Cérémonie d'ouverture des JO. Du Soft Power pour du hard Macron

Que les fafs aient le seum n'écarte en rien l'importance de garder un esprit très critique sur ces JO et cette cérémonie, si talentueuse soit-elle !

En voyant les moments cools de la cérémonie comme les odes à la liberté, à la révolution, au sort des réfugiés, on a ce goût amer d'une fiction dont la France s'éloigne plus que jamais.

Ça ne dégage que de l'amertume de voir le décalage entre la façon dont la France aimerait se voir libre et la réalité dans laquelle le pouvoir écrase les libertés.

Les cordes sensibles qu'un tel spectacle est censé faire vibrer sont chez beaucoup effilochées jusqu'au point de rupture.

A l'évidence, Thomas Jolly a voulu nous raconter une histoire de la France qui s'écarte complètement de celle de Macron.

Cette cérémonie pourrait même être vue comme un revers pour ce dernier. Il est clair que la mise en scène n'étaient pas faite pour Macron et son monde.

Pourtant, il est évident que les retombées politiques, médiatiques à l'internationale contribuent à donner au gouvernement français une image progressiste et tolérante. Un mensonge grossier bien éloigné de la réalité de cette France de plus en plus raciste et réactionnaire.

Rien que sur la séquence des JO, on pense à ces athlètes françaises interdites de porter le Hijab (alors qu'il est autorisé par le comité olympique). On pense aux spectateurs interpellés lors du passage de la flamme olympique pour avoir brandi des drapeaux palestiniens (alors que la Palestine est présente sur ces JO). On pense à ces écolos ayant fait 24h de GAV pour avoir collé des stickers anti JO dans le métro !

On pense enfin à ces quelques 85 chefs d'État invités en tête à tête par Macron. Tous des hommes, tous tristement connus, notamment Javier Milei le président de l'extrême droite argentine, Isaac Herzog, le président israélien dédicaçant des bombes contre Gaza, sans oublier Paul Biya président camerounais connu pour son autoritarisme répressif.

Vraiment l'époque n'est absolument pas à la tolérance et à l'ouverture. Montrer un visage inclusif et progressiste de la France à 1 milliard de téléspectateurs, c'est clairement participer à une entreprise de propagande pour cacher la réalité bien plus sombre de notre pays....


QUAND RIEN NE CHANGE, CHANGEONS TOUT !

Que les jours sont longs, depuis qu'Emmanuel Macron a décidé de « s’en remettre au peuple » par les urnes le 9 juin 2024. Que les jours sont longs, à entendre que « tout a changé ». Que la situation politique n’est plus la même. Nous constatons toujours les mêmes magouille, la même mascarade, les mêmes mensonges sortant de la bouche des mêmes « représentants », du même État.

« L’État est le plus froid de tout les monstres froids. Il ment froidement, et voici le mensonge qui rampe de sa bouche. Moi, l’État, je suis le peuple ». Friedrich Nietzsche.

Que les jours sont longs quand le sens des mots est inversé, quand nous sommes dépossédés de chaque geste politique. Tout a changé, mais tout reste immuable. L’union de la gauche, le barrage au RN, la droite macroniste-LR. Il n’y a toujours aucune solution électorale à l’horizon. Ce constat est aussi bien français qu’international. De l’Italie de Meloni, aux USA de Trump ou Biden, la Turquie de Erdogan, la Russie de Poutine ou encore le Cuba de Miguel Diaz-Canel aucune politique d’État, de pouvoir, qu’importe son positionnement sur le spectre politique, ne représente un espoir émancipateur pour les peuples. C’est un constat limpide que nous devons tous et toutes accepter, le monde ne se réparera pas par le pouvoir (alors détruisons-le ?).

Nous l’avons dit et redit. Au soir de la dissolution, ce n’était pas un Front populaire pour une rupture avec le macronisme et contre le RN qu’il fallait réclamer, comme cela a été fait à de nombreuse reprises place de la République à Paris et dans de nombreuses métropoles.
Faisant face à la plus grande mascarade électorale du XXIeme siècle nous aurions dû être à la hauteur de l'affront et refuser de légitimer l’État par le vote. Nous aurions dû rejeter en bloc ces élections imposées par un président qui n’avait nul autre objectif que de « clarifier » les camps politiques et de légitimer son action par le simple fait de s’en remettre « au peuple ». Mais, nous avons été « sidérés » par la situation. La politique de la sidération menée par Macron nous empêche de nous organiser, car nous sommes en permanence en réaction. Nous sommes pris au piège par le jeu du pouvoir, avec des successions de « moment de stupeur ». On nous fait croire chaque semaine à de grands changements pour que justement rien ne change.

