
La police vient, dès 7h du matin les premiers jours, empêcher les blocages. Comme à Queneau (Villeneuve d'Ascq) ou Montebello (Porte des Postes). La BAC vient jouer les gros bras pour faire peur à celles et ceux qui feraient ici leurs premières manifestations. Elle n'hésite pas à matraquer, gazer, interpeller. En bref, faire pleinement leur boulot de raclures.
La FCPE dénonce dans un communiqué l'usage disproportionné de la force. La police multiplie les provocations et les insultes, notamment "homophobes et à caractère sexuels". Elle interpelle violemment les lycéen-ne-s. Plusieurs ont été passé à tabac.
🔸 RIPOSTE IMMÉDIATE 🔸
Mais les lycéen-ne-s ne se laissent pas faire. Loin de là.
Dès les premières photos et vidéos montrant la répression, les jeunes ont commencé à s'organiser. Et pas qu'un peu.
Sur certains réseaux, les appels à bloquer se multiplient. Les jeunes se font tourner le mot. "Venez en noir, masque, lunettes de piscine. Ramenez tout ce que vous pouvez. On va pas se laisser faire comme l'année dernière."
La police gaze le premier jour, les lycéen-ne-s s'équipent de masques à gaz et de sérum physiologique le deuxième. La BAC tabasse et interpelle le troisième jour, les jeunes ripostent le quatrième.
Très vite, après les premiers contacts avec les forces de l'ordre, les premiers blocages et les premières nasses (qui ont parfois duré jusqu'à 1h30). Nous avons pu observer une solidarité très spontanée !
Alors que certain.e.s font reculer les forces de l'ordre, d'autres distribuent du sérum physiologique, de la nourriture, de l'eau. D'autres, encore, se chargent du dialogue avec les proviseur.e.s pour obtenir des assemblées générales ou autres permissions.
Nous avons également observé des profs sortir dans la rue et soutenir les lycéen-ne-s ou rédiger des courriers à l'administration afin de dénoncer le comportement de certain.e.s proviseur.e.s à l'égard du mouvement.
🔸 PANIQUE LA POLICE 🔸
Les blocages se transforment doucement en zone de maintien à distance des forces de l'ordre. C'est ainsi que les barricades enflammées se multiplient, comme ce vendredi matin au Lycée Gaston Bergé. Face à la répression, la riposte est incroyablement déterminée. C'est ainsi que les policiers essuient des tirs de projectiles, comme ce tir de mortier au lycée Valentine Labbé, ou comme ce projectile envoyé sur Papineau - le shérif de la ville. Deux établissements de la métropole ont décidé de fermer en fin de semaine. Ils rouvriront leurs portes lundi si la situation se calme. Nous en doutons fortement.
Les lycéen-ne-s s'organisent aussi pour ne pas se faire choper. Les caméras des établissements se font fracasser. Les jeunes se font tourner des mots. Sont particulièrement attentif-ve-s aux déplacements des flics, aux personnes qu'ils recherchent. La répression du mouvement ne passe pas et les lycéen-ne-s sont particulièrement vener. C'est ainsi que nous avons vu le "commissaire" Lejeune, se faire salement rembarrer par les lycéen-ne-s quand il leur a dit qu'ils n'avaient pas le droit de manifester - ce qui est faux.
Les manifestations sauvages mettent en déroute les forces de l'ordre, qui ont beaucoup plus de mal à gérer ces moments spontanés.Le mouvement lycéen en cours a beaucoup à apprendre aux autres mouvements. Sa spontanéité, sa détermination, l'organisation rapide, simple et efficace, sa capacité à riposter doit inspirer dans des pratiques que beaucoup sont de moins en moins habitué.e.s à employer. Pas besoin d'aller à Hong-Kong pour trouver des pratiques efficaces : il y en a en bas de chez nous.
Aujourd'hui les lycéen-ne-s sont capables de s'entraider dans des situations dangereuses imposées par l'Etat, destinées à mater toute forme d'expression qui ne va pas dans son sens, et la jeunesse résiste mieux que jamais. Et c'est pour une bonne raison, cette jeunesse n'a rien à perdre. Elle a tout à gagner. Elle ne désire désormais qu'une seule chose : le Monde.
