Histoire et méthodes pour rendre le 10 septembre irréversible

Histoire et méthodes pour rendre le 10 septembre irréversible :

➡️ Depuis plusieurs semaines se multiplient les appels à bloquer les grands axes routiers dans le pays pour le 10 septembre. Cette stratégie de blocage permet de paralyser l'économie, et nous donne des points stratégiques de rendez-vous pour faire masse face à l'État.

Pourquoi et comment faire pour tout bloquer ?

➡️ La France n’est plus un pays où l’on produit des marchandises matérielles en masse, il reste encore quelques usines dispersées mais elles ne sont plus le noyau dur de l’économie française. Domine actuellement en France une économie de la logistique, où occupe une place importante la circulation des marchandises à travers les livraisons. Cette circulation des marchandises est essentielle pour l’économie, une livraison qui arrive à bon port c’est de l’argent dans la poche du patron et de l’Etat. Sans livraison pas d’argent pour l’adversaire.

🔴 Des blocages d'autoroutes, de nationales ou encore de périphériques ont déjà été utilisés comme arme par les peuples en luttes dans plusieurs pays qui traversaient des séquences insurrectionnelles. Des exemples comme ceux d'Hong Kong ou du Chili nous ont montré que des actions de ce genre, en plus d'être suffisamment offensives pour ne pas être récupérées, ni par les partis ni par les syndicats, peuvent être facilement mises en place et song à la portée de tout le monde.

🔴 Nous avons connu pendant les gilets jaunes l'occupation des ronds points, le blocage des hypermarchés et des péages. Le 10 septembre est l'occasion d'élargir ces méthodes qui se sont montrés déterminantes, en s'inspirant de ce qui à été fait dans les exemples cités ci-dessus.

1️⃣ Le Chili à été le théâtre d'un fort mouvement populaire contre la précarité, de 2019 à 2021. En plus de gigantesque manifestation, les insurgés ont utilisé le blocage des grandes routes comme stratégie de massification et de paralysie du pays. Les barrières d'autoroutes ainsi que les chantiers aux abords étaient systématiquement démontés et transformés en barricades. La ferraille était parfois entourée de barbelés, et le bois enflammé. Ces murs de fer permettaient d'empêcher les véhicules de prendre la route, de maintenir la police à distance et de créer des espaces de rencontres.

2️⃣ Les insurgés d'Hong Kong ont usés de pratiques similaires, en utilisant de solides cordages et en collant des centaines de briques sur les routes menant vers le centre. Les révoltés d'Hong Kong se sont illustrés par leur capacité offensive et de défense face aux forces de l'ordre pour tenir ces blocages, avec un service de street medic organisé, des bidons d'eau pour éteindre les palets de lacrymo, où encore des casques, protections de rollers et parapluie pour se protéger des tirs et des coups.

3️⃣ D'autres méthodes de blocages existent. En Catalogne comme en Kabylie, les indignés marchent sur les grands axes et occupent ainsi ces routes, montrant une présence que l'on ne peut ignorer. Ces marches peuvent durer plusieurs jours. Pour tenir, on installe des tables, on y organise des banquets pour fédérer et rassasier la révolte à chaque étape.
Un mouvement qui se veut réellement conflictuel avec le régime doit savoir que sa force et sa durée tiennent dans sa capacité à organiser la vie collective indépendamment de l’adversaire.

➡️ Inspirons nous de toutes les méthodes qui permettent de ralentir le fonctionnement de l'économie : petit sabotage dans les lieux de production et de maintenance, coupures d'électricité ciblées, utilisation de la paranoïa policière autour des colis "suspect" pour contraindre à fermer les gares et les métros...

Ça peut mettre en visuel Marianne avec un balais / ou avec le chapeau de Luffy...


La puissance de l’indéterminé

A l’approche du 10 septembre, entre enthousiasme ici, scepticisme là, et trouille croissante en face, la conscience d’une confrontation à venir ne cesse de croître.

Quelle forme prendra-t-elle ? Pour en avoir une idée, dressons l’inventaire des armes dont vont disposer les deux camps appelés à se former et s’affronter.

Extrait d’un article de
Serge Quadruppani à retrouver
en intégralité sur Lundi Matin

D’un côté, il y aura l’impressionnant arsenal trop bien connu, des flashballs aux véhicules blindés de la gendarmerie en passant par ces grenades spécialement conçues pour plonger un mouvement social et ses partisans dans le coma ;

il y aura l’appareil de propagande des gouvernants de la presse oligarchique, et tout un personnel politique disposé à faire du Bardella pour lui faire barrage, et Bardella lui-même, qui crieront et crient déjà halte à la bordellisation (ce à quoi se résume la totalité de leur programme). [...]

