14 MARS, Plusieurs manifs, une seule lutte

"Le monde que vous avez créé pour régner dessus comme des minables est irrespirable. On se lève et on se casse. C’est terminé. On se lève. On se casse. On gueule. On vous emmerde." Virginie Despentes

De nombreux appels ont été lancés pour manifester le 14 mars

Pour nos retraites, pour le climat, pour la biodiversité, pour la justice sociale et contre les violences policières. Gilets jaunes, écologistes, syndicalistes, chômeurs et chômeuse, précaires, travailleurs et travailleuse, collectifs de lutte contre les violences, assemblées de victimes, nous répondrons à l'appel, car notre horizon est unique.

Nous le disons clairement : si chacun.e devra faire le choix d'aller sur l'une de ces manifs, nous serons solidaires des causes défendues par toutes les autres.

Nos luttes sont diverses dans les priorités données et modalités d'action, mais notre adversaire est commun : la domination des possédants. Nos adversaires sont multiples mais ils constituent un seul et même système de dominations qu'il nous faut combattre
Quel que soit notre choix ce jour là, nous tenons à exprimer un respect mutuel des mots d'ordre et cadre d'actions choisis par nos différentes organisations et collectifs. Toutes nos mobilisations font partie de la solution.

Les écolos et les militant.es contre les violences policières mobilisé.es sur ces deux manifs déclarées seront présent.es en esprit avec les manifestant.es désireux et désireuses d'affirmer leur droit constitutionnel à se rassembler aux alentours des Champs, malgré les interdictions administratives. Les militant.es en lutte aux alentours des champs seront présent.es en esprit avec ceux et celles qui utilisent les espaces de liberté encore disponibles.

Nous avons bien décidé de faire bouger le pouvoir, jusqu'à ce que nous obtenions ce pour quoi nous nous battons.

De Bastille à Opéra en passant par les Champs Élysées, il ne s'agira que d'un seul et même rendez vous : de résistance en résilience, celui de la rue, celui de la vie.

Sortons où nous appelle la vie, mais SORTONS le 14 Mars!

Signataires (ouverte):
La vérité pour Adama, Peuple Révolté, Impact - Media Militant, Cerveaux non disponibles, Peuple Écolo, Youth For Climate Paris, Alternatiba, Les Amis de la Terre France, ANV Action non-violente COP21, Unis Pour Le Climat, Gilets jaunes de Gennevilliers, Lyon Résistance, Gilets Jaunes Rungis IDF, Des gilets jaunes de Commercy, Collectif Le Printemps du changement, Le Peuple Uni, Lyon Rébellion, Les jeunes gilets jaunes, Art en Grève Paris Banlieue

Appel contre les violences policières : https://www.humanite.fr/laissez-nous-respirer-683966
Marche Climat : http://marchepourleclimat.fr
Appel Gilets Jaunes : https://www.facebook.com/events/210560890118838/ https://paris.demosphere.net/rv/78032
Marche des familles contre les violences policières : https://www.facebook.com/events/688325518573559/


🖤 CLIP 14 MARS - RESISTE ! ❤️

"Certain.es ont peur. Et c'est normal. Mais ce n'est rien comparé à la peur qui nous attend si nous ne faisons rien. Si nous ne construisons pas ensemble notre force. "

RDV AUTOUR DES CHAMPS, DES 10H


14 MARS : INFOS ET LIENS UTILES

GROUPE FB TOUS A PARIS LE 14.03

Dossier actualisé le 11/03 à 23h00

PREFECTURE
Zone d'interdiction de rassemblement de personnes "se revendiquant" des Gilets Jaunes :

Sont également interdits tout objet pouvant dissimuler le visage ainsi que tout équipement pouvant mettre en echec tout ou partie des moyens utilisés par les forces de l'ordre pour le maintient de l'ordre. Arrêté intégral disponible en cliquant ICI.

