
Histoire et méthodes pour rendre le 10 septembre irréversible :
➡️ Depuis plusieurs semaines se multiplient les appels à bloquer les grands axes routiers dans le pays pour le 10 septembre. Cette stratégie de blocage permet de paralyser l’économie, et nous donne des points stratégiques de rendez-vous pour faire masse face à l’État.
Pourquoi et comment faire pour tout bloquer ?
➡️ La France n’est plus un pays où l’on produit des marchandises matérielles en masse, il reste encore quelques usines dispersées mais elles ne sont plus le noyau dur de l’économie française. Domine actuellement en France une économie de la logistique, où occupe une place importante la circulation des marchandises à travers les livraisons. Cette circulation des marchandises est essentielle pour l’économie, une livraison qui arrive à bon port c’est de l’argent dans la poche du patron et de l’Etat. Sans livraison pas d’argent pour l’adversaire.
🔴 Des blocages d’autoroutes, de nationales ou encore de périphériques ont déjà été utilisés comme arme par les peuples en luttes dans plusieurs pays qui traversaient des séquences insurrectionnelles. Des exemples comme ceux d’Hong Kong ou du Chili nous ont montré que des actions de ce genre, en plus d’être suffisamment offensives pour ne pas être récupérées, ni par les partis ni par les syndicats, peuvent être facilement mises en place et song à la portée de tout le monde.
🔴 Nous avons connu pendant les gilets jaunes l’occupation des ronds points, le blocage des hypermarchés et des péages. Le 10 septembre est l’occasion d’élargir ces méthodes qui se sont montrés déterminantes, en s’inspirant de ce qui à été fait dans les exemples cités ci-dessus.
1️⃣ Le Chili à été le théâtre d’un fort mouvement populaire contre la précarité, de 2019 à 2021. En plus de gigantesque manifestation, les insurgés ont utilisé le blocage des grandes routes comme stratégie de massification et de paralysie du pays. Les barrières d’autoroutes ainsi que les chantiers aux abords étaient systématiquement démontés et transformés en barricades. La ferraille était parfois entourée de barbelés, et le bois enflammé. Ces murs de fer permettaient d’empêcher les véhicules de prendre la route, de maintenir la police à distance et de créer des espaces de rencontres.
2️⃣ Les insurgés d’Hong Kong ont usés de pratiques similaires, en utilisant de solides cordages et en collant des centaines de briques sur les routes menant vers le centre. Les révoltés d’Hong Kong se sont illustrés par leur capacité offensive et de défense face aux forces de l’ordre pour tenir ces blocages, avec un service de street medic organisé, des bidons d’eau pour éteindre les palets de lacrymo, où encore des casques, protections de rollers et parapluie pour se protéger des tirs et des coups.
3️⃣ D’autres méthodes de blocages existent. En Catalogne comme en Kabylie, les indignés marchent sur les grands axes et occupent ainsi ces routes, montrant une présence que l’on ne peut ignorer. Ces marches peuvent durer plusieurs jours. Pour tenir, on installe des tables, on y organise des banquets pour fédérer et rassasier la révolte à chaque étape.
Un mouvement qui se veut réellement conflictuel avec le régime doit savoir que sa force et sa durée tiennent dans sa capacité à organiser la vie collective indépendamment de l’adversaire.
➡️ Inspirons nous de toutes les méthodes qui permettent de ralentir le fonctionnement de l’économie : petit sabotage dans les lieux de production et de maintenance, coupures d’électricité ciblées, utilisation de la paranoïa policière autour des colis « suspect » pour contraindre à fermer les gares et les métros…
Ça peut mettre en visuel Marianne avec un balais / ou avec le chapeau de Luffy…