Il y aura aussi les techniques d’ingénierie sociale et les dispositifs d’acceptabilité, du tri sélectif entre bonnes et mauvaises pratiques, que mettront en œuvre les partisans de la domination molle dont le Monde est et restera l’organe central et les socialistes et assimilés, les exécutants, au dialogue : car ce qui nous menace autant que les armes soi-disant non létales, c’est cet esprit citoyenniste qui nous resservirait, sous une forme ou sous une autre, l’éteignoir d’un « grand débat national ». [...]

Se méfier de la méfiance s’est avéré pertinent aussi bien au 20e siècle (ah, les « provocateurs » chers à la CGT en 68 et après) qu’au 21e. [...]

On se trouve de nouveau confronté à des réticents signalant que des souverainistes sont à la manœuvre.

Parmi les réticents, on trouve aussi les gens qui déplorent le manque de revendication unitaire comme il y en avait eu au départ chez les Gilets (la taxe sur l’essence).

Chers révolutionnaires du clavier toujours prêts à appuyer sur la touche « méfiance », restez donc chez vous, vous avez raison, ne rien faire sera toujours la meilleure manière de ne pas se tromper.

Même si divers mouvements qui ont adhéré au mot d’ordre du 10 septembre ont apporté leur catalogue de revendications (et on apprécie particulièrement celles des Soulèvements de la terre), la seule unité du mouvement, c’est le mot d’ordre
« Bloquons Tout ». Et ce qui apparaît comme une faiblesse aux yeux de certains est en réalité sa plus grande force. [...]

Parce qu’avancer une revendication unitaire comme ce fut le cas pour les Gilets jaunes, c’est courir le risque que le pouvoir la satisfasse, du moins en partie et provisoirement, faisant ainsi retomber l’élan et oublier tout ce qui s’était agrégé autour, qui souvent allait beaucoup plus loin. Il semble que le principal sujet soit non pas « que demander, exiger, réclamer ? » mais
« comment allons-nous agir » ? Voilà un départ particulièrement heureux, car l’existences de pensées critiques construites avant le mouvement est certes importante, mais l’essentiel sera ensuite les pensées qui se construiront pendant celui-ci.
La conscience naît de la pratique.

« Bloquons tout ? » Chiche !

Mais c’est quoi, « tout » ?
Définir ce qui le compose et en faire nos cibles, c’est dès à présent amorcer une critique de l’existant, en nous attaquant à ce qui, dans la vie concrète, emprisonne nos vies.

« Essayez encore. Rater encore. Rater mieux » (Beckett)

Article de Serge Quadruppani
à retrouver en intégralité
sur Lundi Matin


Pour une culture du blocage, bloquons la culture

Dans dix jours démarre le mouvement
« Bloquons tout ».
Depuis plusieurs semaines, les initiatives se multiplient dans toute la France. Des centaines de personnes se rassemblent en assemblées générales, y compris dans des villes moyennes ou petites où une telle effervescence était jusque-là inimaginable.
Même avant l’acte 1 des Gilets Jaunes, on n’avait pas vu une telle mobilisation citoyenne.
Mais une chose saute déjà aux yeux : le monde de la culture est quasiment absent des discussions.
C’est regrettable, car l’histoire montre que les grandes révoltes sociales s’accompagnent toujours de bouleversements culturels.
La lutte ne se mène pas uniquement dans la rue, ni seulement dans les rapports de force économiques. Elle se joue aussi dans les esprits.
Dans notre capacité à transformer les imaginaires collectifs, à inventer d’autres horizons, à faire naître de nouvelles
manières de voir le monde. En ce sens, la bataille est autant politique
que culturelle.
Et le secteur culturel dispose de leviers immenses. Bloquer des festivals, des concerts, des pièces de théâtre, perturber des émissions de télévision ou de radio, occuper des lieux culturels… tout cela peut avoir un impact considérable.
À l’inverse, la culture peut aussi accompagner les luttes : concerts improvisés sur des piquets de grève, théâtre dans la rue, expositions dans des lieux occupés. On se souvient du ballet et de l’orchestre de l’Opéra de Paris, qui ont donné des représentations sur les marches pour accompagner la lutte contre la réforme des retraites.
Ce qui va se passer à partir du 10 septembre reste incertain : tout va se construire dans l’action, dans les blocages, dans la rue.
C’est ce cercle vertueux qu’il faut absolument activer aujourd’hui :
👉 Des artistes qui s’inspirent de l’énergie de « Bloquons tout »
👉 Et des activistes qui puisent dans les œuvres artistiques de quoi nourrir leurs combats.
La culture de la lutte et la lutte pour la culture ne font qu’un.
L’art n’est pas seulement un divertissement. C’est une arme.
C’est ce qui nous permet d’élargir nos consciences, d’ouvrir des brèches dans la résignation, d’imaginer des possibles émancipateurs.


07 octobre. Un an

Un an.
Voilà maintenant un an que la vie s'est arrêtée à Gaza. Un an, que le quotidien de ces quelque deux millions de personnes parquées dans une prison à ciel ouvert est rythmée par le bruit des dizaines de bombes lâchées chaque jour.