INFOS RATP / TRANSPORTS :
Infos à venir

EVENEMENTS FACEBOOK

14 mars : Luttons ensemble - Tous à Paris
Acte 70 - 1 an de l'Ultimatum : La France entière sur les Champs
Appel Du 14 Mars: Référendum Pour La Destitution De Macron
14 mars 2020 : equipons-nous pour l'assault final !
Mobilisation de la jeunesse et des enseignants
14 Mars : Tous À Paris, Welcome To Paris
Appel National Du BTP/Artisans Et Toutes Convergences Pro
Mobilisation Du 14 Mars 2020 des Robes noires
La Jeunesse En Colere Le 14 Mars 2020 a Paris
Art en grève - Manif du 14 mars
14 Mars : 49-3, on n’en veux pas
Cortège de la coordination Ratp-Sncf
Educ et Interpro : Manif gilets jaunes, climat, anti-répression!

+ 2 manifs importantes hors GJ (mais complémentaires) :
Marche pour le Climat · 14 Mars
Marche des Familles contre les violences policières

EVENEMENT PAR REGION

14 MARS - Le Nord Pas De Calais a Paris !
14 Mars : Tout Rhône Alpes Auvergne À Paris
L’Yonne (89) à Paris le 14/03/2020
Le Centre-Val de Loire débarque à Paris
Les Pays de la Loire à PARIS - 14 MARS 2020
Le grand Ouest a Élysée
Les normand en colère tout se passera a paris
Appel gilets jaunes Grand-EST à Paris
Le GRAND EST A PARIS !!
Le Grand Ouest à Paris
14 Mars - Toute La Bourgogne - Franche-Comte À Paris !
Acte 70 - 14/03/20 - L'Alsace à Paris !
14 Mars : L'Occitanie À Paris !
14 Mars Paris Le Peuple Décide de son destin (Vendée)
Nantes à Paris
La Bretagne à PARIS - 14 mars 2020

HEBERGEMENT ET COVOITURAGE

Covoiturage et Hébergement pour l’appel national du 14 Mars 2020
Covoiturage GJ solidaires

GROUPE FACEBOOK
GJ tous à Paris le 14 mars

ARTICLES CND SUR LE 14 MARS
14 raisons de prendre les Champs
14 mars, si nous poussons, il tombera
Ultras, le 14 mars, changez d'époque
Appel National du 14 mars

MODÈLE POUR CONTESTER LES AMENDES DE 135€

Vous trouverez ici un modèle de lettre pour contester les contraventions pour manifestation non autorisée qui sont distribuées de plus en plus systématiquement dans le cadre du mouvement des gilets jaunes.
https://paris-luttes.info/gilets-jaunes-comment-contester-12606

POINT LEGAL

Connaitre ses droits en cas de GAV est important. Garder le silence, consulter un médecin et demander un avocat constitue une base. Voici une brochure plus détaillée : ICI

Le groupe légal Paris conseille de désigner ces avocat-e-s en garde à vue — il faut retenir son nom exact et son barreau de rattachement. (Possible qu’il y ait substitution entre elleux en cas d’indisponibilité.)

Barreau de Paris : Alice BECKER – Emilie BONVARLET – Matteo BONAGLIA – Anis HARABI – Raphaël KEMPF – Eduardo MARIOTTI – Ainoha PASCUAL – Boris ROSENTHAL – Xavier SAUVIGNET. Barreau de Créteil (94) : Lucie SIMON. Barreau de Bobigny (93) : Camille VANNIER.
(A télécharger: carrés à imprimer pour distribuer dans les cortèges)

appel aux AG 14 mars Gilets Jaunes

Appel aux AG à prendre position pour le 14 mars

« Il faut déborder du cadre » « Il faut trouver de nouvelles formes d’action » « il faut des actions coups de poings » «Il faut être plus offensifs » « Les manifs syndicales ne servent plus à rien »…
Voilà ce qu’on entend dans toutes les dernières AG, notamment celles dans l’Éducation.

Alors, que fera-t-on samedi 14/03 pour répondre à toutes ces envies ?

Le plus cohérent et le plus percutant serait un appel massif des AG (tous secteurs) à rejoindre l’action de désobéissance appelée par une grande partie des gilets jaunes, à savoir se rassembler sur les Champs Elysées.

Ça ne veut pas dire qu’il ne faut pas manifester pour le climat, ou contre les violences policières, ou avec une éventuelle manif gilets jaunes déclarée (manifs officielles qui auront lieu ce jour là)… mais plutôt de manifester en défiant vraiment le point d’origine qui relie toutes ces luttes (et bien d’autres encore) : le gouvernement et son pouvoir.
N’est-ce pas là une réelle occasion, bien concrète, de le défier ?
Les confédérations syndicales ne se montrent pas à la hauteur des enjeux. Prenons nos responsabilités !