Ou rien.
Comme ce jeune, arreté et matraqué à coté d'Euralille.
Vidéo d'une barricade enflammé au Blocus de Gaston Bergé le vendredi 13 décembre.
Tir de mortier (feu d'artifice) au lycée Valentine Labbé le 12 décembre.
Au Lycée Fenelon, une caméra est arraché le jeudi 12 décembre.
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Nous, lycéen.nes, étudiant.es, travailleur.se.s, précaires, chomeur.se.s, syndicalistes, Gilets Jaunes, médias indépendants et collectifs autonomes, écologistes, anti-racistes et queer appelons à nous coordonner et créer des espaces où faire circuler les informations, partager les initiatives, pouvoir se greffer les uns sur les propositions des autres en donnant lieu à des processus d'auto-organisation communs.
Après un an de soulèvement gilet jaune et en plein milieu du mouvement de grèves enclenché par les bases syndicales, nous avons l'intention de travailler en direction de la prolongation de la mobilisation en cours, de l'élargissement des fronts de lutte et de la diversification des formes d'action, en essayant de renforcer les liens déjà existants aujourd'hui dans la région parisienne et d'en constituer des nouveaux. Pour amplifier et intensifier la dynamique de lutte, cette démarche nous paraît fondamentale. Seulement ainsi nous pourrons imposer notre agenda et soutenir la reconduction de la grève et sa généralisation, contre la réforme des retraites et, plus largement, contre Macron et son monde.
C'est pourquoi, après l'occupation de Place de la République de la part des pompiers, l'action des Gilets Noirs hier après-midi contre Elior et la manifestation de ce matin des lycéen.ne.s qui ont marché sans préavis de Les Halles au Panthéon, nous appellons à rejoindre les rendez-vous suivants :
Les différentes assemblées générales de jeudi matin se tiendront sur les piquets de grève et dans les lieux de travail (gares etc.) ;
La manifestation de jeudi après-midi qui partira à 14h de Gare de l'Est ;
L'assemblée interpro et fronts de lutte de jeudi, 19h30 dans l'annexe de la Mairie du 14ème, 12 rue Pierre Castagnou (Denfert-Rochereau) ;
Coordination de grève vendredi, 15h, à la Bourse du Travail au 3, rue du Chateau d'Eau
l'Acte 56 des Gilets Jaunes de samedi 7 décembre
La manifestation des Mères de Mantes-la-Jolie, dimanche 8 décembre, 14h à Barbès.
Les expériences communes acquises depuis 2016 doivent se renforcer et s’amplifier.
Ne laissons pas passer cette occasion.
Nous pouvons gagner !
Une réponse à la lettre de Cléone, depuis le Cameroun
Cléone,
J’ai lu ta missive écrite depuis le futur, façon lance-flammes sans recul. Bouleversante de sensibilité et de justesse, chargée de sainte colère, celle que même les montagnes ne peuvent stopper. Je l’ai lue et relue, comme on sirote un exquis single malt, en te suivant à travers l’Histoire, au pas de tes mots articulant ténèbres et lumière. Esclave capturée au Congo par la noirceur insondable du mâle blanc, tu as pris la clé des champs en brisant les chaînes de cet asservissement. Marronne ou rien. Qui t’entendra ? Enfoncées dans le bruit de la Marchandise à tous les étages du pouvoir d’achat, les cohortes de la servitude volontaire continuent de mettre de l’eau au moulin du Détriment sur Terre. Pour un Levi’s 501, une escapade aux Seychelles, des Weston en croco, un robot-mixeur, un écran plat, pour le dernier-né de Apple, pour payer le loyer, pour se soigner, pour toutes sortes de raisons, bonnes et mauvaises. Ils/Elles continuent de se lever tous les matins que le Soleil fait, quelle que soit la saison, sous toutes les latitudes, au nom du travail. Emportés par le tapis roulant de la routine, cet assujettissement ne leur saute pas aux yeux, rouages parfaitement intégrés du dispositif cannibale qui utilise leur existence au profit d’un aréopage de milliardaires en devises-clés et se réservant le privilège exclusif de vivre, eux, dans la félicité permanente. Quand des myriades d’enfants meurent d’inanition parce que leurs parents sont démunis.