Un an aussi que des familles israéliennes entières ont été décimées, kidnappées, torturées, dans l'effroi et la terreur, provoquant une douleur toujours aussi intense aujourd'hui pour leurs proches. Un 07 octobre noir qui ne sort pas de nulle part, tragique conséquence de 76 ans d'occupation, de colonisation et d'apartheid.

Car cela fait un an, jour pour jour, que la souffrance du peuple palestinien s'est rappelée aux yeux du monde entier de la manière la plus froide et la plus violente qui soit, fauchant au passage la vie de plus de 1200 personnes.

Pour les quelques derniers otages et leurs familles, cela fait également un an que le gouvernement israélien reste fermé à toute négociation digne de ce nom, préférant le plaisir jouissif qu'il prend à voir la vie quitter ces centaines de corps démembrés d'êtres humains à qui il refuse toute humanité.
Pour l'extrême droite israéelienne, les otages ne sont pas un objectif mais bien un moyen et une "excuse" pour bombarder, raser, puis coloniser...
Pour les dirigeants du monde occidental, cela fait également un an qu'ils cautionnent à demi-mot le massacre systématique d'une population, d'un peuple, et que leurs entreprises d'armement enregistrent des profits records.

Un an aussi que s'illustre à la mort de chaque Palestinien tué par Israël, l'impuissance et l'inutilité des institutions internationales, qui ne servent finalement qu'à enregistrer le statu quo et la domination de l'Occident et de ses alliés.

Un an au cours duquel nous avons pu observer toute l'hypocrisie des dirigeants du monde arabe, qui se contentent de faibles condamnations, quand ils ne commercent pas directement avec Israël.

Un an qu'en France l'appareil médiatique façonne l'opinion publique et tente, à l'aide d'arguments fondamentalement racistes, de rendre acceptable le massacre de tout un peuple, niant au passage la réalité de la colonisation.
Un an que les représentants israéliens se voient donner la parole pendant que la souffrance des Palestiniens est passée sous silence.
Un an qu'Emmanuel Macron et ses partisans soutiennent sans sourciller le meurtre organisé de dizaines de milliers civils, tout en se livrant aux plus vils manipulations pour discréditer leurs quelques opposants politiques qui osent s'élever contre le massacre qui se déroule à Gaza.
Un an qu'Israël a répondu à cette attaque de façon disproportionnée, mais aussi un an que la France a réagi en réprimant les voix opposées à la guerre.
Cette politique insupportable ne fait que renforcer de prochains actes similaires.
Nul ne protégera les juifs en massacrant tous les arabes qui vivent autour d'Israël.
Pas plus qu'il ne les protégera en stigmatisant en France les musulmans.
C'est même l'inverse.
De notre côté, cela fait un an que nous marchons sans relâche en portant les couleurs de la Palestine, luttant contre la banalisation de l'horreur. Mais un an également que nous contemplons notre propre impuissance, incapables d'enrayer la machine de mort qui déferle sur Gaza. Reste que nous sommes toujours là.
Car le peuple palestinien est toujours là, et lutte, et il ne peut en être autrement. Car c'est sa survie sur le long terme qui se joue aujourd'hui. Mais également car l'histoire n'a pas débuté le 7 octobre 2023.

Cela fait maintenant 76 ans que le peuple palestinien lutte sans relâche contre la colonisation et l'apartheid. 76 ans qu'il lutte pour son droit à exister en tant que tel, pour son droit à vivre, tout simplement.

Et aussi limité et lointain soit notre soutien, nous continuerons inlassablement de faire vivre la lutte palestinienne, à porter ses couleurs haut et fort.
De même que nous n'oublierons jamais le visage de ceux qui, les mains pleines de sang, ont apporté leur soutien au massacre qui continue de se dérouler en Palestine.

Soutien à toutes les victimes.
Soutien au peuple palestinien et à tous les peuples colonisés.


Le Liban sous les bombes

La guerre menée par Israël au sud Liban a franchi un cap.
Depuis le 8 octobre 2023, le Hezbollah avait ouvert un front de soutien à la bande de Gaza.

Voilà que depuis une semaine, le gouvernement israélien a décidé d’envoyer sa force de frappe la plus lourde sur le pays, alors que seule la ligne de front au sud était auparavant impactée.

Israël a lancé les hostilités de la plus crade des manières.
Par un acte qui, s’il avait été mené par n’importe quel autre pays, armées, régulières ou non, aurait été ardemment dénoncé par la communauté internationale.

Le 17 septembre, plus de 5 000 bipeurs, appartenant – théoriquement – aux membres du Hezbollah, explosent dans tout le pays : rues, supermarchés, écoles, lieux de travail, lieux de résidence en famille, hôpitaux.
Des centaines de milliers de Libanais voient, autour d’eux, des individus exploser littéralement.
Dire qu’il s’agit d’un acte terroriste pourrait nous faire valoir des censures et des condamnations. Nous dirons que c’est un acte de terreur de masse.