Les Champs seront peut-être nassés, certes… Mais si l’on est présent.es en masse, près des lieux de pouvoir, à bloquer les commerces de luxe et le tourisme sur les champs, ou autour, selon le dispositif policier qui sera en place, plutôt que de se disperser dans des manifs biens sages encadrées sur des parcours décidés par la Préfecture et encadrés de près par la Police, l’impact sera beaucoup plus puissant ! Et de toutes façons, les dernières manifs officielles ont presque toutes ressemblé à des nasses mobiles géantes. Rappelons-nous quand nous étions plus d’un million les jours de grosses manifs... C’était beau, mais ça n’a pas été efficace.

Soyons donc en masse à dire : On est là. On est là où ça dérange. On est là où le pouvoir ne veut pas qu’on soit. Mais on est là quand même.
Le massacre de nos droits et libertés est en marche depuis un moment maintenant : loi travail, dispositions de l’État d’urgence glissées dans le droit commun, loi « anti-casseurs » qui entraîne une justice préventive voire prédictive, réformes du chômage, du droit d’asile, les lois Blanquer, la baisse des APL, le FISC autorisé à la surveillance massive des citoyen.nes, les censures de pages politiques et syndicales sur les réseaux sociaux, les mutilations et meurtres par la Police... On n’a pas le droit de laisser passer en plus la casse des retraites ! Il faut cesser ce massacre !
Que toutes les AG prennent position et appellent à cette action massive de désobéissance !!!

Toutes et tous le 14 mars avec les Gilets Jaunes aux Champs Elysées ! (palampalampa!)

Des enseignant.es en lutte


14 MARS, 14 RAISONS DE PRENDRE LES CHAMPS

14 mars, appel national sur Paris : GJ, Ecolo, syndiqués, étudiants, profs, avocats, pompiers, soignants, artisans, artistes... Toutes celles et ceux qui veulent vraiment changer ce système sont invités à une journée de lutte, qu'on espère historique. Reste à savoir où ! Voici 14 raisons pour que cela se passe dans le quartier des Champs Elysées :

1/ C'est le lieu de la révolte GJ, là où se sont passés les actes les plus insurrectionnels. Là où se sont rencontrés des milliers de GJ de toute la France. Là où manifester a compté et a ébranlé le pouvoir.

2/ C'est l'avenue la plus célèbre du monde. La carte postale qu'il ne faut pas écorner aux yeux du reste de la planète.

3/ C'est l'endroit où le pouvoir veut le moins voir de Gilets Jaunes. Rien que cette raison devrait suffire

4/ Didier Lallement a été nommé suite au 16 mars sur les Champs. Avec son mépris et son ego surdimensionné il est convaincu de maîtriser les Champs et d'avoir réussi à empêcher les GJ d'y revenir. Lui donner tort serait particulièrement jouissif.

5/ Parce que c'est le seul endroit où on peut tenir à un million ! Et qu'ensemble nous sommes plus forts que tous les adversaires de la justice sociale, écologique et fiscale.

6/ C'est l'avenue et le quartier des ultras riches, un hyper centre européen du commerce du luxe indécent et mortifère... C'est ce monde que GJ et autres révolutionnaires combattent. La bloquer ou faire bloquer (si c'est la police qui s'en charge) est déjà une petite victoire en soi. C'est aussi à quelques mètres de l'Elysée, de Matignon et de l'Assemblée Nationale. Le pouvoir politique et économique est donc concentré ici.

7/ Le pouvoir aura deux options : faire des barrages filtrants avec des contrôles d'identité. Auquel cas, sur des milliers de citoyen sans gilet jaune, la police aura du mal à bloquer tout le monde. Ou barricader totalement les Champs et fermer toute les boutiques. Ce qui sera déjà un échec pour le pouvoir et donnera l'occasion de danser et déambuler tout autour du quartier barricadé, où pullulent boutiques de luxes et bâtiments du pouvoir.