Refuser de faire partie de la caravane des dindons farcis demande un courage inouï que trop peu ont en ces jours insipides, Cléone. C’est bien plus confortable et facile de s’accommoder du climat suscité par la soumission à l’argent, cette vénalité ordinaire qui ne dit pas son nom et se pare de vertus fleurant l’encaustique des bancs de monastères. La planète bat pavillon de soumission au Lucre sous toutes les latitudes, avec ce que cela comporte de surdité obligée. Ce mur de granite auquel se heurtent les voix contraires comme la tienne, porteuses de tumulte dans le douillet ronronnement des acquis. Il y a belle lurette que cette gent mixte ne prête plus l’oreille qu’à la musique douce de l’oseille par tous les moyens. Plus que jamais le fric est inodore, alors même que son emprise sur les existences frise désormais la constriction, moyennant la dématérialisation croissante. L’argent accède à la qualité de médium produisant un milieu dans lequel les corps immergés d’une aube à l’autre ne sont que des débouchés pour le Marché. Réduire la voilure des besoins a le potentiel de porter un coup décisif à ces empires de biens et de services. Se désister ici et là, demain, sous toutes les latitudes, du Coca & Co, des cigarettes et plus, de toutes les inclinations sans issue. Qui osera descendre sine die du tapis roulant après avoir lu ta lettre publique, chère marronne qui fit naguère le serment de Bois Caïman, l’acte fondateur d’une Ayiti libre ?
Qui se joindra à cette conjonction des insubordinations à laquelle tu appelles si ardemment? Tu as mille et une fois raison, ardente Cléone : on ne demande pas justice à la main qui étrangle, on la coupe pour respirer à nouveau, c’est tout et ça ne souffre point de discussion. Il y va de vie et/ou de mort sur ce palier. L’empire de la futilité ne cesse de gagner du terrain chaque jour, chaque heure, chaque seconde, multipliant sur 360° ces mirages hypnotiques auxquels succombe l’ingénuité en toute ignorance entretenue par la médiarchie et ses affidés. Subjugués par les promesses irisées des Féticheurs, une large fraction de nos semblables renonce au libre arbitre et ses chemins de traverse si incertains mais poétiques, en échange d’un statut assuré dans une geôle dont les murs pour invisibles qu’ils soient n’en sont pas moins hauts et solides. La lucidité n’a rien à voir avec une croisière dans les Caraïbes à bord du Harmony of the Seas : c’est, dixit René Char, la brûlure la plus rapprochée du Soleil. Au regard des plus de 7 milliards de Bipèdes que nous sommes à arpenter la planète today, les Lucides ne sont encore qu’une goutte d’eau dans la mer.
Le capitalisme n’est nullement entré en phase terminale. Au contraire et tirant parti des critiques les plus virulentes, il met le grand braquet par ces jours sous algorithmes, big data et calcul quantique. Sa forme accomplie dans l’Histoire s’approche et elle ne tardera plus à se manifester, intelligence artificielle et blockchain aidant. Cette fascinante panoplie technologique ne vise en effet pas à un autre projet que permettre son apothéose, entre câbles sous-marins reliant les continents et essaims de satellites placés en orbite géostationnaire. La Nasse est en place, Cléone, pour ce New Big Game que va orchestrer le trading à haute fréquence depuis les black pools, ces places de marché qui font concurrence désormais au Nymex & Co et où s’échangent entre investisseurs des volumes insensés de titres à l‘échelle de la milliseconde. L’Hydre du profit à tout prix se porte comme un athlète préparant les jeux olympiques d’été et la Grande Altération suit son effroyable cours entropique dans l’écoumène. Qui se désistera et descendra du tapis roulant, céleste Refuseuse ?
Lionel Manga
Je suis Cléone. Je fus esclave à Saint Domingue.