Le lendemain, une nouvelle salve avec des talkies-walkies, des téléphones portables et d’autres appareils de transmission.
Il y aura des dizaines de morts et des milliers de blessé•es graves : mutilations, perte de l’ouïe ou de la vue.

l'État d'Israël a avec cette opération réussi un "coup de maître" : il a paralysé les communications du Hezbollah, tétanisé l’ensemble de la population par la surprise et l’ampleur de la première vague d’explosion, mais surtout lors de la deuxième salve, ou il a montré que TOUT était devenu une potentielle bombe.

Qui n'a pas depuis cette date regardé son téléphone sans se demander si .... : Voilà la terreur.

Mais surtout, il a restructuré les manières de faire la guerre par une nouvelle technique héritée de la triple décennie de terrorisme. Il a créé, du jour au lendemain, des milliers de petits kamikazes involontaires, dont elle a pris le contrôle.

Au lendemain de ces deux journées, la guerre s’amplifiait. Pendant deux nuits à partir du jeudi suivant, l'armée israélienne a bombardé le sud du Liban avec une intensité jamais vue depuis le 8 octobre.
Israël revendique des «douzaines» de frappes, qui ont touché de manière indiscriminée des dizaines de villages. En parallèle, le gouvernement fasciste israélien a multiplié les menaces et déclaré que «le centre de gravité de la guerre s’était déplacé vers le nord» et qu’Israël était «entré dans une nouvelle phase de la guerre».

La capitale libanaise, Beyrouth, a elle aussi de nouveau été bombardée. Près de 600 personnes sont mortes ces dernières 48h dans des bombardements atteignant tout le pays, dont beaucoup de civils. Netanyahu vise manifestement à faire des territoires environnants des zones inhabitables. Il attaque avec une froideur et une rationalité militaire digne des plus grands dictateurs de l’époque contemporaine.

Le ministre israélien de l’Éducation, Yoav Kish, a menacé en direct à la télévision israélienne, de rayer le Liban de la carte : «Il n’y a aucune différence entre le Hezbollah et le Liban. Le Liban sera totalement annihilé. Il cessera d’exister c’est ce que nous voulons».

Anthony SAMRANI écrit ainsi dans l'Orient le Jour:

« Cette guerre nous met face à une équation impossible. On ne peut pas soudainement oublier ce qu’est le Hezbollah. On ne peut pas le confondre, comme le fait le gouvernement israélien, avec le Liban, bien qu’il en fasse partie, qu’on le veuille ou non.
On ne peut pas faire comme si ce n’était pas lui qui avait ouvert un front de soutien à Gaza le 8 octobre dernier, prenant le Liban en otage des calculs de l’axe iranien.
On ne peut pas fermer les yeux sur tous ses coups de force, sur toutes ces fois où Hassan Nasrallah a menacé de déclencher une guerre civile, sur tous les assassinats dans lesquels il est accusé - non sans raison - d’avoir joué un rôle majeur, sans parler de son implication probable dans l’importation et le stockage du nitrate d'ammonium qui a explosé le 4 août 2020.

On ne peut pas non plus oublier que le sort des civils était le cadet de ses soucis quand il commettait les pires crimes de guerre pour permettre à son allié syrien de survivre.
Mais en face, c’est Israël. Israël qui a détruit Gaza, qui a tué des Palestiniens par dizaines de milliers, qui occupe et met le feu à la Cisjordanie et qui promet le même sort au Liban.
On peut vouer le Hezbollah aux gémonies, ce sont bien des Libanais, quelle que soit leur communauté, qui sont et vont être tués par l’armée israélienne. C’est bien le Liban qui sera détruit si le Hezbollah est défait.”

Netanyanu a par ses actes, enfermé aussi bien les palestiniens de Gaza et de Cisjordanie que la population libanaise, dans un "tout."

En revendiquant que “le Hezbollah et le Liban c’est la même chose” le gouvernement israélien et son armée effectuent une “prophétie auto-réalisatrice” : Plus on dit quelque chose, plus on agit d’une certaine manière de façon à ce que celle-ci devienne vraie.

Le Hezbollah était pourtant loin d’être hégémonique. Lors de la « Thawra » (révolution) qui commença en 2019 et qui fera tomber le gouvernement Saad Hariri, les Libanais, massivement dans la rue s’opposaient - sous le modèle du Hirak algérien - aux élites politiques et à la corruption. La plupart des chiites affiliés au Hezbollah ne descendirent pas dans la rue. Et la jeunesse libanaise réclamait la fin des accointances entre le régime et l’Iran portant atteinte à la souveraineté libanaise.
Dès le premier jour de l'insurrection, les bureaux et les résidences de responsables du Hezbollah et du mouvement Amal ont été pris pour cible par des manifestants à Nabatiyé. 13 jours plus tard, le gouvernement fut renversé.