Nous aurions pu réclamer a minima un changement constitutionnel comme le propose Clément Viktorovitch, et au mieux rejeter le pouvoir (législatif et exécutif) pour mettre en place des puissances autonomes et décentralisées. Les expériences d’autonomisation de la population vis-à-vis de l’État sont nombreuses ces dernières années en France (Gilets jaunes, nuit debout, ZAD...) comme partout dans le monde (mouvement des places, No police zone de Chicago, Zapatisme, Rojava) et elles ont toutes un point commun.
La volonté indéfectible de décentraliser le pouvoir d’État pour que chacun·e puisse prendre part directement à la vie politique. Un désir de puissance autonome, de pouvoir communal. Cette proposition est en dehors du spectre de la politique électorale. De son point de vue, la question du vote, pour des représentants d’un État centralisé devient inintéressante.
De son point de vue, toutes les questions que nous nous posons depuis deux semaines (Le PS trahira t’il ? LFI est t’elle sociale-démocrate ? Huguette Bello ou Laurence Tubiana ?) sont des questions inutiles et inhérentes à la spirale infernale du pouvoir auquel nous devons échapper.
En nous demandant si et dans combien de temps le PS trahira, on ne pense pas les moyens de l’empêcher, lui et les autres, d’accéder au pouvoir. Le problème ne réside pas dans "qui" a le pouvoir, mais dans le pouvoir lui-même.

Nous devons rendre justice au passé. Nous devons « interrompre » le cours de l’histoire, c’est-à-dire interrompre la catastrophe. Nous devons interrompre « l’état d’exception » dans lequel nous sommes depuis trop longtemps et qui apparaît aujourd’hui comme la normalité.

« Que tout continue ainsi, voilà la véritable catastrophe » Walter Benjamin.

Regardons comme aujourd’hui n'est pas différent d'hier.
Macron ne représente qu’une partie marginale de la population (comme hier), Gabriel Attal est toujours 1er Ministre, Yael Braun Pivet vient d’être réélue à l’Assemblée Nationale. Le RN est toujours aussi raciste, mène une nouvelle purge pour se « dédiaboliser » et les gauchistes se demandent chaque matin à quel moment le NFP va exploser ou se révéler social démocrate. C’est la même mélodie que l’on entend depuis des décennies, avec parfois quelques notes différentes pour ne pas qu’on s’en lasse.

Les hommes et femmes politiques jouent à un jeu et nous obligent à en suivre les règles. Nous devons décider, ici et maintenant de refuser ces règles et d’imposer les nôtres. Nos règles ne peuvent pas être représentées. Elles se font directement, matériellement par nos réseaux de solidarités, nos formes d’autonomies. Par nos rencontres. Et le meilleur moyen de nous rencontrer c’est dans la rue. Pas pour réclamer une augmentation du SMIC (pour la gauche), ou la fermeture des frontières (pour l'extrême droite), mais pour créer les conditions qui nous permettront, demain, de ne plus avoir besoin de réclamer quoi que ce soit à des représentants d’un jeu dans lequel nous serons toujours les dindons de la farce.
Pour que demain, si l’on nous impose d’aller voter, nous puissions répondre « Mais regardez, nous avons déjà tout bâti ici, de la solidarité, de la diversité, de l’autonomie. Et nous l’avons fait sans eux ».
Croire en un changement par l’élection et voter nous maintient dans une dépendance vis-à-vis d’institutions qui travaillent à nous asservir. Reprenons le pouvoir ! Détruisons-le !


BATTRE le FASCISME : Mode d'emploi - LÉON LANDINI le dernier résistant FTP-MOI

Léon Landini, le dernier résistant FTP-MOI encore en vie, revient sur la résistance Française et sur les meilleurs moyens pour terrasser les n*zi et les collaborateurs.Son histoire héroïque est un guide pour les nouvelles générations qui font face à l'extrême droite et à un capitalisme guerrier.
Actualisions de nouveau le mot d'ordre qui a su libérer la France en 1944 : "Agir en primitif, prévoir un stratège".

https://youtu.be/Yx5c6U2gYL4

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00:00 - intro
01:16 - Chapitre 1 (naître sous le fascisme)
05:05 - Chapitre 2 petits sabotages)
08:50 - Chapitre 3 (la lutte armée)
14:31 - Chapitre 4 (le maquis)
20:30 - Chapitre 5 (la torture)
27:20 - Chapitre 6 (l'évasion)
33:57 - Chapitre 7 (la libération)
38:58 - FIN


Débordons les urnes

Texte D'Anasse Kazib
 
Je souhaiterais dialoguer avec une logique fataliste qui dit que « les gens ne veulent plus lutter », « les gens ne veulent pas de la révolution », « c’est utopique ». Je veux par ce texte sortir de la logique immédiatiste, pour poser le débat plus en profondeur. Comment pourrait-il en être autrement, face à un tel matraquage au respect des institutions ?
 