8/ Abandonner les Champs, c'est donner raison à la politique de la terreur opérée par Macron, Castaner et Lallement. On ne peut pas laisser ce tournant ultra sécuritaire nous faire peur ainsi. A ce compte nous aurons peur toute notre vie. Conjurons ce sort dès maintenant.

9/ De façon plus pragmatique, même si un autre lieu dans Paris était choisi, pour peu que le rassemblement soit non déclaré, il sera totalement nassé par la police et tout le quartier barricadé. Quitte à se retrouver, autant le faire la où cela fera le plus chier Macron et son monde !

10/ Parce que désobéir est devenu l'action minimale de communication pour se faire entendre.L'action orchestrée le 10 février contre Black Rock par les citoyens écologistes et leurs soutiens a ouvert la voie. Faisons du 14 mars une action de désobéissance civile en grand. Soyons là où ça compte et là où ça gêne le pouvoir.

11/ Parce qu'un jour avant les élections municipales, il est insoutenable de vivre dans un déni de démocratie où une loi détestée par la majorité des français.es est en train d'être imposée par la force. Une force ignoble qui s'exprime à la fois à l'assemblée nationale et dans la rue avec une police qui agit tel un organe autonome de terreur pour le bonheur du gouvernement.

12/ Parce qu'une démocratie en vie est une démocratie qui doit être remise en question et chahutée, d'autant plus quand une certaine classe de riches décident seuls de tous ses contours.

13/ Parce qu'on doit se faire confiance et que demain sera construit de notre audace... ou sombrera de notre passivité.

14/ Parce que si nous n'écrivons pas l'avenir, Macron, Black Rock et autres Bernard Arnault s'en chargeront avec leurs délires totalitaires.

En un mot comme en quatorze, tous sur les CHAMPS !


ULTRAS, LE 14 MARS, CHANGEZ D’ÉPOQUE !

Appel aux groupes Ultras à rejoindre la lutte.

Depuis plusieurs mois, la France est secouée par de nombreuses révoltes : Gilets Jaunes, climat, retraites, lycées, avocats, pompiers...la liste est longue et ne fait que grossir.

Il existe deux point communs à ces revendications :
1/ La réponse du pouvoir, toujours la même : réprimer et terroriser.
2/ L'idée de plus en plus répandue que la solution réside dans un changement total du système. Une Révolution.

Face à cette situation, le mouvement ultras français est pour le moment resté en retrait. Présentée depuis toujours comme une évidence en France, cette volonté de ne pas agir en dehors du cadre footbalistique n'est pourtant plus de mise dans de nombreux pays où les révoltes ont été les plus importantes : Tunisie, Chili, Turquie, Algérie, Brésil...

Les Ultras ont été parmi les premiers à expérimenter les dérives totalitaires du pouvoir : les nouvelles techniques pour gérer les foules (caméras, lacrymo, flashball) mais aussi les nouveaux "outils" législatifs pour restreindre les libertés individuelles sans avoir à passer par un juge. Ainsi, les interdictions de manifester que des milliers des Gilets Jaunes ont subies ne sont que la déclinaison des interdictions administratives de stade que les Ultras connaissent depuis plusieurs années. Aujourd'hui, on parle de reconnnaissance faciale dans certains stades français. Le pouvoir teste ainsi son délire autoritaire et fascisant sur une partie de la population que peu de gens soutiennent, parce que présentés comme violents et beaufs par les médias mainstream. Ce faisant, il peut ensuite décliner ses outils quelques années plus tard sur d'autres populations... Pour finir par les utiliser sur l'ensemble des citoyens.

La violence policière, les restrictions de liberté, la justice aux ordres du pouvoir.... toutes ces dérives ont donc été vécues par le milieu ultra. Pourquoi ? Parce qu'il dérange par son autonomie et sa force d'opposition. L'autonomie d'un groupe ultras est quelque chose qui fait peur : au club, à la ligue, à la préfecture, au pouvoir. Des centaines de supporters qui s'organisent entre eux, en toute liberté, sans qu'on puisse leur mettre de pression financière ou autre, c'est quelque chose d'inacceptable pour le système actuel qui a plus que jamais besoin de contrôler. Contrôler tout le monde, tout le temps.