Depuis 5 ans, le pays renforce son instabilité économique et politique. La pandémie de Covid et les explosions au port de Beyrouth dont le Hezbollah est responsable ont mis le pays dans une situation invivable. La légitimité de l’État c’est effondrée à tel point qu’aujourd’hui, la parole de ce dernier n’existe pratiquement pas.
Le Hezbollah s’est lui renforcé, et Tsahal se sert de ça pour attaquer l’ensemble du pays de manière indiscriminée.


La dernière d'Aymeric Lompret...

Dans cette vidéo, Aymeric Lompret revient sur son parcours de vie, de sa prépa HEC à son travail d'ouvrier à la chaine. Aymeric décide ensuite de se lancer dans l'humour, où il nous parle de son engagement- contre les puissants, de sa démission de France Inter, et de sa nouvelle émission sur Radio Nova !


Paris 2024. Le Meilleur des Mondes

De l'avis général, les Jeux Olympiques sont une réussite totale, de la cérémonie aux épreuves en passant par l'organisation. Pourtant, le tableau est loin d'être idyllique. Avec un peu de recul, ce Paris 2024 s'avère même très problématique dans son aspect dystopique. Ce qui est le plus inquiétant dans cette histoire, c'est l'acceptation, voire le désir généralisé, pour cette organisation.

Le Paris des J.O. s'est fait au prix d'une quantité astronomique de magouilles policières, judiciaires et urbaines pour obtenir ce tableau d'une ville "tranquille, propre et agréable". La tranquillité a été obtenue au prix d'un départ massif des habitant·e·s du Grand Paris, à qui on a martelé pendant des mois que Paris allait être invivable et inaccessible (géographiquement, économiquement, socialement). La propreté s'est imposée par le biais de dizaines d'expulsions de lieux de vie précaires : squats, campements, logements étudiants, SDF. Certain·e·s se sont retrouvé·e·s dans des bus les emmenant aux quatre coins de la France. On retrouve ainsi des SDF qui vivaient depuis des années dans la capitale à Bayonne, Brest, Rouen, Saint-Étienne, etc. Des logements étudiants ont été réquisitionnés en échange de 100 euros et d'une barre chocolatée. Des exilé·e·s se sont fait réveiller à 6h toutes les 48 heures pour celles et ceux vivant en campement, et des squats ont été expulsés par des brigades de type GIGN/RAID. Paris a été vidé de ses habitants et de ses indésirables afin de réserver la ville au tourisme de luxe. Les infrastructures, insuffisantes tout au long de l'année, ont été adaptées pour celles et ceux qui vivraient les Jeux. Un Paris sans pauvres.

Des infrastructures boostées pour la période des JO, mais avec cinq fois moins de population, c'est tout de suite "plus agréable". Pour "booster" ces infrastructures, il a fallu respecter un agenda extrêmement serré, au détriment de la vie et de la sécurité des personnes qui ont travaillé sur les chantiers. De plus, 40 000 barrières ont été installées dans les rues de la capitale, les citoyens ont été obligés d'utiliser des QR codes pour accéder à certaines zones, et des centaines d'axes routiers ont été bloqués. Et bien sûr, 35 000 agents des forces de l'ordre (y compris des policiers étrangers) ont été déployés à Paris. L'esplanade qui accueille d'ordinaire la foire du Trône abrite en ce moment un campement militaire d'une ampleur inégalée sur le territoire depuis la Seconde Guerre mondiale. Plus de 5 000 soldats vivent les Jeux dans des conditions quasi-guerrières. Ajoutons à cela la multiplication des caméras à Paris, désormais autorisées à utiliser la reconnaissance algorithmique.

Paris est vivable au prix de la liberté, de l'égalité et de la solidarité. Paris est une prison à ciel ouvert, Paris est une expérience sécuritaire massive, tout comme l'était la gestion du COVID ou la répression des Gilets Jaunes. 35 000 policiers, 40 000 barrières, des QR codes, de la reconnaissance algorithmique. Quand les athlètes et les touristes partiront, tout ceci restera.

"Toutes les raisons de faire une révolution sont là. Il n’en manque aucune. Le naufrage de la politique, l’arrogance des puissants, le règne du faux, la vulgarité des riches, les cataclysmes de l’industrie, la misère galopante, l’exploitation nue, l’apocalypse écologique – rien ne nous est épargné, pas même d’en être informés. Toutes les raisons sont réunies, mais ce ne sont pas les raisons qui font les révolutions, ce sont les corps. Et les corps sont devant les JO*.” Comité Invisible. *La citation originale dit "les écrans"