Comment pourrait-il en être autrement avec une classe bourgeoise coordonnée, qui a ses médias, ses éditorialistes, sa police, sa justice, ses hauts fonctionnaires, etc. ?
 
J’attends le jour ou Truchot va appeler les prolétaires à l’action révolutionnaire. Comment les gens pourraient-ils penser à la révolution, quand on leur dit que la meilleure solution, c’est leur bulletin de vote ? Va en vacances, camarade, occupe-toi de louer ton AirBnB à Bayonne, « vote pour moi et dans 15 jours, je fais ça et dans 100 jours je fais ça », et ne te préoccupe pas de lutter, car on a aussi le « 49.3 de gauche » donc on imposera tout, va nager.
 
Comment pourrait-il en être autrement avec une gauche institutionnelle, qui veut « sauver les institutions » de l'État bourgeois, qui veut aussi 10 000 policiers de proximité. Pourquoi faire ? Pour la révolution, pardis. Une gauche dont l’agenda est déjà tourné vers les municipales 2 ans avant, et ensuite les présidentielles et ensuite les législatives, les départementales, les régionales, etc. etc. Ils sont pour la révolution entre le 29 et le 30 février.
 
Comment pourrait-il en être autrement quand depuis 30 ans les directions syndicales font tout pour perdre les grèves. Grève perlée, grève saute-mouton, grève isolée, manifestation le samedi, etc. Même le 14 juillet, une journée censée fêter la révolution et penser pour dissuader de la révolution.
 
Ce dimanche on va voir, un président bonapartiste debout sur une Jeep, avec au-dessus de lui des Rafales et derrière des bataillons d’infanterie, des chars, des hélicoptères, des motards, etc.
 
Chaque 14 juillet, ils ne fêtent pas la révolution, ils nous rappellent surtout toutes les armes que la bourgeoisie française a pour tenter de nous écraser si nous tentions une révolution. Il faudrait donc être frappé par la grâce pour penser, seul devant son plat de pâtes en écoutant Gilles Bouleau sur TF1, que la meilleure chose, c’est de lutter, quand même les directions syndicales n’appellent même plus à la grève, mais viennent de passer 3 semaines à envoyer les militants dans les marchés et les gares pour appeler à voter et non à organiser la riposte par la grève. Il y a 1000 syndicalistes CGT réprimés et jamais 1/100ème de ce qu’ont fait les syndicats pour le NFP n’a été mis en place pour lutter contre la répression, la loi immigration ou encore l’inflation.
 
Et malgré toutes ces stratégies de merde, le poid du système, nous avons connu en 7 ans, une lutte de classes d’une rare intensité. Une lutte par an, parfois 2 dans la même année. En 2023 on a même battu le record de mobilisation depuis 1968. L’an dernier pas y’a 15 ans.
 
Alors oui, je ne vous dirai pas que les conditions de la révolution sont réunies, ou que la grève générale est imminente, sinon nous serions dans un autre moment de la vie. Mais je dis qu’il est faux de penser que le problème ce serait « les gens qui ne veulent pas » et pas la bataille politique féroce qu’opère la bourgeoisie et ses agents pour nous dissuader de cela.
 
La seule et unique question que je veux poser est de savoir comment faire face à la situation globale. Les guerres se multiplient, les crises économiques, la montée de l’extrême droite dans le monde, la crise climatique, etc. Est-ce que c’est Hollande, Faure, Marine Tondelier et compagnie, qui vont nous protéger de la barbarie de ce système ? Avant ou après avoir entendu Allahou Akbar ?
 
Est-ce que c’est l’Assemblée nationale, le Sénat, les gouvernements de « gauche », les coalitions ? En 30 ans, quelles lois ont amélioré la vie des millions de travailleurs et de jeunes ? Aucune. Les quelques acquis sociaux que nous avons encore et que chaque année on nous grignote petit à petit ne sont que le fruit des combats intenses de la lutte des classes. C’est un fait historique.
 
C’est pourquoi la question de la révolution n’est pas une histoire d’envie ou d’agir comme un thermomètre sous les aisselles des prolétaires en attendant que, par le Saint-Esprit, la classe ouvrière soit atteinte de la grippe révolutionnaire. Mais il s’agit de savoir ce que nous faisons pour y tendre. À minima, que faisons-nous pour les faire reculer serieusement ? Regardez par exemple les milliers de gens a qui ont a demandé de faire du porte-à-porte, distribuer des tracts dans les marchés, pendant 3 semaines non-stop.
 