Le tournant sécuritaire dans les stades et la répression contre les groupes ultra vont de pair avec la néo-libéralisation marchande du football : dès qu'il y a un tournant néo-libéral, il y a un tournant répressif. C'est ce qu'on a vu avec Thatcher et c'est ce qu'on voit actuellement avec Macron. C'est le cas dans les stades comme partout ailleurs. Dans le foot, les enjeux marchands et politiques sont tels que les autorités ont besoin de stades aseptisés où les supporters ne sont finalement plus que des spectateurs, et surtout, où ils sont totalement dociles.

Pour réussir à réprimer de façon aveugle et injuste le mouvement ultra, les autorités ont stigmatisé une population déjà fortement dénigrée par les médias et les "classes dominantes". Traités de sauvages, de barbares, d’assoiffés de violence... il a alors été facile de les condamner et de les terroriser.

Une méthode que l'on a pu revoir ces derniers mois avec les Gilets Jaunes, eux aussi traités de barbares et de sauvages. Mais au fond, eux aussi craints par le pouvoir en raison de leur autonomie et de leur liberté d'action et de pensée.

En 2020, la question n'est plus d'être en jaune, en vert, en rouge ou en noir. La question est d'être dans la rue et de résister. Une rue que le pouvoir totalitaire a totalement confisquée, au point d'embarquer toute personne osant manifester en dehors des "nasses mobiles" mises en place par la préfecture.

Le 14 mars, de nombreux collectifs d'horizons très divers appellent à venir sur Paris pour reprendre cette liberté et pour aller encore plus loin. Il est question de réforme des retraites, de justice climatique, de pouvoir d'achat, de liberté d'expression et de circulation, de violences policières et d'Etat.... Des GJ, des écolos, des syndiqués de base, des étudiants, des avocats, des pompiers... toute la France qui lutte est appelée à venir sur Paris ce jour là.

C'est pourquoi nous formulons le vœu que les Ultras sortent des stades et se mobilisent avec le reste de la société. En commençant par cette journée du 14 mars à Paris. Car les Ultras ont des pratiques et une expérience qui pourraient être utiles dans ce combat face à un pouvoir violent et autoritaire. Des chants aux fumigènes en passant par les chorégraphie, l'univers ultras influence déjà les lutte sociales mais pourrait aller encore plus loin. Surtout, les ultras d'un même groupe ont une force précieuse qui découle de leur solidarité, de leur détermination et de leurs capacité à agir de façon très groupée et rapide. Lorsqu'un ultra est pris à parti par des policiers, aucun membre de son groupe ne reste passif et/ou ne filme la scène. Tous les membres de son groupe viennent l'aider et opposent une résistance. Cet esprit de groupe et de résistance font des ultras une force d'opposition réelle au pouvoir et à son bras armé. Ces groupes, dans la rue avec les GJ, les BB et autres militants qui veulent vraiment changer les choses, pourraient devenir décisifs.

En Tunisie ou en Egypte, les Ultras ont joué un rôle important dans les révolutions de 2011. Les ultras turcs ont également su mettre leurs différents de côté au moment de la révolte de la place Taksim. Plus récemment, à Alger, les diverses communautés ultras d’Alger se sont déclarées khawa (« frères »), mettant entre parenthèses leurs rivalités sportives pour unir leurs forces contre le régime. Ils participent régulièrement aux manifestations du vendredi. Au Chili également, les groupes de supporters des trois grands clubs de Santiago ont appelé à manifester, mettant de côté leurs inimitiés.

En France, nous pensons qu'il serait salutaire pour le mouvement social que les Ultras prennent position et aillent aux côtés de ceux qui combattent ce pouvoir de plus en plus autoritaire et totalitaire. Se battre avec eux, avec leurs différences, en y ajoutant leurs revendications et leur passif, pour en faire une force.

Bien sûr, il aurait été souhaitable que le reste de la population s'indigne du sort des ultras ces derniers années, et soit solidaire. Mais cela ne suffit pas pour refuser d'entrer dans le mouvement général de révolte contre le système.

Bien sûr, les groupes ultras refusent pour la plupart de se "mêler" de politique. Mais leur avenir est éminemment lié à des décisions politiques, des choix de société. Cela ne veut pas dire faire campagne pour un parti, mais simplement se battre pour faire tomber ce pouvoir et tout le système qui lui est lié. Exactement comme les GJ qui ont pu se retrouver sur des ronds points et dans des manifestations sans avoir voté pareil mais qui ont décidé d'unir leur force pour mettre fin à cette époque dont plus personne ne veut.