Nous publions ci-dessous une lettre que nous avons reçue de la part d'une mystérieuse Cléone
Je suis Cléone, originaire du Congo, maronne à l’âge de 35 ans. J’ai fui le maître et ses chaînes, M. Galibert, le 30 avril 1766. Partout dans les rues cet avis fut placardé comme chaque fois qu'un frère ou une sœur se faisait la tchave :

On ne me retrouva jamais. Les babtous ces bâtards m'ont pas québar ; leurs larbins, ni leurs ienchs m'ont pétée ; j'ai cavalé, j'ai gagné les montagnes où j'ai rejoint les autres marronnes et les autres marrons. Le 14 août 1791, à Bois-Caïman, je fus bien sûr avec les marrons et les maronnes qui fomentèrent la révolte ; j'ai été avec Boukman à la cérémonie vaudou, j'ai été avec la mambo Cécile Fatiman, j'ai fait le pacte de sang, j'ai signé le pacte dans le sacrifice d'un cochon noir.
À Haïti bien sûr avec les révolutionnaires, au mexique avec Zapatta, en Chine avec les Boxers, en Angleterre avec mes sistas les suffragettes du Self-Defense Club, en Algérie contre l'impérialisme français, en Espagne aux côtés de celles et ceux qui ont combattu les fascistes et la dictature de Franco, au Chili avec les résistantes et les résistants au régime de Pinochet soutenu par les ricains, au Rojava... de ouf j'ai cavalé !
Partout où des individus avaient compris qu'on ne négocie pas dans la loi du maître qui la réajuste, sa loi, à sa convenance, selon les situations et son avidité. Partout où des individus avaient refusé les règles tronquées d'un jeu pipé qui les oppressait, les tuait, les endormait... Partout où des individus en avaient fini de sagement réclamer justice à la justice du maître — réclame-t-on justice à la main qui vous étrangle !? On la coupe. Partout où des individus avaient jeté leur chair dans la bataille, avaient levé leur corps pour exploser leurs chaînes, défoncer les structures étatiques qui justifiaient ces chaînes et niquer la police qui défendait ces structures... Partout j'ai mené ma folle cavale.
De la moindre grève à la plus petite rebuffade, toute pompe j'ai cavalé. D'émeutes en soulèvements, de mutinerie en insurrections... avec les communardes en 1871, et sur chaque barricade j'ai été là ! Derrière le premier cacatov de Gilet Jaune — je suis Fouquet's ! — parmi les émeutiers de 2005 et les lycéennes et les lycéens de Mante-la-Jolie, de Grenoble, d'Aulnay-sous-Bois, de Bergson... j'ai été de toutes les révoltes. Et je ne suis pas seule. Vous n'êtes pas seules, vous n'êtes pas seuls.
Chaque fois que s'est levée la chair, notre horde se renforçait. Lorsqu'un corps se mettait en travers du pouvoir dans une usine, lorsqu'un corps se cabrait dans le Mac-do le plus pourri de la banlieue la plus abandonnée, lorsqu'un corps s'entêtait devant le canon d'un LBD... lorsqu'un corps se dressait, il se dressait puissant de nous toutes, il se dressait chargé de nous tous. Il s'élançait, ce corps, plein des autres marrons, fort des autres marronnes, hérissé de la mémoire des esclaves déportées dans les colonies, chaud du souvenir des communards... Sur les Champs Elysées on était là ! À Alger, au Soudan, à la zad de Notre-Dame-des-Landes, au Panthéon avec les Gilets Noirs, au Chiapas, au Palais de la femme, à Hong Kong... on était là !
Partout où nos corps se sont soulevés contre la tyrannie du patriarcat, nous avons attaqué la norme, nous avons brisé la laisse de l’identité civile. Ni monsieur, ni madame ! Queer n’est pas une fonction, fuck tes cases. Non, blanc blaireau, tu ne nous gères pas, tu ne me gères plus. Nous poussons sauvages. Au fil des luttes, notre puissance ne cessait de se renforcer. Avec nous la mémoire des femmes assassinées par les bourreaux du patriarcat, celle d’Adama Traoré, de Marielle Franco, de Steve Maia Caniço, de Zineb Redouane, avec nous les milliers d'hommes, de femmes et d'enfants disparus dans la méditerranée. Chaque fois que nous nous sommes relevés nous avons intensifié nos désirs, notre seum, notre histoire, nos liens et nous avons gagné.
Je suis Cléone et j’ai vu le maître sénile occidental, détruire les mondes multiples d’avant l’expansion de son commerce international. J'ai vu le mâle blanc, ce dégénéré, coloniser les corps pour épandre sa toxicité, détruire la biodiversité en imposant partout sur la planète une langue d’asphalte monochrome et unicellulaire. Je suis Cléone, l’histoire de la puissance d’agir, des mondes multiples et désirables.