Pourquoi cette énergie n’est-elle jamais mise en place pour lutter contre la loi immigration, l’interdiction de l’abaya, pour la réforme des retraites, l’assurance chômage, etc. ? Faire des blocs de résistances ? Les élections sont finies et tout le monde a déserté le terrain. Cette période entre dissolution et législatives a amené beaucoup de politisation, beaucoup de réflexion sur la situation, l’avenir, l’extrême droite, etc. Mais il est plus que nécessaire que cette phase de politisation et d’inquiétude sur l’avenir se transforme en volonté militante, en envie de se syndiquer, de construire des bastions ouvriers, de renverser le système capitaliste. Les directions syndicales devraient appeler à organiser des assemblées générales et des débats ouvriers dans tous les secteurs pour voir comment lutter et arracher nos collègues des griffes de l’extrême droite. Faire de la politique !
 
Comment se mettre en ordre de bataille pour plier le système ? Imaginez si demain, raffineurs, dockers, cheminots, énergéticiens, RATP, aéroports, agro-alimentaires, logistiques, etc., nous avons des armes phénoménales pour lutter. Encore pire à 15 jours des JO de Paris. Mais faut-il encore avoir envie de mettre en marche tout cela. Faut-il encore avoir confiance dans la capacité de la classe ouvrière à lutter contre le système et non de définir l’ouvrier comme un électeur ou un incapable de lutter. C’est faux.
 
Pour le militant de la gauche parlementaire, 1000 raffineurs, ça fait 4 % de voix pour gagner sa circo. Pour un militant marxiste, 1000 raffineurs, c’est ce qu’il a suffi en octobre 2022 pour plonger 80 % des stations essence de France dans la pénurie et créer la panique de la bourgeoisie.
 
Bien sûr, les révolutionnaires sont minoritaires auj, mais ne nous demandez pas de nous taire, ne nous dites pas à nous qu’il ne faut pas chercher à transformer la subjectivité des masses, en leur montrant l’impasse stratégique de l’alliance NFP et, pire, du front républicain.
 
Les révolutionnaires ne sont pas des « utopistes », mais ce qui est utopiste au contraire, c’est de penser que face à la barbarie du système capitaliste, face aux boucheries des guerres, à la pauvreté, à la sécheresse, à la montée de l’extrême droite, il faut de la tendresse et de l’apaisement comme le dit Ruffin.
 
L’utopie, c’est de penser qu’on peut continuer de s’accommoder avec ce système, qu’il faut lutter pour sauver les institutions.
 
L’utopie, c’est de penser que le système capitaliste est réformable, pas de vouloir le détruire.
 
Rosa Luxembourg disait : « Avant qu'une révolution arrive, elle est perçue comme impossible ; après cela, elle est considérée comme inévitable. »
 

La défaite du RN n'est pas notre victoire

"Ils veulent nous obliger à gouverner, ne cédons pas à la provocation." Slogan, Oaxaca 2006

Le soulagement hier soir à 20h était immense, à la hauteur de l'angoisse des dernières semaines de voir le RN au pouvoir. Et c'est un bonheur rare (et donc à savourer) de voir le seum de l'extrême droite bourgeoise (qu'ils soient au RN ou dans les médias).

Mais il apparait important de poser rapidement les mots sur ce que nous sommes en train de vivre. Et se rappeler que la situation reste grave. Dramatique même.

Car hier, nous n'avons fait que sauver les meubles d'une maison qui brûle.

Le RN n'a certes pas une majorité absolue, ni même relative. Mais cela s'est fait grâce à des désistements de candidats de gauche au profit de macronistes (ou de LR). Et inversement.

Malgré cette "alliance contre nature", l'extrême droite fait le plus gros score de son histoire. Et de très loin puisque près de 140 députés siègeront à l'Assemblée. Ils étaient 89 en 2022 et seulement 8 en 2020 !

D'autant que même dans les circonscriptions où le RN a perdu en raison de désistements, il arrive souvent à 45% lors du deuxième tour. La France est plus divisée que jamais. Le racisme progresse objectivement depuis des années en France (et en Europe). Les élections ne sont que le reflet de cette réalité. Et en tant que révolutionnaire et antifasciste, il convient de combattre ce racisme bien au delà des élections. Dans la vie de tous les jours. A l'école, au travail, dans la rue...

Surtout, ces désistements et les alliances à venir pour gouverner vont renforcer le sentiment des Français ayant voté pour le RN que l'ensemble des politiques "de droite et de gauche" font en fait partie du même système. Et que seul le RN pourrait apporter un vrai changement.

Ce jeu des chaises musicales aura également permis au camp macroniste de se refaire une santé de façade, avec plus de 160 députés (quasi autant que le NFP). Alors qu'il était à 13% aux Européennes du mois dernier et à 20% lors du premier tour dimanche dernier. La Macronie, si détestée, et elle même porteuse du racisme et de l'oppression des plus faibles, reste plus que jamais dans le jeu et pourra encore peser ces prochaines années. Pour notre plus grand malheur.