Il faut prendre la mesure de ce que nous avons vécu : des militant·e·s écologistes ont fait 48 heures de garde à vue pour avoir collé des autocollants anti-JO, des journalistes ont été embarqué·e·s pour avoir couvert un rassemblement. Une balade sur le canal Saint-Denis a été interdite (et verbalisée). On n'imagine même pas le carnage s'il y avait eu ne serait-ce qu'une seule manifestation durant les Jeux ! Mais les syndicats ont décidé d'une trêve olympique, et même de participer à l'enthousiasme autour de ces Jeux, Une faute politique. Car il aurait été intéressant de montrer aux yeux du monde entier que derrière le vernis "tout beau" de ces Jeux, se cache un monstre d'autoritarisme. Cela aurait été d'autant plus important vu la séquence politique que traverse la France depuis des mois. Il est également très inquiétant d'entendre que les dispositifs sécuritaires installés, notamment en Seine-Saint-Denis, seraient destinés à rester et à continuer de surveiller et de ficher.

Au centre de la capitale, une ambiance molle de fin du monde joyeuse s'est installée avec les JO. On croise des groupes de policiers, mitraillette en bandoulière, presque tous les 100 mètres, patrouillant au milieu de gentils touristes dont le but est de flâner et de consommer. Les policiers sont tellement nombreux qu'ils ont le temps d'aider les touristes les plus égarés à trouver le chemin des toilettes publiques. Les soirs sont chauds, la glace fond dans les cocktails, rien ne dépasse, et la vue est belle quand le soleil se couche derrière les ponts de la Seine. Dans ce tableau, les gens se ressemblent presque étrangement et l'expérience client se passe à merveille. Un monde idéal.

Si au cœur de la capitale bien surveillée, l'appareil répressif vit ses instants "fleur bleue", à la périphérie, c'est le contrôle permanent des populations. Là où l'État ne rentabilise pas la carte postale parisienne, c'est le business as usual : policiers surarmés et champions olympiques du délit de faciès. Il suffit parfois de faire 100 mètres, du village olympique de la Villette aux cités de Pantin, pour voir qu'une frontière invisible s'est glissée là, entre deux mondes. Et peut-être que tout le monde n'est pas le bienvenu dans le pop-up store à ciel ouvert que sont ces Jeux Olympiques de Paris 2024.

Ce qui inquiète dans cet épisode, c'est de voir comment une large majorité de citoyens semble prête à accepter de vivre dans des espaces "propres, tranquilles", mais où il est interdit de s'exprimer. C'est la tendance lourde des "démocraties occidentales" de ces dernières années : offrir une société basée sur la techno-surveillance et où les libertés disparaissent une à une au profit d'un confort sécuritaire digne de 1984. Une société où tout est "agréable" pour peu qu'on accepte les règles de cette société, qu'on ne fasse partie d'aucune minorité et qu'on n'exprime que le discours du pouvoir.

Ces JO ont donc envoyé des signaux très positifs au pouvoir pour étendre ce principe d'une société à l'ADN autoritaire, pouvant rapidement devenir totalitaire, mais aux apparences "sympathiques".


Un mois de révolte au Bangladesh : victoire du mouvement étudiant ?

Les évènements se sont précipités.
Ce lundi 5 août, la Première Ministre du Bangladesh Sheikh Hasina a démissionné et quitté le pays en catastrophe, selon le chef de l'armée. Le 6 août, Muhammad Yunus, prix Nobel de la paix, et ennemi politique du camp de S.Hasina, est désigné pour diriger un gouvernement intérimaire.

La situation y était très tendue depuis le 6 juin, date de la première manifestation contre le rétablissement du système de quotas d'embauche imposé par le gouvernement dans les emplois publics.

Ce système de quotas réserve 30% des postes de fonctionnaires aux enfants de ceux qui se sont battus pour obtenir l'indépendance du Bangladesh en 1971.

Ce qui rend l'accès de ces postes prisés, très difficile au reste de la population, les étudiant•es sont évidemment les premiers visés. Elle est donc jugée discriminatoire. Elle avait déjà été suspendue en 2018 suite à des mouvements sociaux massifs.

Avec 40% de chômage chez les 18-24 ans (18 millions de personnes), la décision de la Cour suprême en juin de rétablir le système de quotas dans les emplois publics - a été l'élément déclencheur de manifestations étudiantes intenses.

Au moins 200 étudiants sont tués et de nombreux autres blessés pour avoir protesté contre le rétablissement de la loi sur les quotas d'embauche imposés par le gouvernement.

Les étudiants avaient alors une revendication claire: garder uniquement les quotas pour les minorités ethniques, les personnes trans et les personnes en situation de handicap, et refusent toute récupération par les partis politiques.

A cette première revendication s'en sont ajoutées d'autres, au fur et à mesure de l'explosion de la répression policière:
- la démission de membres du gouvernement, de dirigeants de la police, de la direction de certaines universités.
- le dédommagement des familles des tué.e.s et blessé•e•s.
- l'interdiction de toute organisation étudiante liée aux partis dans les universités.