Je me souviens en 2019 qu’en France un autre grand bourgeois, premier d'la classe dont l’histoire n’a pas retenu le nom, joua une fois encore au pyromane en soufflant sur les braises de la haine et du racisme. Il se rêvait tyran, réélu en 2022 sur les cendres d’un pays en ruine et divisé. Ces élections n’eurent jamais lieu.
Après les grands incendies de l’été 2019, les forêts du monde dévastées, le nuage du libéral-fascisme se déplaça sur la ville de Rouen. De cette métastase capitalistique, longue de 22 km et de 6 km de large, ruisselait la morgue et la malfaisance du maître.
Nuages lacrymogènes, nuage d'amiante, fumées hydrocarbures, incendies de forêts, quartiers populaires assiégés, opposants brutalisés, manifestants criminalisés... nasses par les milices zombies, plus nous suffoquions, plus se dessinait notre commune destinée : déchirer l’horizon funèbre du capitalisme.
En phase terminale, le patriarcat et le capitalisme n’arrivaient plus à dissimuler la relation directe entre pouvoir et hiérarchie, oppression et destruction du vivant. Les populations opprimées, de plus en plus lucides, descendaient dans les rues.
Gilets jaunes, gilets noirs, esclaves en fuite, protester, ouvrières, zadiste, précaires, lycéennes, écologistes radicaux... nous étions l’épaisseur historique de nos luttes. De Hong Kong au Chili, du Liban à l'Équateur, de l'Irak à la Catalogne... nous étions des millions armées de nos mains, armés de courage, de parapluies, de mémoire, de pavés, de gilets, de malice populaire...
Et plus dans les rues, sur les rond-points... nous nous rencontrions, nous nous reconnaissions, nous tissions de nouvelles amitiés, nous renforcions des complicités... plus devant les prompteurs affolés aboyaient ses chiens de garde. Et plus ses chiennes de gardes dans la lucarne s'égosillaient, plus le capitalisme thésaurisait dans sa fuite en avant, ravages, meurtres, nihilisme...
Le pouvoir et ses valets chiaient de trouille. Je me souviens en 2018 en France, l’hélico dans le jardin de l'Élysée. En 2019 toujours en France le ministère de l'intérieur — en plus des cargaisons usuelles de grenades, LBD, lacrymogènes — passait commande de 25 millions de cartouches pour fusil d'assaut... Dans le même temps à Hong Kong, le pouvoir faisait tirer, déjà, sur ses opposants à balle réelles. Testament dans la poche, les jeunes protesters pourtant se battaient.
En France, le président ni ses ministres ne pouvaient plus visiter un recoin du pays sans que le village soit colonisé par les forces de l'ordre et ses habitants confinés chez eux. Les flics en venaient à crever des ballons d'anniversaire au prétexte qu'ils étaient jaunes. Quand on lance sur ses enfants, les chiens, les grenades ; quand on les tire au LBD, qu'on les agenouille mains derrière la tête, qu'on envoie sur ses gosses ses milices de BACqueux... c'est qu'on a perdu son sang froid, sa dignité, qu'on se fait dessus.
Nous le savions, il était indispensable et possible de vivre autrement. Chacune devait entreprendre sa traversée, chacun devait se départir de l’assignation à se zombifier. L’intelligence collective produisit concrètement un paysage des plus désirables.
L’autonomie fut le principe actif d’une reconnexion vitale avec le réel. Ce fut long, compliqué, mais pas à pas, rue par rue, bloc après bloc... à base d'émeutes, de cantines populaires, d'occupations, de grèves sauvages, de ZAD, de collectifs de quartier, de sabotages... nous sommes parvenus à libérer tous les corps.
Plus personne n’avait a craindre d’apparaître dans sa singularité, autant de races et de sexualités possibles que d’individus. C’est la multiplicité des conditions d’existences qui permit d’amortir le choc de la catastrophe écologique et d’en finir avec la nécropolitique des oppresseurs. La substitution d’un monde gouverné par le manque au profit d’un monde de désirs a sauvé les vivants. Forts de la solidarité de toutes nos luttes dans le monde, un nouveau continent d’auto-défense émergeait. Seule comptait la puissance historique de nos luttes, notre puissance d’agir retrouvée, notre rage.