Dans la série de revenants qu'on espérait pourtant bien enterrés : le PS est le parti qui gagne le plus par rapport aux législatives de 2022. Plus du double de députés ! Dont l'ancien président Hollande.

Là encore, c'est objectivement un échec pour le camp révolutionnaire et antiraciste. Car ce qui a permis une libération de la parole (et des actes) racistes, tout autant qu'une désertion de l'électorat populaire de la gauche, ce sont bien les années où le PS était au pouvoir. Il était presque enterré il y a quelques années, et il a réussi à revenir grâce à la NUPES, puis le NFP. N'attendons rien d'autre de lui (tout comme du PCF) que des trahisons politiques à des fins personnelles et de partis.

Puisqu'on ne peut pas refaire l'histoire et qu'il ne sert à rien de vivre avec des regrets, il parait essentiel de pousser et de marteler à quel point la vraie gauche de rupture ne doit désormais plus faire alliance avec la social démocratie. Même pour "faire barrage". Elle n'a rien à y gagner à long terme. Pas même la lutte contre le racisme.

Si le tableau peut sembler bien sombre au lendemain d'une soirée "festive", ce n'est pourtant pas une gueule de bois. Mais bien un constat froid pour espérer poser les bases d'un horizon bien plus désirable.

Car en nous focalisant sur les élections et sur leurs conséquences, nous prenons le problème à l'envers.

Bien évidemment qu'il faudra toujours des partis et que même en tant que révolutionnaires, nous comprenons l'intérêt d'avoir des partis qui incarnent et défendent des valeurs humanistes, écologistes et anti capitalistes.

Mais nous sommes aussi convaincus que la rupture réelle avec ce monde qui nous étouffe et qui survit grâce aux braises de la haine et de la peur, cette rupture ne pourra se faire qu'en dehors des échéances électorales.

N'attendons pas des partis politiques, même des plus anti capitalistes, de créer les conditions d'un véritable changement de société. Celui-ci n'arrivera que lorsqu'une dynamique très forte débordera l'ensemble des cadres préexistants. Alors seulement, certains partis embarqueront dans cette nouvelle aventure. Attendre l'inverse est l'assurance de rester à quai pendant encore de longues années.

Le NFP a promis un certain nombre de choses durant cette campagne. Mais il ne fait aucun doute que sans la construction d'un vaste mouvement social, nous n'aurons rien. Or nous voulons tout. A nous de nous en donner les moyens.