Les premières manifestations ont lieu le 6 juin et début juillet, ce sont alors principalement des sit-in sur les principales avenues de Dacca. Elles tournent à l'émeute le 15 juillet lorsque des étudiant•e•s proches du parti au pouvoir (la Ligue Awami) ont attaqué les étudiant•e•s anti-quota. Les affrontements éclatent partout dans la capitale. Le bilan de cette première émeute est de 15 flics blessés, 6 manifestant•e•s tué•e•s et + de 500 blessé•e•s rien que dans la capitale.

La situation s'envenime ensuite et les méthodes des révolté•e•s sont toujours plus créatives: blocages d'axes routiers et ferroviaires majeurs, pillages de magasins, retranchement dans les campus universitaires, affrontements avec la police, vandalisme et incendie de moyens de transport (voitures, motos, bus, trains), d'infrastructures (rames de métro, péages) et de bâtiments (kiosques et postes de police, bureaux de la télévision publique Bangladesh Television, banques), attaques des représentants du pouvoir (2 leaders du parti au pouvoir, un ancien maire), libération des 826 prisonniers d'une prison.

Le réponse du gouvernement autoritaire ne se fait pas attendre. Le 17 juillet, toutes les universités sont fermées indéfiniement. La police et des forces paramilitaires, puis l'armée sont envoyées pour attaquer les manifestations. Dès le 19 juillet, l'état d'urgence et un couvre-feu total sont mis en place. Toute manifestation est interdite et l'autorisation de tirer à vue est donnée.

D'autre part, internet et les réseaux sociaux sont coupés. Dans le même temps, les porte-parole et leaders des partis d'opposition, et notamment du conservateur Parti nationaliste du Bangladesh (BNP) et leurs famille sont arrêté•e•s

Le 21 juillet, Cour Suprême tente de mettre fin aux révoltes en descendant les quotas à 5% pour les descendants des héros de la guerre d’indépendance, mais les révoltés refusent d'arrêter. L'Alliance des Etudiant•e•s des Universités Privées du Bangladesh (qui se revendique comme la plus grande organisation étudiante du pays) a appelé le soir même à une révolte de masse sous le slogan "Now or Never, Do or Die".

Le 4 août, des manifestants se rassemblent par dizaines de milliers dans les rues de la capitale, alors que le gouvernement déclare un couvre-feu à durée indéterminée. Au moins 91 personnes, dont 13 flics sont tuées. Les manifestants sont désignés comme des "terroristes qui veulent déstabiliser la nation" par Hasina, qui appelle ensuite à "supprimer ces terroristes sans faillir".

Le 5 août, peu après que des manifestants aient pris d'assaut la résidence de la Première Ministre, on avait appris que celle-ci a démissionné et quitté le pays. Les révoltés avaient alors vu leur première revendication accordée.

Le même jour, l'armée annoncait qu'elle allait former un gouvernement par interim. Cette dernière promet alors d'accéder à toutes les demandes des manifestants et que ni la police ni l'armée n'ouvrirait désormais le feu sur les manifestant•e•s en échange du rétablissement de la paix. C'est chose faite le 6 août avec la nomination de Muhammad Yunus.


FICHE S. De l'invention de la charge à l'inversion de la charge

La récente séquence médiatique et politique concernant des candidats aux législatives fichés S illustre tristement la capacité de la population française à vivre sous un régime autoritaire, qui pourrait sans trop de difficulté basculer vers un régime totalitaire.

En effet, nous avons vu un candidat (devenu député) devoir se justifier auprès de presque tous les médias d'être fiché S. Pire encore, plusieurs médias ont lancé des sondages pour interroger l'idée de rendre les fichés S inéligibles. Le journal d'extrême droite Le JDD a annoncé fièrement que 80 % de ses lecteurs y étaient favorables.

Dans une société en bonne santé, c'est le pouvoir qui devrait se justifier d'avoir fiché ce candidat/député alors qu'il ne représente en rien une menace terroriste. Dans notre société malade, c'est à ce député antiraciste de se justifier devant les médias d'avoir une fiche S !

Les fiches S (car il y en a plusieurs) existent depuis longtemps. Elles sont utilisées par l'État pour « procéder à la surveillance de ceux sur lesquels ne repose aucune incrimination pénale, mais qui peuvent, par leur activité, représenter à un moment ou à un autre un risque de trouble à l'ordre public ou une atteinte à la sûreté de l’État ». En d'autres termes, et il faut le marteler : une personne fichée S n'a commis aucune infraction à la loi. Mais les services de renseignement estiment qu'elle pourrait être amenée à en commettre dans le cours de sa vie. C'est donc une présomption de culpabilité future et hypothétique !