Je suis Cléone et c'est depuis le turfu que je vous parle — à force de cavales, de cavales et de révolutions, je suis allée loin... — je vous parle, depuis bien après ce 2022 qui n’a jamais eu lieu. Depuis là je vais vous raconter comment nous avons gagné.
Ma petite cicatrice entre le pouce et l'index, je l'ai toujours, mais de maison toujours pas... je poursuis mon évasion, je prolonge ma cavale, j'éprouve ma liberté. Je n'ai pas de maison, je posterai cette histoire, la nôtre, sur des sites amis.
Mon visage comme la nuit est insaisissable et comme elle mon récit sera nomade,
Cléone
Cerveaux Non Disponibles censuré par Facebook ?
Mis à jour le 25 octobre à 19h30
Restrictions arbitraires de Facebook
La page Cerveaux Non Disponibles subit pour la deuxième fois un dé-référencement drastique de la part de Facebook. Cela veut dire que vous ne verrez plus nos publications arriver sur votre mur.
Et de fait, la couverture de nos publications a été réduite d'environ 600k affichages par jour à 30k :
Fin août alors que nous couvrions le contre-sommet du G7, la même sanction nous était déjà tombée dessus. Notre audience avait alors été divisée par 1000 pendant une semaine, passant de plusieurs centaine de milliers de vues par jour à quelques centaines. Après une petite enquête nous nous étions aperçu que nous n’étions pas les seuls et qu'une vingtaine de pages subissaient le même sort (Lille Insurgée, Nantes Révoltée, Gilets Jaunes Toulouse ou Bretagne Noire...), toutes suivaient notamment le mouvement des gilets jaunes. La seule différence cette fois c’est qu’une notification nous a été envoyée avec un motif.
En cliquant sur le bouton "en savoir plus" on tombe sur des phrases comme ça : « Nos Standards de la communauté ont pour objectif d’encourager l’expression et de créer un environnement sûr. » La bonne blague ! Quant au bouton "faire appel" nous n'avons jamais obtenu de réponse.
Nous sommes un média de critique sociale. Récemment nos publications ont relaté ce qu’il se passe au Rojava où l’Etat turc mène une guerre d’invasion aux ambitions génocidaires, au Chili où la révolte contre la vie chère est matée dans le sang, en Catalogne où ont éclaté des manifestations gigantesques pour l'indépendance, en France avec les Gilets jaunes qui battent le pavé depuis 49 semaines, ou à Rouen avec l'usine Lubrizol qui a intoxiqué toute une agglomération dans la sous-estimation indécente des pouvoirs publics.
Quelle est l’expression qu’encourage Facebook en rendant muet un média comme le notre ? Quelle est donc leur idée de la démocratie quand hier par exemple ils empêchaient le syndicat Sud Rail de s’exprimer par le biais de leur page en les déréférençant eux aussi* ? Ou que la semaine passée des pages italiennes comme Oscurate Milan In Movimento, GlobalProject et Contropiano qui avait relayé des informations sur la campagne militaire turque au nord de la Syrie étaient bannies**…
Le moins qu’on puisse dire c’est que le climat que Facebook fait régner sur son réseau est tout sauf sûr. Car si on peut propager la propagande des États qui bombardent sans problème, il semblerait que si on est une parole d'opposition on subisse des restrictions.
On ne le dit pas assez, mais beaucoup trop de pages de collectifs qui ont juste le culot de relayer les luttes sociales du coté de la résistance se font tout simplement invisibiliser honteusement et arbitrairement. Celles qu'on connait s'appellent Lille Insurgée, Paris Luttes info, Nantes Révoltée, Luttes Invisibles, Gilets Jaunes Toulouse, Peuple Uni, Mr Propagande, Collective auto média énervé, Bretagne Noire, Média Jaune Lorraine, Lyon Résistance, Le Nouveau Web Média 2019, Paris Blocage Résistance, Black & Yellow France, Gilets jaunes du 92, Alexandre Ribeiro t'rien engagé, Humanité tout simplement, Résistance Gilets Jaunes France, Liberté j'écris ton nom, L'information pour l'action, Les citoyens en colère jaune, Printemps jaune, je suis légion...