Reconnaître nos défaites

Il est toujours difficile de faire une auto critique et d'accepter la défaite. Encore plus lorsqu'il s'agit de plusieurs défaites. Mais c'est aussi le seul moyen pour sortir de cette spirale qui nous amène dans le pire de ce que peut faire l'humanité : la haine de l'autre à travers une vision fasciste de société. 
Voici donc un état des lieux de toutes les défaites que le camp révolutionnaire, antiraciste et anticapitaliste a connues ces derniers temps. Spoiler alerte : ce texte ne propose pas forcément de solution pour sortir de cette impasse. Tout simplement parce que nous n'en avons pas. Mais cela n'empêche pas la nécessité d'ouvrir les yeux.  
La première défaite, c'est l'échec évident de la séquence insurrectionnelle des Gilets Jaunes. Pendant des mois, la France a connu un bouleversement énorme, avec des centaines de milliers de personnes qui se sont réunies, qui ont décidé de discuter/débattre et lutter ensemble, en dehors de toutes les structures politiques et syndicales existantes. Tout le vieux monde était hors jeu, et tout était à construire. Le pouvoir (économique et politique) a objectivement flippé. Des milliers de groupes interconnectés et solidaires se mettaient à rebâtir une société sans lui. Sauf que la gigantesque répression (policière et judiciaire) a effiloché l'horizon désirable qui aurait pu se concrétiser au delà des ronds points, des maisons du peuple et des manifs du samedi.
Il serait faux de penser que les GJ n'auront pas d'impact sur l'avenir du pays. Mais à moyen terme, ils n'ont pas pu peser favorablement dans le cours de l'histoire. D'ailleurs, on peut raisonnablement penser que l'offensive autoritaire et raciste de ces derniers mois est en fait une réponse du système à cette insurrection. A une presque révolution, le pouvoir répond avec une presque contre révolution et cadenasse la possibilité que les choses se refassent sans lui, à ses dépens. 
Dans la même lignée, on doit acter l'échec des "révoltes populaires". Car, au delà des GJ, la France a connu de nombreuses contestations très fortes depuis le début de la Macronie : révolte des quartiers suite à la mort de Nahel, mobilisation contre la réforme des retraites, contre la loi sécurité globale, contre le pass sanitaire ou encore pour le climat. 
La raison principale, c'est que le pouvoir assume désormais de passer en force malgré une opposition très forte, et qui parfois peut prendre des formes offensives dans la rue. Mais c'est aussi parce qu'au sein de ceux qui ont pris la rue, une fétichisation du Zbeul s'est installée. Si nous comprenons et avons même écrit sur le fait de ne pas avoir à cacher le plaisir de se révolter ensemble, de faire vivre la rue et de bousculer l'ordre bourgeois et déjà fascisant, il faut reconnaître que cela a souvent été vain. Des moments où seule la forme et le plaisir du zbeul importait, au delà d'une vraie volonté de mettre en échec le pouvoir. Nous avons conscience de la difficulté de peser dans une société où le système a tout fait pour annihiler les nuisances d'une grève, d'une manif ou d'un blocage. 
Face à cela, face à la menace grandissante de l'extrême droite, mais aussi de guerre lasse que toutes les tentatives de lutte "auto-organisées" se fassent défaire par la violence d'Etat, une partie du camp révolutionnaire et anticapitaliste s'est tourné vers les structures politiques, principalement en se rapprochant de LFI ou du NPA, qui ont su tirer parti d'un mouvement social auto-organisé qui depuis la loi travail jusqu'au GJ avait largement dépassé les partis et les syndicats. Par le mécanisme des enjeux électoraux, cela a aussi pris la forme d'un soutien aux "coalitions" de gauche, avec la NUPES en 2022, et donc, aujourd'hui le NFP. 
Là encore, il faut assumer l'échec de cette stratégie, sans pour autant remettre en cause les raisons de ces alliances de circonstance. Les faits sont là. Avec une coalition la plus large et hétéroclite que la gauche n'ait jamais connue (de Poutou/Besancenot à Hollande/Gluskman !!), le NFP n'a réuni que 18% des électeurs inscrits.
Il faut vraiment s'interroger sur les raisons qui font qu'autant de personnes qui vont être touchées par un pouvoir d'extrême droite n'ont tout de même pas voté (ou pas pour le camp qui les défend). 
Sans le théoriser, une partie de ces gens considère que rien ne changera vraiment selon que la gauche, Macron ou l'extrême droite l'emporte. Pire, certains se disent que la seule option qui fera que les choses bougent, c'est d'avoir le RN au pouvoir.  On peut estimer qu'ils ont tort. On peut leur expliquer en regardant les différents programmes. Mais cela ne changera pas la tendance de fond d'une désillusion profonde et structurelle pour le système politique actuel. C'est évidemment flagrant quand on voit dans le NFP des Hollande, Cahuzac ou autres éléphants socialistes. Mais cela va bien au delà. Mélenchon fait lui aussi partie de ce système, quand bien même ses positions politiques sont bien plus anticapitalistes et antiracistes
Même sans croire au jeu électoral, il nous paraît évident que la gauche aurait du garder une ligne claire et ne pas s'allier avec le PS et d'autres groupes qui ont objectivement trahi et favorisé le capitalisme et le racisme d'état. En 2022, il était possible d'enterrer effectivement le PS. Cela paraît désormais quasi impossible à court et moyen terme. Les technocrates reviennent dans la course. La gauche va s'en mordre longtemps les doigts. 
Car si le RN ne fait pas plus peur que ça, y compris au sein des populations racisées, c'est peut être aussi parce qu'ils vivent depuis des années le racisme institutionnel et politique. Sous Hollande, sous Sarko, sous Macron... Ces années n'ont été qu'une escalade de politiques racistes, autoritaires et liberticides. Une acclimatation à un avenir bouché et discriminatoire s'est installéeDifficile dès lors de crier au loup et d'appeler à un front populaire, à un front républicain, ou à un barrage. Là, encore, il ne s'agit pas pour nous de dire que le RN ne sera pas pire que les gouvernements précédents. Bien évidemment que si. Mais de regarder objectivement la situation, sans se voiler la face. 
En cela, nos défaites sont nombreuses, depuis des années, voir des décennies. 
Il faut enfin reconnaitre la victoire de l'hégémonie culturelle de l'extrême droite, à commencer par les médias. Le constat n'est pas nouveau, et les alertes ont été nombreuses. Mais cela n'a pas suffit. Les ultras riches ont compris très vite, notamment en regardant du côté des USA, que le maintien de leurs privilèges passait par le contrôle des médias afin de dicter le tempo. On pense à CNEWS évidemment. Mais cela va très largement au delà, puisque les milliardaires proches de l'extrême droite contrôlent une grande partie des TV, radios et journaux mais aussi de nombreux "médias digitaux" d'informations ou même de divertissement. Les exemples sont nombreux, le dernier en date étant la "polémique" lunaire sur l'antisémitisme de la LFI, reprise par l'ensemble des médias, allant même jusqu'à donner la parole à l'extrême droite pour expliquer à quel point l'extrême gauche serait raciste ! Rien qu'écrire cette phrase parait inepte. Mais nous en sommes arrivés là. Grâce aux milliards de Bolloré, Drahi et autres Kretinsky les mots s'inversent ; la guerre devient la paix, l'aliénation la liberté et l'antiracisme devient le racisme. Sur cet aspect, la défaite est évidente et semblait presque obligée tant la question de l'audience des médias est désormais intimement liée à celle de l'argent qui est investi dans ces médias. Comment lutter face aux milliards dépensés pour occuper l'espace médiatique quand on est un média indépendant et donc largement plus pauvre ? 
La liste des défaites est longue. Et nous ne voyons que peu d'interstices permettant d'imaginer un renversement. Ce qui nous paraît évident, c'est que nous n'avons rien à gagner à tenter de maintenir le statut quo, quand bien même nous avons peur (à juste titre) de l'arrivée du fascisme. En 2002, quand Jean Marie Le Pen arrive au second tour de la présidentielle, moins de 5 millions de Français avaient voté pour lui. Des millions de personnes avaient pris la rue. 20 ans plus tard, le barrage de la gauche, du centre et de la droite, nous amène à 11 millions d'électeurs pour le RN, et une acceptation assez dingue de cette situation. 
Ce système arrive à bout. Il ne faut pas tenter de le sauver mais bien bâtir les conditions d'une nouvelle société. 
Ce n'est qu'en proposant des horizons désirables que nous pourrons convaincre des nouvelles personnes de rejoindre l'aventure révolutionnaire. Pas en jouant le jeu sur la peur du pire. Certains ne voient pas (à tort) ce qui pourrait être pire que le présent. Les autres ont été pris dans le piège classique de la peur de l'autre. 
Ce n'est qu'en prônant, et en mettant en pratique des valeurs de solidarité, d'ouverture et de bienveillance que nous pourrons, petit à petit, rue par rue, quartier par quartier, reconstruire une force à même de lutter contre la haine de l'autre. 