Historiquement, ce fichage était destiné à la lutte contre le terrorisme. Cependant, année après année, le spectre des fichés S s'est largement étendu, tout comme le nombre de fichés. Il n'existe pas de chiffres officiels sur le nombre de fichés S. Les dernières déclarations des autorités évoquaient, en 2018, 30 000 fichés S, soit 50 % de plus que trois ans plus tôt ! Parmi ces 30 000, seuls 17 000 étaient suivis pour un lien potentiel avec "la mouvance islamiste".

Il n'est sûrement pas anodin que nous ne disposions pas de chiffres plus récents, depuis 2018, l'année du début des Gilets Jaunes ! Mais à n'en pas douter, ce nombre doit osciller entre 50 000 et 100 000 personnes, dont la plupart se retrouvent fichées parce qu'elles sont Gilets Jaunes, écologistes, syndicalistes ou antiracistes.
On voit ici le piège se refermer : offrir des outils de contrôle quasi total des vies de certains citoyens, officiellement pour la "sécurité de l'État", mais très vite utilisés à des fins politiques pour "combattre" des adversaires politiques. Et quand on voit les dérives déjà en cours avec ce fichage, on n'ose imaginer le carnage que cela serait si (ou plutôt quand) l'extrême droite arrivait au pouvoir.

D'autant plus que l'usage de ces fiches S semble s'élargir au fil des années. Ainsi, depuis janvier 2015, la liste des « fichés S » dans l'Éducation nationale est fournie aux rectorats en vue d'une exclusion définitive. On a donc des enseignants qui se voient exclus sans avoir commis la moindre infraction.

En 2016, des lycéens auraient même été fichés S suite à l'occupation de leur établissement lors du mouvement contre Parcoursup (source Lundi Matin).

Face à cette dynamique autoritaire, il ne suffit pas de défendre l'idée que des fichés S puissent être éligibles ou exercer la profession d'enseignants. Il faut exiger l'arrêt de ce fichage politique. Car c'est bien de cela qu'il s'agit : l'État met en place un système de renseignement qui détruit le respect de la vie privée et les droits fondamentaux de tous ceux qui sont considérés, à l'instant T, comme des adversaires politiques du pouvoir. Ce n'est pas inédit dans l'histoire. Mais c'est inédit dans une démocratie. À moins que l'on considère que nous avons déjà basculé, depuis plusieurs années, dans un système autocratique et autoritaire qui n'a de démocratie que son vernis électoral.


La fin d'Instagram pour CND ?

Après 3 jours d’absence, l’Instagram de CND était de retour. Nous avions la confirmation que notre suppression était lié à une campagne de signalement abusive (pour nudité/acte sexuel), sur un post pourtant hors de tout soupçon : Une carte de paris à la veille des JO montrant les routes bloquées !

Nous dénoncions le danger de ces campagnes de signalement et la fragilité de notre compte vu les attaques de l'extrême droite. Cela n'a pas loupé ! Moins d'une semaine après cette première suppression, notre compte a été hacké ! Le hackeur a supprimé notre compte et nous a envoyé un mail avec notre ancien mot de passe pour prouver qu'il en avait pris le contrôle, et une demande de rançon pour récupérer notre compte !

Nous avons lancé une procédure de récupération de compte suite à piratage, et au moment où nous avions récupéré notre compte et changé de mot de passe, c'est Instagram qui a décidé de supprimer notre compte. ET cette fois, Meta nous indique que nous ne pouvons plus faire appel de cette décision, laissant penser que notre compte est définitivement supprimé !

Insta était devenu notre plateforme principale, avec plus de 400 000 abonnés, 6 millions de comptes touchés par mois et 30 millions d’impressions. La plupart des collectifs qui veulent échanger avec nous le font via notre messagerie Insta. Une perte de ce compte aurait donc des conséquences énormes pour nous. Et c’est sûrement pour cela que nous subissons autant d’attaque. Car cette suppression est clairement liée à des attaques ciblées et coordonées sur notre compte.

Avant la suppression "définitive" de notre compte, nous avions actuellement 65 signalement de ce type, tous totalement hors sujet. Nous devons à chaque fois faire appel de la décision. Et cela nuit à la visibilité de notre compte.

Pour être transparent, voici les derniers posts qui ont été signalé par Insta et qui nous valent une baisse de notre visibilité. Aucun n’est en dehors de la loi ou des règles d’utilisation de la plateforme.

Nous avons eu la preuve que des groupes d’extrême droite lancent sur notre médias des attaques coordonées de signalement. Ils savent qu’un nombre important et rapide de signalement, même non justifié, entraine des répercutions par les robots d’Instagram. Voici par exemple un screen d’une conversation dans le groupe Telegram » DDF – DIASPORA DEFENSE FORCE » :

 

Face à cette situation hautement problématique, nous cherchons à joindre une personne de Meta pour essayer de voir comment régler cette situation.

Nous comprenons que les comptes doivent respecter la loi tout autant que les règles de la plateforme.

Mais il nous parait très problématique que certains groupes d’extrême droite utilisent les failles d’un système de signalement pour porter préjudice à un média.