Aujourd'hui nous tentons de sortir de ce monopole dangereux qu'à constitué Facebook et nous avons notamment ouvert un compte sur Mastodon, un équivalent de Twitter mais libre et décentralisé. C'est une des meilleurs alternatives. On vous invite à nous y rejoindre pour rendre ce réseaux le plus massif et intéressant possible. L'infrastructure est là, il faut s'en saisir. Nous n'avons que trop tarder à faire le pas.
Nous n'imaginions pas qu'il aurait pu en être autrement. Bien sûr que Facebook est un outil de propagande des pouvoirs. Mais nous défendrons notre média jusqu'au bout, partout, au dedans et au dehors du système.
Conseils pour nous suivre
En attendant, pour nous soutenir nous vous proposons ces quelques conseils.
– Aller régulièrement voir notre site : www.cerveauxnondisponibles.net
On vous encourage vivement à adopter Mastodon, un réseau décentralisé où on ne sera jamais censuré (et où vos données personnelles vous appartiennent vraiment !) :
- @cerveauxnondisponibles@mamot.fr si vous êtes déjà inscrit
- et sinon suivez ce lien : https://mamot.fr/invite/pwKsq3Yt
- applications mobiles pour mastodon : https://joinmastodon.org/apps
– Choisir l’option “voir en premier” sur notre page facebook (cliquez sur “déjà abonné(e)” puis choisissez l’option)
– Aller régulièrement voir les dernières actus sur notre page
– Mais aussi en vous abonnant à nos autres réseaux : Twitter / Youtube / Instagram
- Chan Telegram : https://t.me/cerveauxnondisponibles
* Facebook a fait marche arrière depuis en déclarant que c'était une faille du système...
** Traduction de l'article de Dinamo Press
05 décembre : vers la grève générale et illimité !
Plus la date approche, plus le 05 décembre ressemble à ce qui pourrait être un mouvement massif et durable, bien au delà des grèves dans les transports : réforme des retraites, réforme du chômage, baisse du pouvoir d'achat pour les plus modestes, budgets en chute dans les secteurs de la santé, de l'éducation et du social. Tout le monde est concerné par la dérive ultra libérale de cette société. Et cela tombe bien, c'est tous ensemble que les choses pourront réellement changées.
Voici une page, actualisée régulièrement jusqu'au 05 décembre, pour vous donner une idée des différents secteurs mobilisés. Et quelques infos pratiques.
Dernière mise à jour : 06/11 à 16h00
RATP - Vers un traffic zéro ?
6 syndicats (CFE-CGC, CGT, FO, Solidaires, Sud et l'Unsa) appellent à une grève illimité à partir du 05
Tout semble indiqué que le trafic sera proche de zéro, comme lors de la précédente grève de septembre. Avec cette fois la possibilité de maintenir la grève les jours suivants.
SNCF
Le syndicat SUD-Rail appelle les agents SNCF à démarrer une grève illimitée dans toute la France. L'organisation syndicale UNSA Ferroviaire appelle aussi à la mobilisation.
TRANSPORT ROUTIER
FO Transports et Logistique ainsi que l'Unsa Transport appellent les salariés du secteur des transports à commencer une grève illimitée et nationale dès le jeudi 5 décembre. Ces organisations représentent, entre autres, les transporteurs routiers et le transport urbain (bus de ville).
ÉDUCATION
Les organisations syndicales CGT Éduc'action, SNES-FSU, SNFOLC, SNCL Faen, Sud Éducation, appellent les personnels à décider collectivement des suites à donner à cette journée de grève.L'AG Éducation IDF inter-degrés appelle les personnels de l'Éducation nationale
- à rejoindre la grève pour le retrait du projet de réforme des retraites à partir du jeudi 5 décembre, lancée par les organisations syndicales de la RATP et déjà certaines de la SNCF
- à faire de cette date le point de départ d'un mouvement d'ensemble et d'une grève reconductible ou illimitée
GILETS JAUNES
L'ADA de Montpellier appelle les Gilets Jaunes à être au cœur de ce mouvement, avec leurs propres revendications et aspirations, sur leurs lieux de travail ou sur leurs ronds-points, avec leurs Gilets bien visibles !