FASCISME ET RÉVOLUTION : Que pourrait-il se passer les prochaines semaines ?

Il y a quelque chose de puant dans l’air. Une sensation d’avoir déjà perdu, qu’importe le résultat du second tour des législatives.
Les trois semaines que nous venons de passer ont une nouvelle fois confirmé que ces campagnes électorales n’ont jamais vraiment servi les causes populaires. Ou du moins, que cela fait bien longtemps que ce n’est pas arrivé. Mais celle-ci apparaît comme particulièrement déconnectée de nos aspirations.

Finalement, c’est comme si nous n’assistions ni plus ni moins qu'à une simple restructuration des camps politiques, pour et par les camps politiques, qui trouverait sa légitimité par l’élection.

Il ne s’agit pas de gouverner, mais de clarifier. Et ce qui apparaît clairement au soir du 1er tour, c’est que personne ne sera en capacité de gouverner.
Bien que le RN puisse obtenir une majorité absolue, il devra faire face au « front républicain » qui a pour but de le bloquer au second tour.
Si le parti d'extrême droite arrive à obtenir une majorité à l’Assemblée, il devra cependant faire face à un régime de cohabitation dont les pouvoirs reviennent pour une partie au président.
L’union de la gauche ne semble pas quant à elle avoir réussi son pari, et risque, de manière prévisible, d’éclater une fois arrivée à l’Assemblée. Plusieurs de ses composantes ne manqueront pas de trahir le programme présenté pendant la campagne, dès l'élection passée.

Le macronisme est quant à lui presque mort. La triste réalité est que seul un Macron isolé semble en capacité de gouverner. Car président à la tête d’un régime semi-présidentiel.
Dans le refus de son déclin pourtant évident, le président nous prépare à « la guerre civile », à « l’article 16 ». Le macronisme vit une mort lente et douloureuse. On en observe l’agonie à chaque prise de parole du camp présidentiel clamant qu'il est le seul à faire figure de « républicain ».

Le bloc central faisait ses dernières en mettant sur le même niveau l’ensemble de ses adversaires dans un ni-ni nous faisant croire que l’extrême droite et la gauche sont le même désastre pour la démocratie. Hier soir le discours fût plus mesuré, tant la survie de chaque siège à l’Assemblée peut bien s’accommoder d’une gauche qui éclatera et dont une partie rejoindra le camp présidentiel.

