En janvier 2020, nous écrivions un article intitulé « Macron, Startup fasciste ». C’était avant la loi sécurité globale, avant la pandémie et ses dérives liberticides, avant la loi séparatisme. déjà, nous pointions les éléments autoritaires et fascisants du régime Macron. Les 13 derniers mois n’ont fait qu’accentuer ces traits. Le côté autoritaire du pouvoir actuel fait presque consensus aujourd’hui, étant même pointé du doigt par plusieurs ONG et instances internationales.
Mais si autoritaire soit-il, Macron est-il raciste ?
Selon nous, le président de la République n’a pas un racisme viscéral. Il ne pense pas aux noirs, arabes et/ou aux musulmans tous les matins, terrorisé, en se rasant. Il ne pense pas que certaines « races » soient supérieures à d’autres. Sur la question des religions, il a même probablement une certaine ouverture et une compréhension de la diversité et de la richesse des cultes qui traversent le monde (et donc la France).
De ce point de vue, Macron n’est pas Le Pen (Marine, Jean Marie ou Marion).
Mais l’ensemble du tableau présidentiel n’en reste pas moins très sombre et inquiétant. Rarement les minorités (culturelles, religieuses, ethniques) n’avaient été aussi stigmatisées de façon structurelle, au plus haut niveau de l’état. Bien sûr, il y a eu Chirac avec « le bruit et l’odeur » ou plus récemment Sarko et son Karcher. Mais jamais le racisme n’avait été aussi présent et permanent dans les discours, les débats et les lois votées.
Comment expliquer ce « paradoxe » ?
Malheureusement très simplement. Macron n’est pas le président de tous les Français. Il est le président des riches. Des ultras riches. Ce sont eux qui l’ont placé au pouvoir, et c’est pour eux qu’il gouverne.
Or, dès le début du règne Macron, le système a été ébranlé comme rarement il l’avait été depuis mai 68. Le mouvement des Gilets Jaunes a frôlé l’insurrection et le renversement du système. Pendant des mois, une très large partie de la population a soutenu un mouvement qui appelait ouvertement à renverser la table, à redéfinir les règles du vivre ensemble, les principes de solidarité, de justice fiscale, de répartition des richesses. En ligne de mire, ce n’était pas Macron qui était visé, mais le système ultra libéral. Il ce système l’a bien compris.
Si l’arsenal sécuritaire et ultra répressif a permis de stopper la contestation dans la rue, il n’était pas suffisant pour stopper la révolte des esprits. Or, dans ce cas là, l’ultime recours est bien évidemment de diviser la population. Monter les pauvres les uns contre les autres, pour éviter qu’ils s’unissent pour combattre. Pointer des responsables. Faire la chasse aux sorcières.
Les questions de l’Islam et de l’immigration sont donc sciemment utilisées par le pouvoir pour créer des divisions et donc des diversions. Et cela marche.
A tel point que Macron se retrouve pris au piège de l’engrenage raciste : il a placé ces thèmes au centre des enjeux de la France 2021, bien aidé par ses médias amis. Il doit donc désormais porter ces thèmes racistes et nauséabonds jusqu’aux prochaines élections. Pire, avec Le Pen présentée (par les médias) comme adversaire principal, Macron se retrouve obliger, pour espérer être réélu, à devoir être plus royaliste que le roi. Enfin, plus raciste que la raciste pure souche.
Au final, qu’importe qu’il soit profondément raciste ou fasciste. Ce qui compte pour un président n’est pas ce qu’il pense mais ce qu’il dit, ce qu’il fait, ce qu’il vote. Et sur ce point, Macron est raciste. A la fin de son mandat, il laissera au pays un héritage autoritariste et raciste, à la fois dans les esprits, dans les débats mais aussi dans les lois.
Dans une époque où tout va très vite, où tout peut basculer de façon extrême et inattendue, ce qu’a fait Macron à la France est extrêmement grave et préoccupant. Et aura des conséquences pendant de longues années.
Si une personne se balade dans une forêt en renversant de l’essence et en laissant à plusieurs endroits des allumettes, sans jamais allumer de feu, dira-t-on d’elle que c’est un pyromane ? Est-elle aussi responsable de l’incendie que le pyromane qui, quelques heures après, découvre des allumettes, en craque une et la balance par terre, ravageant toute la forêt ?
En voulant sauver ses amis et le système ultra libéral, Macron a allumé la flamme du racisme. Seul feu capable de protéger le système de sa chute inévitable. Faire cela ne peut être considéré que comme du racisme, qu’importe si la finalité ultime n’était pas de faire du mal aux étrangers, aux musulmans ou au noirs.