Gilets Jaunes - Une Stratégie pour la victoire
[APPEL DE LILLE INSURGÉE]
- Au vu de notre constat, des rendez-vous déjà présent sur notre calendrier, et des propositions de l'assemblée des assemblées qui a eu lieu ce week-end à St-Nazaire, nous proposons ici une stratégie afin que la lutte des gilets jaunes se relance, continue et gagne. Cette stratégie en 7 actes commence le 20 avril et s'étend jusqu'au 11 mai. -
🔶 Le constat 🔶
Le mouvement des gilets jaunes est au départ, un mouvement de proximité. Le 17 novembre, un rond-point était occupé à quelques dizaines de kilomètres de chez soi, au maximum, peu importe où nous habitons. Pourtant, aujourd'hui, les appels à manifester sont des appels régionaux (à l'image de Lille chaque semaine) ou nationaux (à l'image de Rouen lors de l'acte 21). Ces appels, pour des raisons sans doute de fatigue, de temps, et d'argent ne mobilisent que quelques milliers de personnes. Beaucoup ne peuvent plus se permettre de faire plusieurs dizaines, voir centaines de kilomètres de route chaque samedi sans que celui-ci n'amène à la révolution. C'est pourquoi nous pensons, qu'il faut conserver des appels nationaux à Paris (une fois par mois par exemple) mais que, en dehors de ce temps, nous devons décentraliser nos manifestations et nos actions.
🔶 Stratégie en 7 actes 🔶
Acte 1 : Samedi 20 avril, maintenir la pression à Paris avec l' Acte 23 : Paris Ultimatum Et Révolte Du Peuple !
Acte 2 : Samedi 27 avril, décentralisation des manifestations.
- Nous proposons qu'il y ait plusieurs gros appels, dans des villes stratégiques de chaque région.
- Dans les hauts de France, cela se traduirait par de gros appels à Dunkerque, Béthune, Douai, Cambrai par exemple. (Pas forcément de manifestation à Lille)
A noté : Une marche nocturne est déjà prévu à Cambrai la veille au soir - Marche Nocturne Cambrai
Acte 3 : Mercredi 1er Mai - Acte Ultime : Paris, capitale de l'émeute - Le but est de faire une convergence entre les chasubles rouges, les gilets jaunes et les k-ways noirs et ainsi mettre un gros coup de pression sur la capitale et sur le pouvoir.
Acte 4 : A partir du 1er Mai - Semaine jaune d'action. Sous propositions de l'assemblée des assemblées, une semaine jaune d'action s'organise du 1er au 8 mai (et après ?). L'appel à cette semaine jaune doit, selon nous, se traduire par un retour massif sur les rond-points, sur les blocages. Nous devons retrouver la force qui nous avait fait bloquer le pays le 17 novembre. Laissons place aux initiatives. Tu veux bloquer le rond-point en bas de chez toi ? Contact tes potes, partage l'info sur les groupes Facebook et go !
Acte 5 : Samedi 4 mai, pour l'acte 25, décentralisons au MAXIMUM les manifestations. Quitte à ce qu'il n'y ai personne sur les grosses villes. Peut importe, le mouvement n'est pas parti d'ici.
Dans la région, le samedi 4 mai, organisons des grosses manifestations à Dunkerque, Cambrai, Béthune, Douai, Valencienne, Boulogne sur mer, Arras etc.
Le but est ici de remobiliser les personnes qui ont pu quitter le mouvement et de ne pas avoir à se déplacer pour manifester.
Acte 6 : Jeudi 9 mai - convergence (nécessaire) avec l'appel unitaire de tous les syndicats de la fonction publique. Actions de blocage et manifestations sont prévu.
Acte 7 : Samedi 11 mai, victoire. Par tous les moyens nécessaires. Car 6 mois de luttes ne peuvent être aussi peu considéré par le pouvoir.
Si cela ne suffit pas, nous vous laissons écrire la suite.
Vous l'aurez compris, après plus d'une vingtaine d'acte, Nous entrons dans un nouveau volet de ce mouvement. Celui du printemps.
Ahou !