Une seule police, un seul pouvoir, une seule bataille.
Et elle commence le 14 mars à Paris. Ultras français, nous vous attendons à Paris.


Appel national du 14 mars 2020

Dans un appel national unitaire, des syndicalistes, des Gilets jaunes, des intellectuels, des collectifs, des militants, appellent à monter tous à Paris le 14 mars 2020. Signez vous aussi ce texte et retrouvons-nous tous ensemble, au-delà de nos désaccords, pour faire plier Macron.

Depuis de nombreuses années, nous luttons contre la destruction de nos conquis sociaux par les puissances d’argent et les gouvernements successifs qui les servent. Les combats, les batailles, les ultimatums se sont succédés les uns après les autres, sans que nos voix, ni nos actions, même les plus massives, ne se voient sérieusement prises en compte. Le dialogue est bel et bien rompu avec le peuple, et avec les corps intermédiaires qui se battent encore contre la régression sociale. La seule réponse que nous avons obtenue, c’est une répression inédite. Militantes et militants politiques, syndicaux, associatifs, collectifs, quartiers populaires, gilets jaunes, écologistes, journalistes, avocats, manifestants, intellectuels, artistes, citoyens, toutes celles et tous ceux qui luttent pour une société meilleure, où la casse des services publics n’aurait plus sa place, où les conquis du CNR – Conseil National de la Résistance – ne se verraient plus mis sur la table d’actionnaires affamés qui n’attendent que leur capitalisation, rejoignez notre appel du 14 mars 2020.

Nous appelons chaque secteur d’activité à nous rejoindre de manière unanime et générale. Nous appelons à unifier les colères et les revendications, pour faire advenir un monde plus juste.

Montrons à ce gouvernement autoritaire, sourd et méprisant, mis en place en mai 2017, que nous n’avons pas dit notre dernier mot, que la flamme de l’insurrection est loin d’être éteinte, n’en déplaise aux compromissions de certains. La période des municipales ne doit pas être le prétexte pour l’arrêt de la mobilisation. Montrons que nous sommes capables de surmonter nos désaccords pour n’être qu’un seul bloc contre les BlackRock et autres sociétés d’investissement ou de gestions d’actifs auxquels ils confient nos avenirs. Nous sommes évidemment convaincus que la victoire ne pourra s’obtenir sans un blocage complet de l’économie, et qu’un plan de bataille doit être élaboré par nous tous. Nous appelons chaque secteur d’activité à nous rejoindre de manière unanime et générale. Nous appelons à unifier les colères et les revendications, pour faire advenir un monde plus juste. Laisserons nous utiliser le 49.3, déni de démocratie ultime ?

Tous à Paris, soyons nombreux et unis. Ensemble faisons plier Macron.

SIGNEZ L'APPEL NATIONAL DU 14 MARS

 

Premiers signataires :