De ce regard, ces élections n’ont rien de joyeux. Ce que l’on nous propose est de choisir notre désastre. Le péril (néo)fasciste d’un côté, ou son plus grand allié, la trahison historique social-démocrate. Ce qu’a permis la dissolution c’est une pirouette politique nous obligeant, par effet d’urgence, à espérer que notre salut viendrait du Rassemblement National, du macronisme ou du Nouveau Front Populaire. Nous n’avons qu’une réponse a apporter à cette provocation : Nous sommes notre propre solution.

Les dissolutions d’Assemblée Nationale sont, historiquement et partout sur le globe, un moment d’instabilité politique qui permet parfois à la population de faire un pas de plus dans une perspective révolutionnaire.
Disons-le clairement, la temporalité (urgente) et l’espoir d’alternative électorale que provoquent ces élections législatives ordonnées par le chef de l’État selon son agenda nous empêchent de penser plus loin.
Les manifestations parisiennes appelant à la mobilisation derrière le Nouveau Front Populaire auraient dû a minima réclamer la convocation d’une assemblée constituante plutôt que d’entretenir l’espoir vain d’un vote pour une union de la gauche aussi pâle et triste que celle qui nous est proposée. Ce cloisonnement de l’imaginaire par l’échéance électorale nous montre à quel point la révolution n’est pas à l’ordre du jour alors que, 5 ans plus tôt, celle-ci était au centre des débats lors du mouvement des gilets jaunes. C'est bien la contre-révolution qui est à l’œuvre aujourd’hui en France et en Europe.

Pour autant, le résultat des élections pourrait provoquer un nouvel embrasement du pays. Qu’importe la composition de l’Assemblée, celle-ci pourrait être un affront de trop pour une grande partie de la population et devrait engendrer dans la foulée un mouvement social d’ampleur même dans le cas d’une victoire du NFP dont la composition obligerait les travailleurs à se mettre en mouvement pour éviter toute trahison de l’accord électoral.
Ce qui est le plus probable est une absence de majorité qui amènerait à l’enlisement de l’instabilité politique dont la rue ne tarderait pas à se défaire.

L’histoire des instabilités parlementaires est riche en apprentissages. En 1830, le régime de la restauration en place depuis une quinzaine d’année est usé et la situation économique du pays extrêmement compliquée.
Le gouvernement de Jules de Polignac doit affronter les deux partis d’opposition dans la Chambre des députés. Le Roi prononce le 16 mai la dissolution et convoque les électeurs les 23 juin et 3 juillet 1830. Les élections de juillet sont un triomphe pour l'opposition. Mais plutôt que d’accepter le verdict des urnes, Charles X préfère avoir recours aux ordonnances permises par l'article 14 de la Charte et prononce une nouvelle dissolution ainsi qu'une modification de la loi électorale.
En réponse, des Parisiens se soulèvent, dressent des barricades dans les rues et affrontent les forces armées. L'émeute se transforme rapidement en insurrection révolutionnaire.

En 1871 les élections législatives du 8 février, organisées dans la précipitation pour ratifier au plus vite l'armistice avec les Prussiens signée dix jours plus tôt, envoient une forte proportion de monarchistes (400 députés), candidats des listes « pour la paix », à l'Assemblée Nationale. La gauche parisienne n'eut pas le temps de faire campagne dans les circonscriptions rurales où la majorité de l'électorat était encore concentrée. Ces élections seront un des éléments de contexte déclencheur de la période insurrectionnelle de la Commune de Paris.

Sans vouloir se jeter bêtement dans une analyse du type “l’histoire se répète”, les instabilités politiques telles que celle que nous vivons actuellement peuvent être celles qui font l’Histoire, dans le bon sens du terme. L’histoire des peuples, qui reprennent en main leurs conditions matérielles d’existence.
Mais elles peuvent également, à l’image de 1933, être l’avènement du pire. Le 1er février, le président du Reich allemand, Paul von Hindenburg signe le décret de dissolution des chambres, qui fixe la date des élections au 5 mars. Comme nous le savons, le NSDAP fera plus de 40% des voix et obtiendra une majorité en s’alliant avec le Parti national du peuple allemand.

Par ces crochets historiques, ce que nous essayons de dire c’est qu'aujourd’hui il ne s’agit pas tant de faire un choix entre le NFP, le Macronisme ou le RN.

Alors que Macron se prépare à gouverner seul, que les oppositions au macronisme n’offrent aucun possible désirable, ces élections nous obligent à faire un choix tout à fait en dehors de la question du vote. Celui de la tentation fasciste ou du désir révolutionnaire. Nous avons fait le nôtre.

Crédit photo : Nicolas Messyasz/SIPA pour l'Humanité.


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55:54 - Chapitre 5 (la révolution aujourd'hui)
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