Le monde a plus que jamais besoin que la jeunesse désobéisse, qu’elle renverse la table et ne suive plus les règles de ce vieux monde. Et qu’elle emmerde ceux qui lui reprocheront d’agir avec autant de désinvolture. Car c’est de désinvolture et d’audace dont le monde a cruellement besoin.

Les adultes veulent une jeunesse raisonnable, enfermée, docile. Parce qu’ils ont peur. Et qu’ils ne savent pas vivre autrement.

Sauf que le pire arrivera justement si rien ne change. Le monde court littéralement à sa perte : écologiquement, socialement, moralement. Et ce sont ces mêmes adultes qui en sont responsables. Suivre leurs conseils ne serait pas seulement un échec de jeunesse mais une faute pour la nature et le vivant.

Dans l’histoire, les générations dont on se souvient sont celles où la jeunesse a clairement désobéi et refusé le monde qu’on leur imposait. Ils ont détruit les règles et les cadres dans lesquels leurs parents et grands parents vivaient. Pour leur propre bien, mais surtout pour le bien des générations d’après.

Les adultes de 2021 ont clairement échoué. Ils le savent. Mais il ne savent pas comment sortir de cette spirale et de ce monde qui nous étouffe. Seule la jeunesse pourra trouver l’issue, et cela se fera forcément de façon subversive, déraisonnable, insensée…

Alors oui, mille fois oui : soyez ivres. Ivres de vie, ivres d’alcool, ivres de sexe, ivres d’amour, ivres de musique. N’essayez pas d’être mesurés, de tenter de vous faire plaisir tout en ayant l’approbation du système. Faites vous plaisir. Point barre.

Et ouvrez des brèches. Tentez tout. L’erreur peut même être superbe.

Notre société est à détruire. De plus en plus de personnes en sont convaincues. Mais la plupart restent enchaînées par des années de constructions sociales. Constructions qui n’ont rien de naturelles et qui sont entretenues par les puissants de ce vieux monde.

Il faudra donc réussir à faire le deuil de ce système, de ce monde, de cette société, pour comprendre ce qu’il est possible de créer, le monde qui peut nous attendre. On pourra alors danser sur la tombe du vieux monde. Et tant pis si cela choque.

« Si je ne peux pas danser à la révolution, je n’irai pas à la révolution » Emma Goldman

 

Crédit photo DURSUN AYDEMIR / ANADOLU AGENCY