Fouzia Adel, syndicaliste CGT Territoriaux
Torya Akroum, militante Gilet jaune et cheminote
Alain Badiou, philosophe
François Bégaudeau, écrivain
Benjamin Belaïdi, militant antiraciste et Gilet jaune
Frederic Benaza, militant associatif
Youcef Brakni, militant antiraciste, cofondateur du «Comité Adama»
Cerveaux non Disponibles
François Cocq, essayiste politique
Collectif Peuple Révolté
Collectif Peuple Écolo
Collectif Printemps du Changement
Le Collectif les jeunes Gilets Jaunes
Collectif Robes Noires et Gilets jaunes
Thierry Defresne, Délégué syndical CGT Total Raffinage Pétrochimie
Luc Destoumieux, Délégué Sud Rail
Sylvain Dequivre, secrétaire Sud Protection sociale 93
Aurore de Mulder, responsable associatif
Eric Drouet, Gilet jaune
Emmanuelle Dubois, Gilet jaune féministe
Adel G., militant syndical et Gilet jaune
Collectif agents RATP l’Union fait notre Force
Collectif Gilet jaunes Rungis
Des Gilets jaunes de Commercy
Gilets jaunes de Thionville
AG interpro-interlutte 57
Bernard Friot, sociologue
Front Social 54 et 57
Charlotte Girard, universitaire et membre des Constituants
Sofia Guevara, ATER Université Paris Est
Gilets Jaunes de Pantin
Vincent Huet, élu à Saint-Denis
Hugo Huon, Infirmier Paris
Irène, conductrice RATP, élue UNSA-RATP
Christophe Jousseaume, rédacteur en chef Positions
M’Hamed Kaki, militant associatif Les Oranges
Ramzi Kebaïli, enseignant, Collectif Citoyens souverains
Yasmina Kettal, infirmière Saint-Denis
Ana Laali, militante anti-nucléaire
Annie Lacroix-Riz, historienne, militante PRCF
Mourad Lafitte, documentariste
Aude Lancelin, journaliste, fondatrice de QG
Manon Le Bretton, élue rurale, membre des Constituants
Faouzi Lellouche, Gilet jaune, et responsable associatif
Le Peuple s’organise pour la grève illimitée (Collectif)
David Libeskind, avocat
Priscillia Ludosky, Gilet jaune
Madjid Messaoudene, élu à Saint Denis (93)
Sacha Mokritzky, étudiant, rédacteur en chef Reconstruire
Maxime Nicolle, Gilet jaune et journaliste à QG
Mouvement du 17 Novembre – M17
Nnoman, Photo Journaliste
Danièle Obono, députée de Paris
Manuel Oliveira, délégué syndical CGT RATP
Franciella Paturot, GJ féministe
Thomas Portes, responsable national cheminots PCF
Nathanaël Ramphft, responsable associatif, cofondateur La France en Colère
Jérôme Rodrigues, opposant politique
Aissata Seck, élue à Bondy
Jeanne Studer, Gilet Jaune, Croix de Chavaux Montreuil
Front social 57
Olivier Terriot, Délégué CGT RATP bus
Ritchy Thibault, lycéen en lutte
Béatrice Turpin, documentariste
Linda Zerdhy, militante Sud-Rail

 


manif 14 mars

14 MARS : SI NOUS POUSSONS TOUS IL TOMBERA

Voilà 16 mois qu’un sursaut révolutionnaire est né en France. Des centaines de milliers d’individus se sont hissés à la hauteur de notre époque pour affronter l'inhumanité d’un système qui se fascise à mesure qu’il s’effondre.

Disons le clairement, le futur sera fasciste ou révolutionnaire. Le capitalisme resserre son contrôle sur les populations afin de dégager un profit de plus en plus immédiat au détriment de nos vies et de la planète. 

Pendant que les métropoles se transforment en Gotham City avec des politiciens corrompus, une police véreuse et des marchands de rêve, la nature br
ûle, les espèces crèvent, les sols comme l’air sont de plus en plus pollués, l'avenir que nous laisserons à nos gosses sera tout simplement invivable si nous laissons faire.

Il est temps d’opérer un tournant historique. Nous ne voulons pas d'un futur dirigé par la rentabilité et la répression. Il est l'heure de taper fort, de renverser la table et de se donner un rendez vous puissant. C'est pourquoi nous appelons tous les révoltés de la terre, tous ceux qui veulent que les choses changent, les gilets jaunes, les gilets noirs, les écolos, les vieux, les jeunes, les syndicalistes, les chômeurs, les précaires, les handicapés, les femmes, les hommes, les trans, les pédés, les gouines, à faire du 14 mars une date unique et forte. 

Ce jour là, un appel national a été lancé et un rendez vous a été donné sur les Champs Élysées. C'est là, à deux pas du palais présidentiel que nous devons nous faire entendre, défions ensemble le pouvoir
, unissons nos forces à cet endroit et pas sur un parcours qui aura été convenu avec la police. 

L'époque est historique, elle peut basculer dans le pire, comme le meilleur, mais ça sera au prix de notre courage et de nos initiatives. Et surtout si nous le faisons tous et toutes ensemble. 

Un jour avant les élections municipales et dans une période honteuse de déni démocratique, pour les retraites, pour nos solidarités, contre un système destructeur qui n'écoute rien, montrons que les urnes sont dans la rues !

manif 14 mars